Partager |
---|
Liminaire pour Iesha‘yahou
Ici retentit la voix du premier des grands prophètes d’Israël, Iesha‘yahou, dont le nom signifie « Yah sauvera », ce qui résume bien son message prophétique. Il est cité vingt-cinq fois dans le Nouveau Testament sous sa forme grecque Esaïas, d’où vient notre Ésaïe ou Isaïe. Sa signification est proche de celle de Iehoshoua‘ (Josué), Hoshéa‘ (Osée), Èlisha‘ (Élie) et Iéshoua‘ (Jésus).
Depuis le commentaire que J. C. Doederlein publia en 1775, il est généralement admis que ce volume comprend deux oeuvres bien distinctes, celle de Iesha‘yahou lui-même (chapitres 1 à 39) et celle du « Second Isaïe » (ou Deutéro-Isaïe), oeuvre anonyme écrite vers 550-540 (chapitres 40 à 66). La présentation de ces deux auteurs en un seul volume existait déjà au IIe siècle avant l’ère chrétienne. La tradition juive concorde avec la chrétienne sur un point: toutes deux ont enseigné que le livre d’Isaïe est l’oeuvre d’un seul homme. Cependant l’hypothèse de Doederlein, reprise en 1780 par J. B. Koppe et avancée dès le XIIe siècle en Espagne par Abrahâm ibn ‘Ezra, a été confirmée par l’ordinateur auquel Y. T. Radday, en 1969 à Jérusalem, donna tous les éléments connus du problème. La réponse fut claire: il n’existe aucune possibilité raisonnable de penser que les deux parties du livre d’Isaïe sont l’oeuvre d’un seul auteur. Depuis la découverte des 66 chapitres d’Isaïe parmi les manuscrits de la mer Morte, W. H. Brownlee pousse la différenciation plus loin. Il pense que les 33 premiers chapitres de l’oeuvre forment un tout autonome nanti d’un appendice historique (chapitres 36 à 39). D’autres critiques considèrent que les dix derniers chapitres du volume ont été écrits par un Troisième Isaïe (Trito-Isaïe), le chantre de la fin des temps (chapitres 56 à 66).
La première partie de la vie publique de Iesha‘yahou (vers 739-732) commence par l’illumination qui s’empare de lui au sanctuaire de Jérusalem (chapitre 6). À l’appel de IHVH-Adonaï il répond: Me voici, envoie-moi. Il accepte d’être le regard et la voix de IHVH-Adonaï parmi un peuple et une humanité en plein désarroi. Il joue un rôle public lorsque la Syrie et Israël envahissent le royaume de Juda (733).
Comme le roi Ahaz (Achaz) passe outre à ses conseils, l’inspiré se retire de la vie publique: l’alliance avec l’Assyrie le renvoie à ses solitudes et à son silence (8,16-18). On suppose que, pendant ses années de désert, sa contemplation s’approfondit et qu’un cercle d’adeptes se forme autour de lui.
Quand Hizqyahou (Ézéchias), le fils et successeur d’Ahaz, règne sur Iehouda (716-687), Iesha‘yahou est plus libre d’exprimer ses pensées: l’une de ses « charges » date de l’année de la mort d’Ahaz (14,28-32). Alors, le roi Hizqyahou résiste un temps aux tentatives faites par l’Égypte pour l’entraîner dans la rébellion contre l’alliance assyrienne. Mais il finit par céder à la tentation d’une révolte dont il voit les avantages sans en mesurer tous les risques.
En 701, Sanhérib (Sennachérib) envahit le royaume de Iehouda, déporte la population des campagnes et met le siège devant Jérusalem; mais, comme Iesha‘yahou l’annonçait, l’impossible se réalise et la ville est sauvée (2 R 19,36; Is 37,36).
Ce poète et ce voyant est aussi un homme d’action qui sait faire entendre sa voix aux rois et aux hommes d’État, toujours prêt d’ailleurs à signer de son sang l’authenticité de ses paroles. Il entend servir de voix à son Elohîms et, à longueur de vie, il ne se départit jamais d’une certitude que fonde sa parfaite adhérence à l’être et au vouloir de IHVH-Adonaï. Homme politique dans le sens le plus élevé du terme, il préconise une politique de neutralité entre les deux blocs qui se partagent alors le Proche-Orient. C’était à coup sûr la voie la plus juste, même si elle pouvait paraître utopique au regard du réalisme politique des gouvernants de son pays.
Iesha‘yahou est un poète-né et l’un des plus grands d’Israël, créateur génial d’une langue qui ne cesse de nous émouvoir et de nous inspirer. Son style est toujours simple et direct. Mais son expérience humaine, large et profonde, donne une incomparable incandescence à son verbe et à sa pensée.
Car, par-dessus tout, l’inspiré est un contemplatif qui nous communique, avec sa vision, tout l’éclat de son illumination intérieure. Sa théologie, sans être dogmatique, émane du témoignage de sa personne, et explicitement ou implicitement de ses écrits.
Le Second et le Troisième Isaïe
À partir du chapitre 40, le livre nous fait faire un bond de deux siècles environ, passant de l’époque royale (VIIIe siècle) à celle de l’exil à Babylone (VIe siècle). C’est là que vit l’auteur des chapitres 40 à 55 d’Isaïe. L’exil d’Israël et de Iehouda, tant de fois prédit dans la Bible, et d’abord par Moshè, est maintenant un fait accompli. Jérusalem et le Temple sont en ruine, mais ils seront reconstruits grâce à Korésh (Cyrus), ainsi que l’annonce l’inspiré (44,26-28). Babylone sera châtiée, tandis que IHVH-Adonaï apportera à son peuple le réconfort promis.
Nous ne connaissons rien de l’auteur. Rien, dans le texte, ne transparaît de sa personne ni de sa vie, sinon sa vision et son style: nous sommes ici, du début à la fin, sur les hautes cimes de la révélation biblique.
Quant au chapitre 56 à 66, ils sont considérés par de nombreux critiques comme ayant été écrits en terre d’Israël vers la même époque, juste avant ou immédiatement après le retour d’exil.
Chapitre 1.
Contemplation
1. Contemplation de Iesha‘yahou bèn Amos,
qu’il contempla sur Iehouda et Ieroushalaîm
aux jours d’‘Ouzyahou, Iotâm,
Ahaz et Hizqyahou, rois de Iehouda.
2. Entendez, ciels; écoute, terre: oui, IHVH-Adonaï parle !
« J’ai fait grandir, j’ai élevé des fils; mais ils ont fait carence contre moi.
3. Le boeuf connaît son acheteur; l’âne, la crèche de son maître.
Israël ne connaît pas, mon peuple ne discerne pas. »
4. Hoïe ! Nation fautive, peuple lourd de tort,
semence de malfaiteurs, fils destructeurs !
Ils ont abandonné IHVH-Adonaï, dédaigné le sacré d’Israël.
Ils s’aliènent en arrière.
5. Sur quoi serez-vous frappés ? Vous ajoutez encore l’écart !
Toute tête est malade, tout coeur dolent !
6. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien d’intact.
Plaie, blessure, coup frais,
n’ont pas été cautérisés, bandés, ni ramollis avec de l’huile.
7. Votre terre, une désolation; vos villes, incinérées au feu.
Votre glèbe, contre vous des étrangers la mangent,
une désolation, comme au déversement de trombes.
La fille Siôn
8. Reste la fille Siôn, comme une cabane dans un vignoble,
comme un gîte dans une melonnière, comme une ville assiégée !
9. Si IHVH-Adonaï Sebaot ne nous avait laissé un vestige,
nous serions presque comme Sedôm, à ‘Amora, nous ressemblerions.
10. Entendez la parole de IHVH-Adonaï, alcades de Sedôm !
Écoutez la tora de notre Elohîms, peuple d’‘Amora !
11. « Pourquoi la multitude de vos sacrifices pour moi ? dit IHVH-Adonaï.
Je suis rassasié des montées de béliers, de la graisse des buffles;
je n’ai pas désiré le sang des bouvillons, des moutons, des menons.
12. Oui, vous venez pour être vus de mes faces.
Qui demande cela de votre main: piétiner mes cours ?
13. Ne continuez pas à faire venir l’offrande vaine.
L’encens m’est une abomination. De la lunaison, du shabat,
de la vocation criée, je n’en peux plus, fraude et férie !
14. Vos lunaisons, vos rendez-vous, mon être les hait;
ils sont pour moi un fardeau. Je suis excédé d’en être chargé.
15. Au déploiement de vos paumes, j’occulte mes yeux loin de vous.
Aussi, oui, vous multipliez la prière; mais je n’entends pas.
Vos mains sont pleines de sang.
Arguons ! dit IHVH-Adonaï
16. Baignez-vous, épurez-vous, écartez le mal
de vos agissements contre mes yeux, cessez de méfaire,
17. apprenez à bien faire, consultez le jugement, mettez au pas le brutal,
faites justice à l’orphelin, combattez pour la veuve !
18. Allez donc, arguons ! dit IHVH-Adonaï. Si vos fautes sont comme l’écarlate,
comme la neige elles blanchiront;
rouges comme la cochenille, elles seront comme laine.
19. Si vous consentez et entendez, vous mangerez le meilleur de la terre.
20. Si vous refusez et vous vous rebellez, vous serez mangés par l’épée. »
Oui, la bouche de IHVH-Adonaï parle.
Comme en premier
21. Quoi ! elle est devenue une putain, la cité de l’adhérence ?
Pleine de jugement, la justice nuitait en elle.
Mais maintenant, des meurtriers.
22. Ton argent est en scories, et dilué d’eau ton nectar.
23. Tes chefs, des dévoyés, amis de voleurs !
Tous aiment le pot-de-vin, poursuivent les payes.
L’orphelin, ils ne le jugent pas;
le procès de la veuve ne vient pas devant eux.
24. Aussi, harangue de l’Adôn, IHVH-Adonaï Sebaot, le meneur d’Israël:
Oïe ! je me réconforte de mes oppresseurs et me venge de mes ennemis !
25. Je retourne ma main contre toi,
j’épure comme à la potasse tes scories,
j’écarte tous tes mâchefers.
26. Je ferai retourner tes juges comme en premier,
tes conseillers comme au commencement.
Après quoi tu seras criée ville de la justice, cité de l’adhérence.
Les relaps (Les Déserteurs)
27. Siôn sera rachetée par le jugement,
ses retournants par la justification.
28. Brisure des carents et des fauteurs, unis;
les relaps de IHVH-Adonaï seront achevés.
29. Oui, ils blêmirent pour les pistachiers que vous convoitiez,
érubescents pour les jardins que vous choisissiez.
30. Oui, vous serez comme le pistachier dont la feuille fane,
comme un jardin qui n’a pas d’eau.
31. Le puissant est une étoupe, son oeuvre étincelle,
ils brûlent, les deux ensemble, et nul n’éteint.
Chapitre 2.
La lumière de IHVH-Adonaï
1. La parole que contemplait Iesha‘yahou bèn Amos
sur Iehouda et Ieroushalaîm.
2. Et c’est dans l’après des jours, le mont de la maison de IHVH-Adonaï
sera ferme en tête des monts, élevé plus que les collines.
Toutes les nations afflueront vers lui.
3. Des peuples se multiplieront et diront: Allez ! Montons au mont de IHVH-Adonaï,
à la maison de l’Elohîms de Ia‘acob.
Il nous enseigne ses routes; allons dans ses voies.
Oui, de Siôn sort la tora, et la parole de IHVH-Adonaï de Ieroushalaîm.
4. Il jugera les nations, il persuadera des peuples multiples.
Ils forgeront leurs épées en socs, leurs lances en serpes.
Une nation contre une nation ne portera plus l’épée,
et ils n’apprendront plus la guerre.
5. Maison de Ia‘acob, allez ! Allons dans la lumière de IHVH-Adonaï !
Il est un jour...
6. Oui, tu as lâché ton peuple, la maison de Ia‘acob;
oui, ils sont pleins, plus que le Levant;
et ils augurent comme des Pelishtîm;
d’enfants d’étrangers, ils se suffisent.
7. Sa terre s’emplit d’argent et d’or, sans fin à ses trésors;
sa terre s’emplit de chevaux, sans fin à ses chariots.
8. Sa terre s’emplit d’idoles; ils se prosternent devant l’oeuvre de ses mains,
devant ce qu’ont fait ses doigts.
9. Il s’incline, l’humain, il s’abaisse, l’homme ! Ne les élève pas !
10. Viens dans le roc, enfouis-toi dans la poussière,
face au tremblement de IHVH-Adonaï, à la splendeur de son génie.
11. Les yeux hautains, l’humain abaissé, elle s’incline, l’altesse des hommes;
il culmine, IHVH-Adonaï, lui seul, en ce jour.
12. Oui, c’est le jour de IHVH-Adonaï Sebaot, contre tout orgueilleux, tout altier,
contre tout élevé, pour qu’il soit abaissé;
13. contre tous les cèdres du Lebanôn, altiers et élevés,
contre tous les chênes de Bashân;
14. contre tous les monts altiers, contre toutes les collines élevées;
15. contre toute haute tour, contre tout rempart fortifié;
16. contre tous les navires de Tarshish, contre tous les spectacles convoités.
17. La hauteur de l’humain s’incline, l’altesse des hommes s’abaisse.
Il culmine, IHVH-Adonaï seul, en ce jour.
18. Mais ces idoles disparaîtront toutes.
19. Ils viennent aux grottes des rocs, aux trous dans la poussière,
face au tremblement de IHVH-Adonaï, à la splendeur de son génie,
en son surgissement pour terrifier la terre.
20. En ce jour l’humain jettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or,
qu’ils lui faisaient pour se prosterner, aux taupes, aux chauves-souris,
21. pour venir aux creux des rocs, aux fissures des rochers,
face au tremblement de IHVH-Adonaï, à la splendeur de son génie,
en son surgissement pour terrifier la terre.
22. Cessez avec l’humain qui a une haleine en sa narine;
oui, en quoi compte-t-il, lui ?
Chapitre 3.
Sans soutien
1. Oui, voici l’Adôn, IHVH-Adonaï Sebaot.
Il écarte de Ieroushalaîm et de Iehouda le soutien et le soutènement;
tout soutien de pain, tout soutien d’eau,
2. le héros, l’homme de guerre, le juge, l’inspiré, le charmeur, l’ancien,
3. le chef de cinquante, l’élevé des faces,
le conseiller, le sage, l’artisan, le discerneur du chuchotement.
4. Je leur donne des adolescents pour chefs; des puérils les gouvernent.
5. Le peuple tyrannisé, homme contre homme,
homme contre son compagnon, ils subjuguent
l’adolescent contre l’ancien, le maudit contre le glorieux.
6. Oui, l’homme saisit son frère, de la maison de son père:
« À toi la tunique; sois alcade, cette embûche sous ta main. »
7. Il élèvera, ce jour, pour dire: « Je ne suis pas un infirmier;
dans ma maison pas de pain et pas de tunique.
Ne me mettez pas pour alcade du peuple. »
8. Oui, Ieroushalaîm a trébuché, Iehouda est tombé;
oui, leur langue et leurs agissements sont contre IHVH-Adonaï,
pour se rebeller aux yeux de sa gloire.
9. L’expression de leurs faces répond contre eux;
leurs fautes, comme Sedôm, ils les rapportent sans les masquer.
Oïe, leur être, oui, ils se rétribuent de malheur.
10. Dites: « Le juste, oui, c’est bien;
le fruit de leurs agissements, oui, ils le mangent.
11. Oïe, le criminel, le mal,
oui, la rétribution de ses mains lui est faite. »
12. Mon peuple ! Ses tyrans ? Un nourrisson; des femmes le gouvernent !
Mon peuple, tes laudateurs te font vaguer.
Ils l’ont engloutie, la route de tes voies.
13. IHVH-Adonaï se poste pour combattre, il se tient pour le verdict des peuples.
14. IHVH-Adonaï au jugement vient avec les anciens de son peuple et ses chefs:
« Vous avez brûlé le vignoble,
la rapine prise à l’humilié est dans vos maisons.
15. Qu’avez-vous à accabler mon peuple,
à moudre les faces des humiliés ? » harangue d’Adonaï, IHVH-Elohîms Sebaot.
Aux filles de Siôn
16. IHVH-Adonaï dit: Puisque les filles de Siôn s’exaltent,
vont la gorge tendue, lorgnant des yeux,
vont en trépidant, vont en cliquetant des pieds,
17. Adonaï pèle l’occiput des filles de Siôn; IHVH-Adonaï dénude leur vulve.
18. En ce jour, Adonaï écarte la splendeur des chevillières,
lunules, pendentifs,
19. rivières, chaînettes, voilettes,
20. coiffes, gourmettes, rubans, maisons d’âme, amulettes,
21. bagues, anneaux de narine,
22. parures, pèlerines, écharpes, réticules,
23. miroirs, draperies, tiares, broches.
24. Et c’est, à la place d’aromate, la putréfaction;
à la place de ceinture, l’alganon;
à la place d’ondulation, la calvitie;
à la place de la chamarrure, une ceinture de sac;
le stigmate à la place de la beauté.
25. Tes mortels tombent par l’épée, tes héros à la guerre.
26. Elles geignent et s’endeuillent, ses ouvertures.
Nettoyée, elle siège à terre.
Chapitre 4.
Un dais de gloire
1. Sept femmes attraperont un seul homme en ce jour-là, pour dire:
« Nous mangerons de notre pain, nous nous vêtirons de notre tunique.
Que seulement ton nom soit crié sur nous ! Élimine notre flétrissure. »
2. En ce jour-là le germe de IHVH-Adonaï sera gazelle, gloire,
fruit de la terre, génie, splendeur pour le rescapé d’Israël.
3. Et c’est, qui reste à Siôn, qui subsiste à Ieroushalaîm:
« Sacré », sera-t-il dit de lui,
de tout inscrit pour la vie, à Ieroushalaîm.
4. Quand Adonaï aura lavé l’excrément des filles de Siôn
et les sangs de Ieroushalaîm, il les bannira de ses entrailles,
au souffle du jugement, au souffle brûlant.
5. IHVH-Adonaï crée sur toute l’assise du mont Siôn et sur ses vocations
une nuée le jour, une fumée, et la fulguration d’un feu flamboyant, la nuit.
Oui, sur toute gloire un dais;
6. une cabane sera l’ombre, le jour, contre la sécheresse;
pour abri et pour voile contre la trombe, contre la pluie.
Chapitre 5.
Poème de la vigne
1. Je poétise donc pour mon ami le poème de mon amant à son vignoble.
Il était un vignoble à mon ami à la Corne de Bèn Shèmèn.
2. Il le sarcle, le plante de pampre,
bâtit une tour en son sein, y creuse aussi une cuve.
Il espère faire des raisins mais en fait d’infects.
3. Maintenant, habitant de Ieroushalaîm, homme de Iehouda,
juge-moi donc avec mon vignoble.
4. Que faire encore pour mon vignoble que je n’aie fait ?
Pourquoi ? J’espérais faire des raisins; mais il en a fait d’infects.
5. Maintenant, je vous fais donc pénétrer
ce que je fais à mon vignoble, écarter sa treille,
elle est à brûler; faire brèche en sa claie, elle est à piétiner.
6. Je la mets en friche. Elle ne sera ni recepée ni sarclée.
Monte le paliure avec la broussaille.
J’ordonne aux nébulosités de ne pas y faire pleuvoir de pluie.
7. Oui, le vignoble de IHVH-Adonaï Sebaot, c’est la maison d’Israël,
l’homme de Iehouda, le plant de sa délectation.
Il espérait un jugement, et voici la pelade,
la justification, et voici la vocifération.
Le Shéol s’élargit
8. Oïe, parvenus de maison en maison, de champ en champ,
ils luttent jusqu’à épuisement du lieu.
Vous habitez seuls l’entraille de la terre.
9. À mes oreilles, IHVH-Adonaï Sebaot !
N’est-ce pas, maintes maisons seront désolées;
grandes et bonnes, mais sans habitant ?
10. Oui, dix couples de vignobles feront un seul bat,
un homèr de semence fera un épha.
11. Hoïe, matineux du matin ! Ils poursuivent la liqueur;
retardataires, le vin les allume,
12. et c’est la lyre, la harpe,
le tambourin, la flûte, le vin de leurs beuveries !
Ils ne regardent pas l’acte de IHVH-Adonaï;
l’oeuvre de ses mains, ils ne la voient pas.
13. Aussi mon peuple est exilé, faute de pénétration;
sa gloire, des mortels affamés; sa foule, gercée de soif.
14. Aussi, le Shéol élargit son être, sa bouche bée sans limite.
Y descendent sa parure, son bruit, sa foule, son tumulte,
et celui qui exultait.
15. L’humain s’incline, l’homme s’abaisse;
les yeux des hautains s’abaissent.
16. IHVH-Adonaï Sebaot se hausse au jugement;
l’Él, le consacré, consacré par la justification.
17. Les moutons paissent, comme en leur pacage;
sur les ruines des nantis, des métèques mangent.
18. Hoïe, tireurs du tort aux cordes vaines,
et de la faute, comme avec les brides d’une charrette !
19. Ceux qui disent: « Qu’il se hâte, qu’il accélère son oeuvre,
pour que nous voyions ! Qu’il approche et vienne,
le conseil du sacré d’Israël, nous le pénétrerons ! »
20. Hoïe, ceux qui disent du mal, bien; du bien, mal;
qui mettent ténèbre pour lumière, et lumière pour ténèbre,
qui mettent amertume pour douceur, et douceur pour amertume !
21. Hoïe, sages à leurs yeux, et contre leurs faces sagaces !
22. Hoïe, héros pour boire du vin,
hommes de valeur pour malaxer l’hydromel !
23. Justificateurs du criminel au talon d’un pot-de-vin,
ils écartent de lui la justification.
Silex et ouragan
24. Aussi, comme la langue de feu mange la paille,
et le foin se relâche dans la flamme,
leur racine est comme une putréfaction,
leur fleur monte comme une poudre.
Oui, ils ont rejeté la tora de IHVH-Adonaï Sebaot;
le dit du sacré d’Israël, ils l’ont dédaigné.
25. Aussi la narine de IHVH-Adonaï brûle contre son peuple;
il tend la main contre lui et le frappe.
Les monts s’agitent, leur charogne est comme à l’entraille des allées.
Malgré tout cela, sa narine ne s’est pas retournée,
et sa main est encore brandie.
26. Il élève une bannière pour les nations, au loin.
Il le siffle du bout de la terre, et voici, vite, léger, il vient.
27. Pas de fatigué, pas de trébuchant en lui;
il ne somnole pas, ne sommeille pas;
le ceinturon de ses lombes ne s’est pas ouvert,
le lacet de ses sandales ne s’est pas rompu.
28. Ses flèches sont affûtées, tous ses arcs tendus,
les sabots de ses chevaux sont comptés pour silex, ses roues pour ouragan.
29. À lui le rugissement, comme une lionne;
il rugit comme les lionceaux et rauque;
il saisit la proie, la ravit, et pas de sauveteur.
30. Il rauque contre lui, ce jour, comme le rauquement de la mer.
La terre se regarde et voici, ténèbre, oppression.
La lumière s’enténèbre en ses embruns.
Chapitre 6.
Iesha‘yahou voit Adonaï
1. L’année de la mort du roi ‘Ouzyahou,
je vois Adonaï assis sur le trône altier et élevé.
Ses bords remplissent le palais.
2. Des seraphîm se tiennent au-dessus de lui,
six ailes, six ailes, l’un. De deux, il couvre ses faces;
de deux, il couvre ses pieds; de deux, il vole.
3. L’un à l’autre crie et dit: « Sacré, sacré, sacré, IHVH-Adonaï Sebaot;
la plénitude de toute la terre, sa gloire ! »
4. Les coudées des seuils se meuvent à la voix du crieur;
la Maison se remplit de fumée.
5. Je dis: « Oïe, moi ! Oui, anéanti;
oui, homme contaminé des lèvres, moi-même;
au sein d’un peuple contaminé des lèvres moi-même j’habite.
Oui, mes yeux ont vu le roi, IHVH-Adonaï Sebaot. »
6. L’un des seraphîm vole vers moi, un brandon dans sa main.
Il l’a pris avec des pincettes sur l’autel.
7. Il touche ma bouche et dit: « Voici, ceci a touché tes lèvres.
Ton tort est écarté, ta faute absoute. »
8. J’entends la voix d’Adonaï disant: « Qui enverrai-je ?
Qui ira pour nous ? » Je dis: « Me voici ! Envoie-moi ! »
9. Il dit: « Va, dis à ce peuple:
‹ Entendez, entendez, mais vous ne discernerez pas.
Voyez, voyez, mais vous ne pénétrerez pas. ›
10. Engraisse le coeur de ce peuple, alourdis ses oreilles,
ternis ses yeux, qu’il ne voie de ses yeux,
n’entende de ses oreilles, que son coeur ne discerne,
qu’il ne retourne et sois guéri. »
11. Je dis: « Jusqu’à quand, Adonaï ? »
Il dit: « Jusqu’à ce que les villes soient dévastées,
sans un habitant, les maisons sans un humain,
et que la glèbe soit dévastée en désolation.
12. IHVH-Adonaï éloigne l’humain, l’abandon se multiplie au sein de la terre.
13. Il est encore en elle un dixième, il retourne et il est à brûler.
Mais comme le pistachier et comme le chêne,
qui, abattus, ont une souche, la semence sacrée a sa souche. »
Chapitre 7.
Sois calme
1. Et c’est aux jours d’Ahaz bèn Iotâm bèn ‘Ouzyahou, roi de Iehouda,
Resîn, roi d’Arâm, monte à Ieroushalaîm
avec Pèqah bèn Remalyahou, roi d’Israël, en guerre contre elle;
mais il ne peut guerroyer contre elle.
2. C’est rapporté à la maison de David pour dire:
« Arâm se repose sur Èphraîm. »
Son coeur se meut avec le coeur de son peuple,
comme se meuvent les arbres de la forêt, face au souffle.
3. IHVH-Adonaï dit à Iesha‘yahou:
« Sors donc à l’abord d’Ahaz, toi et Shear Iashoub, ton fils,
du canal de la piscine supérieure, au sentier du Champ du Foulon.
4. Dis-lui: Prends garde et sois calme.
Tu ne frémiras pas, ton coeur ne s’attendrira pas
de ces deux queues de tisons fumants,
à la brûlure de narine de Resîn, d’Arâm et de Bèn Remalyahou.
5. Puisqu’Arâm conseille contre toi le malheur,
avec Èphraîm et Bèn Remalyahou, pour dire:
6. ‹ Montons contre Iehouda, amputons-le, pourfendons-le pour nous;
faisons régner un roi en son sein, Bèn Tobal ›,
7. ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms: ‹ Cela ne se lèvera pas et ne sera pas.
8. Oui, tête d’Arâm, Damèssèq, tête de Damèssèq, Resîn.
Dans soixante-cinq ans, Èphraîm sera un peuple cassé.
9. Tête d’Èphraîm, Shomrôn; tête de Shomrôn, Bèn Remalyahou.
Si vous n’adhérez pas, non, vous n’aurez pas d’adhérence ›. »
‘Imanou-Él
10. IHVH-Adonaï continue à parler à Ahaz pour dire:
11. « Demande pour toi un signe de IHVH-Adonaï, ton Elohîms;
plonge au Shéol ou hausse-toi en haut. »
12. Ahaz dit: « Je ne demanderai rien, je n’éprouverai pas IHVH-Adonaï. »
13. Il dit: Entendez donc, maison de David:
Est-ce peu pour vous d’excéder les hommes,
que vous excédiez aussi mon Elohîms ?
14. Aussi Adonaï, lui, vous donnera un signe.
Voici, la nubile sera grosse; elle enfantera un fils.
Elle criera son nom: ‘Imanou-Él, « Él-avec-nous ».
15. Il mangera du beurre et du miel,
pour qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.
16. Oui, avant que l’adolescent sache rejeter le mal et choisir le bien,
la glèbe sera abandonnée, là où tu abhorres, en face de ses deux rois.
17. IHVH-Adonaï fera venir contre toi, contre ton peuple,
contre la maison de ton père, des jours qui n’étaient pas venus
depuis le jour où Èphraîm s’est écarté de Iehouda: le roi d’Ashour.
La terre en broussaille
18. Et c’est en ce jour, IHVH-Adonaï sifflera la mouche,
celle du bout des Ieor de Misraîm,
et l’abeille, celle de la terre d’Ashour.
19. Elles viennent et se reposent toutes aux torrents des précipices,
aux crevasses des rochers, dans tous les nerpruns, dans tous les maquis.
20. En ce jour, Adonaï tondra avec un rasoir loué
l’au-delà du Fleuve, le roi d’Ashour, la tête et le poil de ses jambes.
Même la barbe disparaîtra.
21. Et c’est en ce jour, chaque homme fera vivre
un veau de bovin et deux ovins.
22. Et c’est à trop faire de lait, il mangera le beurre.
Oui, le beurre et le miel, il les mangera,
celui qui restera aux entrailles de la terre.
23. Et c’est en ce jour,
tout lieu où il était mille ceps, à mille pièces d’argent,
sera en paliure et broussaille.
24. Avec les flèches, avec l’arc, il viendra là;
oui, toute la terre sera en paliure et broussaille.
25. Tu ne viendras pas là, sur tous les monts sarclés au sarcloir,
en frémissant du paliure, de la broussaille.
C’est pour l’envoi du boeuf, pour le piétinement de l’agneau.
Chapitre 8.
Mahér shalal hash baz
1. IHVH-Adonaï me dit: « Prends pour toi un grand rouleau.
Écris dessus à stylet d’homme:
Lemahèr shalal hash baz, ‹ Vite au butin, presse, pille ›. »
2. Je fais témoigner pour moi des témoins qui adhèrent:
Ouryah, le desservant, et Zekharyah bèn Iebèrèkhyah.
3. Je m’approche de l’inspirée. Enceinte, elle enfante un fils.
IHVH-Adonaï me dit: « Crie son nom:
Mahér shalal hash baz, ‹ Vite au butin, presse, pille ›.
4. Oui, avant que l’adolescent ne sache crier: ‹ Mon père › et ‹ Ma mère ›,
l’armée de Damèssèq sera emportée avec le butin de Shomrôn,
en face du roi d’Ashour. »
5. IHVH-Adonaï continue à me parler encore pour dire:
6. « Puisque ce peuple a rejeté les eaux de Shiloah, qui vont lentement,
et qu’il est en liesse avec Resîn et Bèn Remalyahou,
7. aussi, voici: Adonaï fait monter contre eux les eaux du fleuve,
vigoureuses, multiples, le roi d’Ashour et toute sa gloire.
Il monte contre tous ses ruisseaux, il va sur toutes ses rives.
8. Il coule en Iehouda, inonde et passe, arrive jusqu’au cou,
et c’est le déploiement de ses ailes
sur la pleine largeur de la terre, ‘Imanou-Él !
9. Méfaites, peuples, effarez-vous ! Écoutez tous, lointains de la terre.
Ceignez-vous, effarez-vous; ceignez-vous, effarez-vous !
10. Conseillez un conseil, il sera annulé.
Parlez une parole, elle ne se lèvera pas. Oui, ‘Imanou-Él ! « Él-avec-nous ! »
J’attends IHVH-Adonaï
11. Oui, ainsi m’a dit IHVH-Adonaï, à force de main.
Il me corrige pour ne pas aller sur la route de ce peuple et dire:
12. « Ne dites pas: ‹ Complot ! › de tout ce dont ce peuple dit: ‹ Complot ! ›
De son frémissement, ne frémissez pas, ne soyez pas terrorisés.
13. IHVH-Adonaï Sebaot, lui, sacralisez-le,
lui votre frémissement, lui, votre effroi.
14. Et c’est en sanctuaire, une pierre d’achoppement,
un roc en embûche pour les deux maisons d’Israël;
piège et trappe pour l’habitant de Ieroushalaîm.
15. Ils trébuchent sur eux, multiples;
ils tombent et se brisent, piégés, capturés.
16. Enserre le témoignage, scelle la tora pour mes appreneurs. »
17. J’attends IHVH-Adonaï qui voile ses faces à la maison de Ia‘acob; j’espère en lui.
18. Me voici moi-même avec les enfants que IHVH-Adonaï m’a donnés,
en signes et prodiges pour Israël,
de la part de IHVH-Adonaï Sebaot, qui demeure au mont Siôn.
19. Oui, ils vous diront: « Consultez les nécromants, les devins,
les siffloteurs, les roucouleurs !
Un peuple ne consulterait-il pas ses Elohîms, les morts pour les vivants ? »
20. À la tora et au témoignage !
Ne vous diront-ils pas cette parole qui n’a pas d’aube ?
21. Il y passe, endurci, affamé.
Et c’est: oui, il est affamé, il écume;
il maudit son roi et son Elohîms, les faces vers le haut.
22. Puis il regarde la terre; et voici, détresse et ténèbre,
assombrissement, angoisse, obscurité, bannissement.
23. Non, pas d’exténuation pour celui qui l’a mise dans l’angoisse.
Au premier temps, il avait allégé
la terre de Zebouloun et la terre de Naphtali;
au dernier, il s’alourdit sur la route de la mer,
au-delà du Iardèn, Galil des nations.
Chapitre 9.
Le prince de la paix
1. Le peuple qui allait dans la ténèbre voit une grande lumière;
sur les habitants de la terre d’ombremort fulgure la lumière.
2. Tu as multiplié la nation; pour lui tu as grandi la joie.
Ils se sont réjouis en face de toi, comme dans la joie de la moisson,
comme ils s’éjouiront en répartissant le butin.
3. Oui, le joug de son portage, la branche de son épaule,
le rameau qui le tyrannisait, tu les as écrasés comme au jour de Midiân.
4. Oui, toute botte qui bottait avec trépidation,
tunique roulée dans le sang, sont à incinérer, mangeaille du feu.
5. Oui, un enfant est enfanté pour nous, un fils nous est donné.
Et c’est l’autorité sur son épaule.
Il crie son nom: « Merveilleux conseiller, héros d’Él,
père pour toujours, prince de la paix »,
6. pour multiplier l’autorité, pour la paix sans fin
sur le trône de David et sur son royaume,
pour l’affermir et le restaurer par le jugement et la justification,
désormais et en pérennité.
L’ardeur de IHVH-Adonaï Sebaot fera cela.
La main brandie
7. Adonaï envoie une parole en Ia‘acob; elle tombe sur Israël.
8. Tout le peuple le pénètre, Èphraîm et l’habitant de Shomrôn,
avec orgueil et grandeur du coeur, pour dire:
9. « Les briques étant tombées, nous bâtirons en pierre meulières;
les sycomores étant abattus, nous les remplaceront par des cèdres. »
10. Mais IHVH-Adonaï fait culminer les adversaires de Resîn contre lui;
il excite ses ennemis,
11. Arâm au levant, les Pelishtîm par-derrière,
mangent Israël à toute bouche.
Malgré tout, sa narine ne s’est pas retournée,
sa main est encore brandie.
12. Le peuple n’est pas retourné à son frappeur;
ils n’ont pas consulté IHVH-Adonaï Sebaot.
13. IHVH-Adonaï tranche d’Israël la tête et la queue,
la palme et le scirpe en un jour.
14. L’ancien, l’élevé des faces, c’est la tête;
l’inspiré, l’enseigneur du mensonge, c’est la queue.
15. Mais les entraîneurs de ce peuple font divaguer;
et ceux qu’ils entraînent sont engloutis.
16. Aussi Adonaï ne se réjouira pas pour ses élites;
ses orphelins, ses veuves, il ne les matriciera pas.
Oui, son tout est hypocrisie et malfaisance,
toute bouche parle de charogne.
Malgré tout, sa narine ne s’est pas retournée,
sa main est encore brandie.
17. Oui, le crime s’est attisé comme un feu.
Il mange le paliure et la broussaille;
il allume les halliers de la forêt.
18. Les volutes de fumée se contorsionnent;
dans l’emportement de IHVH-Adonaï Sebaot, la terre suffoque.
Le peuple est comme une mangeaille de feu,
l’homme ne compatit pas à son frère.
19. Il taille à droite, affamé ! Il mange à gauche, non rassasié !
L’homme mange la chair de son bras,
20. Èphraîm contre Menashè, Menashè contre Èphraîm,
eux unis contre Iehouda. Malgré tout, sa narine
ne s’est pas retournée, sa main est encore brandie.
Chapitre 10.
Dictateurs du tracas
1. Hoïe, législateurs des lois de fraude, dictateurs qui dictez le tracas,
2. pour incliner le procès des chétifs,
pour voler le jugement des humiliés de mon peuple,
pour faire des veuves leur butin et piller les orphelins.
3. Mais que ferez-vous au jour de la sanction ? Le sinistre viendra de loin !
Vers qui vous enfuirez-vous pour de l’aide ?
Où abandonnerez-vous votre gloire ?
4. Sinon succomber sous le prisonnier; et sous les tués ils tombent.
Malgré tout, sa narine ne s’est pas retournée,
sa main est encore brandie.
Contre Ashour
5. Hoïe, Ashour, rameau de ma narine,
lui, branche de mon exaspération en main.
6. Je l’envoie contre la nation hypocrite,
je l’ordonne contre le peuple de mon emportement,
pour butiner au butin, piller au pillage,
pour le mettre au piétinement, comme l’argile des allées.
7. Lui, il ne l’imagine pas ainsi, son coeur ne pense pas ainsi;
oui, il est en son coeur d’exterminer, de trancher des nations, pas un peu !
8. Oui, il dit: « N’est-ce pas ? mes chefs ensemble sont des rois !
9. Kalné n’est-il pas comme Karkemish;
comme Arpad, Hamat; comme Damèssèq, Shomrôn ?
10. Ainsi ma main a trouvé les royaumes de l’idole,
et leurs sculptures plus nombreuses qu’à Ieroushalaîm et à Shomrôn.
11. Ce que j’ai fait à Shomrôn et à ses idoles,
ne le ferai-je pas à Ieroushalaîm et à ses fétiches ?
12. Et c’est quand Adonaï aura exécuté toute son oeuvre
au mont Siôn et à Ieroushalaîm,
je sanctionnerai le fruit du coeur grandiloquent du roi d’Ashour,
et l’éclat exalté de ses yeux. »
13. Oui, il dit: « J’agis par la force de ma main;
oui, je discerne par ma sagesse.
J’écarte les frontières des peuples; leurs magots, je les spolie.
Je fais descendre comme un meneur les habitants;
14. ma main trouve comme au nid la valeur des peuples.
Comme au ramassage d’oeufs abandonnés,
moi, j’ai ramassé toute la terre.
Il n’est pas d’aile qui s’agite, de bec béant, de siffloteur ! »
15. La hache se vante-t-elle devant qui taille avec ?
La scie se grandit-elle devant qui la balance ?
Ou le rameau balance-t-il ceux qui le soulèvent ?
Ou la branche soulève-t-elle du non-bois ?
16. Aussi l’Adôn IHVH-Adonaï Sebaot envoie-t-il la consomption contre ses obèses.
À la place de sa gloire, il embrase d’un embrasement
identique à l’embrasement d’un feu.
17. Et c’est la lumière d’Israël, un feu; sa sacralité, une flamme.
Elle brûle et mange son paliure, sa broussaille, en un jour.
18. La gloire de sa forêt et de son verger,
il les achève, de l’être jusqu’à la chair.
Elle est comme asphyxiée d’asphyxie.
19. Le reste des arbres de sa forêt, ils seront en petit nombre.
Un adolescent les inscrira.
Le reste retourne
20. Et c’est en ce jour,
le reste d’Israël, le survivant de la maison de Ia‘acob,
ne continuera plus à s’appuyer sur son frappeur,
mais s’appuiera sur IHVH-Adonaï, le sacré d’Israël, en vérité.
21. Un reste retournera, le reste de Ia‘acob, vers Él, le héros.
22. Oui, même si ton peuple, Israël, était comme le sable de la mer,
un reste retournera à lui.
L’achèvement est décidé, il déferlera en justification.
23. Oui, c’est l’achèvement, il est décidé.
Adonaï IHVH-Elohîms Sebaot agit au sein de toute la terre.
24. Aussi, ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms Sebaot:
« Ne frémis pas, mon peuple, habitant de Siôn, devant Ashour.
Il te frappe à la trique, il porte contre toi son gourdin,
selon la route de Misraîm.
25. Mais encore le brin d’un peu, l’exaspération s’achèvera,
ma narine contre leur anéantissement. »
26. IHVH-Adonaï Sebaot réveillera le fouet contre lui,
comme le coup de Midiân sur le roc d’‘Oréb.
Sa branche sur la mer, il la portera sur la route de Misraîm.
27. Et c’est en ce jour, son fardeau s’écartera de ton épaule,
son joug de ton cou, un joug aboli face à l’opulence.
Il élague la ramure
28. Il est venu contre ‘Aïat, il est passé à Migrôn.
À Mikhmas, il dépose ses objets.
29. Ils passent la passe: « Guèba‘, un gîte pour nous ! »
Rama a tressailli, Guib‘at-Shaoul s’est enfui.
30. Hennis de ta voix, Bat-Galîm !
Sois attentive, Laïsh, ‘Anatot, l’humiliée !
31. Madména erre, les habitants de Guébîm se retranchent.
32. Ce jour encore à Nob, tenir ! Il balance la main,
mont de la fille Siôn, colline de Ieroushalaîm !
33. Voici l’Adôn, IHVH-Adonaï Sebaot, il élague la ramure à la cognée;
les tailles altières sont broyées, les hautes sont abaissées.
34. Il abat au fer les halliers de la forêt;
le Lebanôn, par le majestueux, tombe.
Chapitre 11.
Le loup et le mouton
1. Un rejet sortira de la souche d’Ishaï; un drageon, de ses racines, fructifiera.
2. Le souffle de IHVH-Adonaï reposera sur lui,
souffle de sagesse, de discernement,
souffle de conseil, d’héroïsme,
souffle de pénétration, de frémissement, de IHVH-Adonaï.
3. Il lui inspirera le frémissement de IHVH-Adonaï. Il ne jugera pas à vue d’oeil;
il n’arguera pas selon la rumeur de ses oreilles.
4. Il jugera avec justice les chétifs,
il arguera avec droiture pour les humbles de la terre.
Il frappera la terre au rameau de sa bouche.
Du souffle de ses lèvres, il fera mourir le criminel.
5. Et c’est la justice, ceinture de ses hanches;
l’adhérence, ceinture de ses lombes.
6. Le loup résidera avec le mouton,
le léopard s’accroupira avec le chevreau;
le veau, le lionceau, le buffle, ensemble,
un petit adolescent les conduira.
7. La vache et l’ours pâtureront ensemble; leurs petits s’accroupiront.
Le lion, comme un bovin, mangera de la paille.
8. Le téteur se délectera sur un trou de cobra, sur un antre de vipère;
sevré, il les manipulera de ses mains.
9. Ils ne nuiront pas, ils ne détruiront pas sur tout le mont de mon sanctuaire;
oui, la terre sera pleine de la pénétration de IHVH-Adonaï,
comme les eaux couvrent la mer.
Le retour des bannis
10. Et c’est en ce jour, la racine d’Ishaï,
qui se tient en bannière des peuples,
les nations la consulteront. Et c’est son repos, la gloire.
11. Et c’est en ce jour, Adonaï continuera une seconde fois de sa main
à racheter le reste de son peuple, ce qui restera
d’Ashour et de Misraîm, de Patros et de Koush,
d’‘Éïlâm et de Shin‘ar, de Hamat et des îles de la mer.
12. Il portera une bannière pour les nations,
il réunira les bannis d’Israël,
il groupera les dispersés de Iehouda des quatre ailes de la terre.
13. L’ardeur s’écartera d’Èphraîm,
les oppresseurs de Iehouda seront tranchés.
Èphraîm n’ardera plus contre Iehouda,
Iehouda n’oppressera plus Èphraîm.
14. Ils voleront contre l’épaule des Pelishtîm vers la mer;
ensemble ils pilleront les Benéi Qèdèm, les fils du Levant.
Edôm et Moab à l’envoi de leur main,
Les Benéi ‘Amôn en leur obédience.
15. IHVH-Adonaï asséchera la langue de mer de Misraîm,
il balancera sa main sur le Fleuve dans l’étuve de son souffle.
Il le fractionnera en sept torrents et y acheminera en sandales.
16. Et c’est une chaussée pour le reste de son peuple,
ce qui reste d’Ashour, comme il en était d’Israël,
au jour de sa montée de la terre de Misraîm.
Chapitre 12.
Hennis, jubile
1. Dis en ce jour: « Je te célèbre, IHVH-Adonaï !
Oui, tu avais nariné contre moi;
mais ta narine s’est détournée et tu me réconfortes.
2. Voici l’Él de mon salut. Je me rassure, je ne tremble pas.
Oui, mon énergie, le chant de Yah, IHVH-Adonaï !
Il est pour moi le salut. »
3. Puisez les eaux avec exultation aux sources du salut.
4. Dites en ce jour: « Célébrez IHVH-Adonaï, criez son nom;
faites connaître parmi les peuples ses exploits;
mémorisez-le, oui, sublime est son nom !
5. Chantez IHVH-Adonaï, oui, il culmine, cela, à la connaissance de toute la terre.
6. Hennis, jubile, habitante de Siôn !
Il est grand en ton sein, le sacré d’Israël ! »
Chapitre 13.
Des faces de flammes
1. Charge de Babèl qu’a contemplée Iesha‘yahou bèn Amos:
2. Sur le mont chauve, portez la bannière,
élevez la voix pour eux, balancez la main;
qu’ils viennent aux ouvertures des gratificateurs !
3. Moi, j’ordonne à mes consacrés, j’appelle aussi
mes héros pour ma narine, les exultants de mon orgueil.
4. Voix d’une foule dans les monts, l’image d’un peuple multiple;
voix d’un tumulte, les royaumes des nations se réunissent;
IHVH-Adonaï Sebaot inspecte l’armée de la guerre.
5. Ils viennent d’une terre lointaine, des confins des ciels;
IHVH-Adonaï avec les engins de son exaspération, pour saboter toute la terre.
6. Geignez, oui, il est proche, le jour de IHVH-Adonaï.
Comme une razzia de Shadaï, il vient.
7. Sur quoi toutes les mains se relâchent; tout coeur d’homme fond.
8. Ils s’affolent; les contractions et les douleurs les saisissent;
comme l’enfanteuse, ils se convulsent.
L’homme à son compagnon, ils s’étonnent.
Faces de flammes, leurs faces !
9. Voici, le jour de IHVH-Adonaï vient, cruel, emportement et brûlure de narine,
pour mettre la terre en désolation, exterminer ses fautes.
10. Oui, les étoiles des ciels, leurs constellations,
leur lumière n’auréole plus; le soleil enténèbre à sa sortie;
la lune, sa lumière ne fulgure plus.
11. Je sanctionne le malheur du monde, les criminels pour leur tort.
Je fige le génie des arrogants; l’orgueil des terrifiants, je l’abaisse.
12. Je raréfie l’homme plus que l’or pur,
l’humain plus que le vermeil d’Ophir.
13. Sur quoi j’agite les ciels, la terre trépide de son lieu,
dans l’emportement de IHVH-Adonaï Sebaot, au jour de la brûlure de sa narine.
14. Et c’est comme une gazelle bannie, comme des ovins sans regroupeur.
L’homme vers son peuple fait face, l’homme vers sa terre s’enfuit.
15. Tout homme trouvé est poignardé, tout renfloué tombe par l’épée,
16. leurs nourrissons sont déchiquetés sous leurs yeux;
et leurs maisons spoliées; leurs femmes copulent.
17. Me voici, j’éveille contre eux les Madaï;
avec l’argent, ils ne comptent pas; l’or, ils ne le désirent pas.
18. Les arcs déchiquètent les adolescents,
le fruit du ventre, ils ne le matricient pas;
pour les fils, leur oeil n’est pas exorable.
Babèl ravagée
19. Et c’est Babèl, la gazelle des royaumes, la splendeur, le génie des Kasdîm,
comme au renversement d’Elohîms à Sedôm et ‘Amora.
20. Elle ne siège pas avec persistance,
elle ne demeure pas jusqu’aux âges des âges.
L’Arabe n’y campe pas, les pasteurs n’y font pas accroupir.
21. Là s’accroupissent les lynx;
là les grands ducs remplissent leurs maisons;
là, les hiboux du désert demeurent, et là les boucs dansent.
22. Les hyènes logent dans ses donjons,
les chacals dans des palais de délices.
Il est proche à venir, son temps; ses jours ne se prolongeront pas.
Chapitre 14.
La chute de Babèl
1. Oui, IHVH-Adonaï matriciera Ia‘acob, il choisira encore Israël.
Il les fera reposer sur leur glèbe;
le métèque s’adjoindra à eux, ils s’incorporeront à la maison de Ia‘acob.
2. Les peuples les prendront et les feront venir en leur lieu;
la maison d’Israël les aura en possession sur la glèbe de IHVH-Adonaï,
pour serfs et pour domestiques. Ils seront les geôliers de leurs geôliers,
ils assujettiront leurs tyrans.
3. Et c’est au jour où IHVH-Adonaï te reposera de ta peine,
de ton agitation, du dur servage auquel il t’avait asservi,
4. élève cet exemple contre le roi de Babèl et dis:
Quoi ! il chôme, le tyran; elle chôme, l’orpailleuse !
5. IHVH-Adonaï a brisé la branche des criminels, le rameau des gouverneurs.
6. Le frappeur des peuples dans l’emportement des coups sans arrêt,
l’assujettisseur des nations avec fureur, est poursuivi sans cesse.
7. Elle se repose, elle se calme, toute la terre; ils éclatent en jubilation.
8. Même les cyprès se réjouissent de toi, les cèdres du Lebanôn:
« Dès lors que tu t’es couché, le bûcheron ne montera plus contre nous. »
9. Le Shéol, en bas, s’agite pour toi à l’abord de ta venue.
Il éveille pour toi les fantômes, tous les menons de la terre;
il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations.
10. Tous répondent et te disent:
« Toi aussi tu es terrassé comme nous; tu es identique à nous. »
11. Il fait descendre ton génie au Shéol, le lyrisme de tes harpes.
Sous toi, il étale la putréfaction; tes couvertures: des lombrics.
12. Quoi, tu tombes des ciels, astre, fils de l’aube !
Tu es broyé à terre, dompteur des nations !
13. Et toi, tu disais en ton coeur: « Je monterai aux ciels;
plus haut que les étoiles d’Él, j’élèverai mon trône;
je siégerai au mont du Rendez-vous, aux confins du Septentrion.
14. Je monterai sur les tertres de la nébulosité;
je serai semblable au Suprême. »
15. Mais il t’a fait descendre au Shéol, au fond de la fosse.
16. Tes voyeurs t’aperçoivent, ils te discernent:
« Est-ce là l’homme, l’agitateur de la terre,
le chambardeur des royaumes ? »
17. Il a réduit le monde en désert, cassé ses villes;
ses prisonniers, il ne leur ouvrait pas la maison.
18. Tous les rois des nations, tous, sont couchés dans la gloire,
chaque homme dans sa maison.
19. Mais toi, tu es jeté hors de ton sépulcre,
comme un drageon abominable, vêtu de tués lacérés par les épées,
gisant aux pierres de la fosse comme un cadavre écrasé.
20. Tu ne t’uniras pas à eux dans la sépulture:
oui, tu as détruit la terre, tué ton peuple.
La semence des malfaiteurs ne sera pas criée dans la pérennité.
21. Préparez pour ses fils le carnage au tort de leurs pères,
qu’ils ne se lèvent, n’héritent de la terre,
et n’emplissent d’oppresseurs les faces du monde.
22. Je me lève contre eux, harangue de IHVH-Adonaï Sebaot.
Je tranche de Babèl le nom et le vestige,
le petit-fils et la progéniture, harangue de IHVH-Adonaï.
23. Je la mets pour héritage du hérisson et des étangs d’eaux;
je la balaye au balai de l’extermination, harangue de IHVH-Adonaï Sebaot.
Briser Ashour
24. IHVH-Adonaï Sebaot a juré pour dire: « C’est ainsi que je l’imaginais;
et comme je le conseillais, cela se réalise:
25. briser Ashour en ma terre; sur mes montagnes je l’écrase.
Son joug s’écarte d’eux, son fardeau s’écarte de son épaule.
26. Voilà le conseil conseillé à toute la terre,
voilà la main brandie contre toutes les nations. »
27. Oui, IHVH-Adonaï Sebaot le conseille; qui l’annulera ?
Sa main est brandie; qui la fera retourner ?
Hurle, ville !
28. Dans l’année de la mort du roi Ahaz, c’est cette charge:
29. Ne te réjouis pas, Pelèshèt, toi, toute,
de ce que le rameau de ton frappeur est brisé.
Oui, de la racine du serpent sort la vipère;
son fruit ? Un saraph volant.
30. Les aînés des chétifs pâtureront, les pauvres s’allongeront en sécurité.
Je mettrai à mort ta racine par la famine; il tuera ton reste.
31. Geins, porte ! Hurle, ville ! Fonds tout entière, Pelèshèt !
Oui, du Septentrion vient la fumée; nul n’est seul à ses rendez-vous.
32. Que répondra-t-il aux messagers de la nation ?
Que IHVH-Adonaï a fondé Siôn: en elle se réfugieront les humiliés de son peuple.
Chapitre 15.
Contre Moab
1. Charge de Moab:
Oui, dans la nuit, ‘Ar a été razzié, Moab est anéanti.
Oui, dans la nuit, Qir a été razzié, Moab est anéanti.
2. Il est monté à la Maison et, de Dibôn aux tertres, en pleurs;
sur Nebo et sur Méideba, Moab geint,
la calvitie sur toutes ses têtes, toute barbe ôtée.
3. Ils ont ceint le sac dans ses allées, sur ses toits, en ses places.
Tous geignent, ils descendent en pleurs.
4. Clame, Hèshbôn avec Èl‘alé: leur voix s’entend jusqu’à Iaas.
Sur quoi les pionniers de Moab tremblent; son être tremble pour lui.
5. Mon coeur pour Moab clame;
ses fuyards jusqu’à So‘ar, ‘Èglat-Shelishyah !
Oui, la montée de Louhit, il y monte en pleurs;
oui, la route de Horonaîm, ils y éveillent la clameur de la brisure.
6. Oui, les eaux de Nimrîm sont désolées;
oui, sèche est l’herbe, disparu le gazon, plus de verdure !
7. Sur quoi le profit qu’il a fait et leurs dépôts,
il les transporte sur le torrent des Saules.
8. Oui, la clameur encercle la frontière de Moab:
jusqu’à Èglaîm son geignement; à Beér-Éilîm son geignement.
9. Oui, les eaux de Dimôn sont pleines de sang;
oui, je place par surcroît à Dimôn
un lion pour les survivants de Moab, et pour le reste de la glèbe.
Chapitre 16.
Les bannis de Moab
1. Renvoyez l’agnelet, gouverneur de la terre,
depuis Sèla‘ du désert au mont de la fille Siôn.
2. Elles sont comme un volatile errant, renvoyé du nid,
les filles de Moab aux passes de l’Arnôn !
3. « Fais venir le conseil, faites le verdict.
Place comme la nuit ton ombre en plein midi.
Voile les bannis; l’errant, ne le découvre pas.
4. Qu’ils résident en toi, mes bannis, ceux de Moab.
Sois voile pour eux, face au razzieur.
Oui, plus de suceur, elle est achevée la razzia;
c’en est fini du piétineur de la terre.
5. Le trône est préparé avec chérissement.
Il y siège avec vérité, dans la tente de David,
le juge, le consulteur du jugement, prompt à la justice. »
6. Nous l’avons entendu, le génie de Moab, très fier,
son orgueil, son génie, son emportement,
le non-oui de son boniment !
7. Aussi Moab gémit pour Moab; elle geint toute.
Sur les biscuits de Qir-Harèssèt, vous murmurez, ah, consternés !
8. Oui, les ceps de Hèshbôn sont étiolés;
la vigne de Sibma, les maîtres des Goîm en ont broyé les pampres.
Ils atteignaient jusqu’à Ia‘zér; ils vaguaient au désert;
ses sarments, lâchés, passaient la mer.
Le brin d’un peu
9. Sur quoi je pleure du pleur de Ia‘zér pour la vigne de Sibma.
Je te désaltère de mes larmes, Hèshbôn, Èl‘alé;
oui, sur ton août, sur ta moisson, le hourra est tombé.
10. La joie, la réjouissance ont été réunies loin du verger;
dans les vignobles, nul ne jubile, nul n’ovationne;
le foulon ne foule plus le vin dans les cuves.
Le hourra, je l’ai fait chômer.
11. Sur quoi, mes entrailles pour Moab gémissent comme une lyre,
mes viscères pour Qir-Hèrès.
12. Et c’est quand il est vu, oui, Moab est excédé sur le tertre;
il vient en son sanctuaire pour prier, et ne le peut.
13. Voilà la parole dont IHVH-Adonaï parla à Moab jadis.
14. Maintenant IHVH-Adonaï parle pour dire:
« Dans trois ans, comme les années d’un salarié,
la gloire de Moab sera maudite en toute sa foule multiple;
le reste, le brin d’un peu, pas grandiose ! »
Chapitre 17.
Contre Damèssèq
1. Charge de Damèssèq: Voici Damèssèq écartée des villes;
c’est l’avalanche d’un écroulement.
2. Abandonnées, les villes d’‘Aro‘ér, elles sont aux troupeaux.
Ils s’y accroupissent, sans que nul ne les fasse tressaillir.
3. La forteresse chôme en Èphraîm,
le royaume à Damèssèq et dans le reste d’Arâm.
Ils seront comme la gloire des Benéi Israël; harangue de IHVH-Adonaï Sebaot.
4. Et en ce jour, la gloire de Ia‘acob sera chétive;
le gras de sa chair maigrira.
5. Et c’est comme de réunir à la moisson l’empouille;
son bras moissonne les épis.
C’est comme un récolteur d’épis dans la vallée des Spectres.
6. Il reste des grappilles, comme au gaulage de l’olivier;
deux, trois drupes en tête de la ramure;
quatre, cinq en ses ramilles fruitières;
harangue de IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël.
7. En ce jour, l’humain contemplera son auteur;
ses yeux verront le sacré d’Israël.
8. Il ne contemplera pas les autels, oeuvres de ses mains.
Il ne verra pas ce que ses doigts ont fait:
les Ashéras, les obélisques.
9. En ce jour, ses villes retranchées seront comme le bocage et la cime,
à l’abandon, comme ce qu’ils avaient abandonné
face aux Benéi Israël; et c’est une désolation.
10. Oui, tu as oublié l’Elohîms de ton salut;
le roc de ton retranchement, tu ne t’en es pas souvenue.
Ainsi, tu plantes des plants de suavité;
mais c’est le sarment du barbare que tu sèmes.
11. Au jour de la transplantation, tu enclos;
au matin de ta semence, tu fleuris, errement de moisson;
au jour de possession, douleur pernicieuse.
Tumulte des patries
12. Hoïe ! Foule des peuples multiples,
bouleversés comme par le bouleversement des mers,
le tumulte des patries,
comme le tumulte des eaux grandioses, tumultueuses.
13. Les patries sont comme le tumulte des eaux multiples, tumultueuses;
mais il les menace, et elles s’enfuient au loin,
chassés comme la glume des monts face au souffle,
comme le tournefort face à l’ouragan.
14. Au temps du soir, voici la terreur; avant le matin, il n’est plus.
Voilà la part de nos spoliateurs, le sort de nos pillards.
Chapitre 18.
La nation de Qav-Qav
1. Hoïe ! Terre, courtilière ailée, au-delà des fleuves de Koush,
2. envoyeuse de délégués sur la mer,
dans les nacelles de papyrus, sur les faces des eaux.
Allez, messagers légers, vers la nation étirée et luisante,
vers le peuple terrible d’ici et d’ailleurs,
la nation de Qav-Qav, du ligne à ligne, de l’écrasement,
dont les fleuves crèvent la terre.
3. Habitants du monde, vous tous, résidents de la terre !
Comme au port de la bannière des monts, vous le verrez !
Comme à la sonnerie du shophar, vous l’entendrez !
4. Oui, ainsi m’a dit IHVH-Adonaï: « Je me calme, je regarde mon assise,
comme une chaleur claire sur la lumière,
comme une nébulosité de rosée dans la chaleur de la moisson.
5. Oui, face à la moisson, la floraison s’achève;
son bourgeon est une aigreur qui mûrit;
il en tranche les vrilles aux serpes; et les cirres, il les écarte, les élague.
6. Ils sont abandonnés ensemble à l’aigle des monts,
à la bête de la terre; l’aigle estive sur lui;
et sur lui toute bête de la terre hiverne. »
7. En ce temps, l’offrande sera transportée pour IHVH-Adonaï Sebaot,
du peuple étiré et luisant, du peuple terrible, d’ici et d’ailleurs,
de la nation Qav-Qav, du ligne à ligne, de l’écrasement,
dont les fleuves crèvent la terre,
vers le lieu au nom de IHVH-Adonaï Sebaot, le mont Siôn.
Chapitre 19.
Contre Misraîm
1. Charge de Misraîm: Voici, IHVH-Adonaï chevauche une nébulosité légère.
Il vient en Misraîm. Les idoles de Misraîm se meuvent face à lui.
Le coeur de Misraîm fond en ses entrailles.
2. J’excite Misraîm contre Misraîm ! Ils guerroient,
l’homme contre son frère, l’homme contre son compagnon,
ville contre ville, royaume contre royaume.
3. Le souffle de Misraîm se vidange en ses entrailles;
son conseil, je l’engloutis. Ils consultent les idoles,
les lémures, les nécromants, les devins.
4. Je barre Misraîm dans la main de durs maîtres;
un roi rude les gouvernera, harangue de l’Adôn IHVH-Adonaï Sebaot.
5. Les eaux de la mer se gercent; le fleuve tarit, il sèche.
6. Les fleuves empestent, les Ieor de Masor deviennent chétifs, tarissent.
La canne, le jonc se charbonnent.
7. Les massettes sur le Ieor, sur la bouche du Ieor,
tout l’ensemencement du Ieor sèche, ventilé; il n’est plus.
8. Les pêcheurs geignent;
s’endeuillent tous les jeteurs d’hameçon sur le Ieor,
les déployeurs de nasse sur les faces des eaux s’étiolent.
Comme l’ivrogne divague
9. Les serviteurs auprès du lin à carder sont sidérés;
les tisserands d’écru,
10. ses ourdisseurs sont prostrés;
tous les faiseurs de barrages contristés d’être.
11. Ah ! stupides sont les chefs de So‘ân,
sages conseillers de Pharaon; le conseil est absurde.
Comment dites-vous à Pharaon:
« Je suis fils des sages, le fils des rois du Levant » ?
12. Où sont-ils, où, tes sages ? Qu’ils te rapportent donc,
qu’ils pénètrent ce que IHVH-Adonaï Sebaot conseille contre Misraîm !
13. Les chefs de So‘ân délirent, les chefs de Noph s’abusent.
Ils font divaguer Misraîm, l’angle de ses rameaux.
14. IHVH-Adonaï malaxe en son entraille un souffle de distorsion.
Ils font divaguer Misraîm en toute son oeuvre,
comme l’ivrogne divague en vomissements.
15. Il ne sera plus en Misraîm d’acte
que fassent la tête et la queue, la palme et le scirpe.
16. En ce jour, Misraîm est comme les femmes:
elle tressaille et tremble en face du balancement
de la main de IHVH-Adonaï Sebaot, qu’il balance contre elle.
17. Et c’est la glèbe de Iehouda, un branle-bas pour Misraîm.
Qui le lui rappellera la fera trembler,
face au conseil de IHVH-Adonaï Sebaot, à ce qu’il a conseillé contre elle.
18. En ce jour, cinq villes, en terre de Misraîm, seront
à parler la langue de Kena‘ân; elle jureront par IHVH-Adonaï Sebaot.
« ‘Ir-ha-Hèrès, Ville-du-Soleil », sera-t-il dit de l’une.
19. En ce jour, il sera un autel de IHVH-Adonaï
au milieu de la terre de Misraîm, près de sa frontière;
une stèle près de sa frontière, pour IHVH-Adonaï.
20. Elle sera en signe, en témoin, pour IHVH-Adonaï Sebaot, en terre de Misraîm.
Oui, ils vociféreront vers IHVH-Adonaï face aux oppresseurs.
Il leur enverra un sauveur, un combattant; et il les secourra.
21. IHVH-Adonaï sera connu de Misraîm; oui, en ce jour, Misraîm connaîtra IHVH-Adonaï.
Ils serviront au sacrifice et à l’offrande;
ils voueront le voeu de IHVH-Adonaï et l’acquitteront.
22. IHVH-Adonaï frappera Misraîm, il frappera et guérira.
Ils retourneront jusqu’à IHVH-Adonaï. Il intercédera pour eux et les guérira.
23. En ce jour, il sera un chemin de Misraîm vers Ashour.
Ashour viendra en Misraîm et Misraîm en Ashour.
Misraîm avec Ashour serviront.
24. En ce jour, Israël, triade avec Misraîm et Ashour,
sera une bénédiction aux entrailles de la terre,
25. que IHVH-Adonaï Sebaot a bénie pour dire:
« Il est béni, mon peuple, Misraîm, Ashour, l’oeuvre de mes mains,
et ma possession, Israël. »
Chapitre 20.
L’inspiré nu
1. En l’an où le tartane vient à Ashdod,
quand Sargôn, roi d’Ashour, l’envoie,
il guerroie contre Ashdod et l’investit.
2. En ce temps, IHVH-Adonaï parle
par la main de Iesha‘yahou bèn Amos pour dire:
« Va ! Ouvre le sac de tes hanches, retire tes sandales de tes pieds. »
Il fait ainsi, aller nu et déchaux.
3. IHVH-Adonaï dit: Comme mon serviteur Iesha‘yahou est allé
nu et déchaux trois ans,
en signe et prodige contre Misraîm et contre Koush,
4. ainsi le roi d’Ashour conduira la captivité de Misraîm,
l’exil de Koush, adolescents et anciens,
nus et déchaux, à cul dénudé, le sexe de Misraîm.
5. Ils seront consternés, sidérés,
devant Koush, leur regard, et Misraîm, leur splendeur.
6. L’habitant de cette île dira en ce jour:
« Voici, tel était notre regard;
nous nous étions enfuis là pour de l’aide,
pour être secourus face au roi d’Ashour.
Quoi ! nous échapperons-nous ? »
Chapitre 21.
Le Désert de la Mer
1. Charge du Désert de la Mer: Comme les ouragans au Nèguèb,
pour traverser il vient du désert, d’une terre terrible.
2. La dure contemplation m’a été rapportée:
« Le traître est trahi, le razzieur razzié.
Monte, ‘Éïlâm ! Assiège, Madaï ! » Je fais cesser tout gémissement.
3. Sur quoi mes hanches se remplissent d’anxiété;
des contradictions me saisissent, comme les contradictions d’une parturiente:
je me tords d’entendre, je m’affole de voir.
4. Mon coeur divague. Les monstruosités me terrorisent,
le crépuscule désiré me fait tressaillir.
5. Préparer la table ? Guetter au guet ? Manger, boire ?
Levez-vous, chefs, messiez le bouclier !
6. Oui, Adonaï m’a dit ainsi: « Va, mets un guetteur,
ce qu’il verra, il le rapportera. »
7. Il voit un char, un couple de cavaliers,
des ânes montés, des chameaux montés;
il est attentif d’attention, d’attention multiple.
8. Le voyant crie: « Un lion ! »
Sur le guet d’Adonaï, moi-même je me tiens en permanence, de jour;
et sur ma garde, moi-même je me poste toutes les nuits.
9. Voici, celui-là vient, le char de l’homme, le couple de cavaliers.
Il répond et dit: « Elle est tombée, elle est tombée, Babèl !
Toutes les statues de ses Elohîms, il les a brisées à terre ! »
10. Mon foulage, fils de mon aire ! Ce que j’ai entendu
de IHVH-Adonaï Sebaot, l’Elohîms d’Israël, je vous l’ai rapporté.
Qu’en est-il de la nuit ?
11. Charge de Douma: Il crie vers moi de Sé‘ir:
« Garde ! Qu’en est-il de la nuit ? Garde ! Qu’en est-il de la nuit ? »
12. Le garde dit: « Il radine, le matin, et la nuit aussi.
Si vous êtes attaqués, implorez, retournez, radinez ! »
Face à l’arc tendu
13. Charge d’‘Arab: Dans la forêt, en ‘Arab, vous nuiterez,
caravanes de Dedanîm !
14. À l’abord de l’assoiffé, radinez avec de l’eau,
habitants de la terre de Téima ! Avec son pain, accueillez l’errant.
15. Oui, ils errent face aux ruines, face à l’épée dégainée,
face à l’arc tendu, face au poids de la guerre.
16. Oui, ainsi m’a dit Adonaï: « Encore un an, selon les années du salarié,
toute la gloire de Qédar sera achevée.
17. Le nombre du reste des Benéi Qédar, héros de l’arc, s’amoindrira.
Oui, IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël, a parlé. »
Chapitre 22.
Contre Ieroushalaîm
1. Charge du Val de la Contemplation:
Qu’as-tu ? Où ? Oui, sur les toits, tu es toute montée.
2. D’acclamations pleine, tu es bouleversée, cité exultante !
Tes victimes ne sont pas les victimes de l’épée,
ni les morts de la guerre.
3. Tous les alcades errent ensemble, capturés par l’arc;
tous ceux qui se trouvaient capturés ensemble, au loin se sont enfuis.
4. Sur quoi je dis: « Considérez-moi: je m’amertume de pleurs.
Ne vous empressez pas de me réconforter
de la razzia de la fille de mon peuple. »
5. Oui, c’est un jour de bouleversement, d’écrasement, d’égarement,
pour Adonaï IHVH-Elohîms Sebaot, au Val de la Contemplation.
Il sape le mur, il appelle au mont.
6. ‘Éïlâm élève le carquois au char de l’humain, des cavaliers.
Qir dénude le bouclier.
7. Et c’est: tes vallées choisies sont remplies de chars;
les cavaliers sont placés en place, à la porte.
8. Il découvre le rideau de Iehouda. Tu regardes, en ce jour,
vers l’armement de la Maison de la Forêt.
9. Les trouées de la Ville de David, vous les avez vues;
oui, elles sont multiples.
Vous groupez les eaux de la piscine inférieure,
10. vous comptez les maisons de Ieroushalaîm,
vous démantelez les maisons pour fortifier le rempart,
11. vous faites un réservoir entre les deux remparts,
pour les eaux de la vieille piscine.
Mais vous n’avez pas regardé son auteur;
son formateur lointain, vous ne l’avez pas vu.
12. Adonaï IHVH-Elohîms Sebaot crie en ce jour au pleur,
à la lamentation, à la calvitie, à ceindre le sac.
13. Mais voici l’exultation, la joie: tuer le bovin, égorger l’ovin,
manger de la chair, boire du vin.
« Manger et boire; oui, nous mourrons demain ! »
14. IHVH-Adonaï Sebaot se découvre à mes oreilles:
« Ce tort ne sera pas absous pour vous
avant que vous ne mourriez », dit Adonaï IHVH-Elohîms Sebaot.
Contre Shèbna
15. Ainsi dit Adonaï Sebaot: Va, viens contre cet agent,
contre Shèbna, qui est sur la maison:
16. « Quoi, toi ici ? Qui, toi ici ?
Oui, tu t’es creusé ici un sépulcre; creusé en altitude son sépulcre,
creusant dans le rocher une résidence pour lui.
17. Voici, IHVH-Adonaï te précipite d’une précipitation, mâle;
et il t’agrippe, il t’agrippe.
18. Il t’enroule, boule qui roule et roule vers la terre aux mains larges.
Là, tu mourras, ô chariots de ta gloire, honte de la maison de tes Adôn.
19. Je te boute hors de ton poste; de ta position, il te casse.
20. Et c’est en ce jour, je crie vers mon serviteur, Èliaqîm bèn Hilqyahou.
21. Je le revêts de ton aube; ta cordelière, je la renforce;
ton gouvernement, je le donne en sa main.
C’est un père pour l’habitant de Ieroushalaîm, pour la maison de Iehouda.
22. Je donne la clé de la maison de David à son épaule.
Il ouvre, nul ne fermera; il ferme, nul n’ouvrira.
23. Je l’enfonce en piquet, lieu d’adhérence.
C’est le trône de gloire de la maison de son père.
24. Ils suspendent sur lui toute la gloire de la maison de son père:
les rejetons et les tendrons, tous les petits récipients;
depuis les récipients, des amphores, à tous les récipients, des outres.
25. En ce jour, harangue de IHVH-Adonaï Sebaot,
le piquet enfoncé se retire au lieu d’adhérence,
se broie, tombe et se tranche la charge qui est sur lui. »
Oui, IHVH-Adonaï a parlé.
Chapitre 23.
Contre Sor
1. Charge de Sor: Geignez, navires de Tarshish !
Oui, elle a été razziée, plus de maison, plus d’accès.
Dès la terre de Kitîm cela s’est découvert à eux.
2. Faites silence, habitants de l’Île !
Les transitaires de Sidôn, les passants de la mer la remplissaient.
3. Sur les eaux multiples, la semence de Shihor,
la moisson du Ieor, sa récolte, c’était le transit des nations.
4. Sois sidérée, Sidôn;
oui, la mer a dit, le retranchement de la mer, pour dire:
« Je n’ai pas trépidé, je n’ai pas enfanté,
je n’ai pas fait grandir des braves ni élevé des vierges. »
5. Quand la rumeur atteindra Misraîm, ils trépideront à la rumeur de Sor.
6. Passez vers Tarshish; geignez, habitants de l’Île !
7. Est-ce pour vous l’exultation ? Dès les jours d’antan, jadis,
ses pieds la transportaient au loin pour y résider.
8. Qui a conseillé cela contre Sor, la nimbante,
dont les transitaires étaient des chefs,
les commerçants, des glorieux de la terre ?
9. IHVH-Adonaï Sebaot l’a conseillée pour profaner le génie de toute gazelle,
pour alléger tous les glorieux de la terre.
10. Passe la terre comme le Ieor, fille de Tarshish !
Il n’y a plus de jetée !
11. Il tend sa main sur la mer, il agite les royaumes.
IHVH-Adonaï ordonne à Kena‘ân d’exterminer ses retranchements.
12. Il dit: « Ne continue plus à exulter, la pressurée,
vierge, fille de Sidôn ! À Kitîm, lève-toi, passe !
Là aussi, il ne sera pas de repos pour toi.
13. Certes, terre des Kasdîm, ce peuple n’était pas !
Ashour l’a fondée pour les lynx; ils ont élevé ses beffrois,
dénudé ses châteaux forts; il l’a mise en avalanche !
14. Geignez, navires de Tarshish, oui; votre retranchement est razzié !
Le poème de la putain
15. Et c’est en ce jour, Sor sera oubliée soixante-dix ans,
comme les jours d’un roi. Au bout de soixante-dix ans,
ce sera pour Sor comme dans le poème de la putain:
16. ‹ Prends une lyre, tourne en ville, putain oubliée !
Excelle à jouer, multiplie-toi à poétiser pour ton souvenir. ›
17. Et c’est, au bout de soixante-dix ans,
IHVH-Adonaï sanctionnera Sor; elle retournera à sa comptée,
elle putassera avec tous les royaumes de la terre,
sur les faces de la glèbe.
18. Et c’est son transit et sa comptée, consacrée à IHVH-Adonaï.
Il ne sera ni thésaurisé ni emmagasiné;
oui, son commerce sera pour ceux qui siègent, face à IHVH-Adonaï,
pour manger à satiété, en vêture somptueuse. »
Chapitre 24.
La terre s’est maculée
1. Voici, IHVH-Adonaï vidange la terre et la ravage.
Il distord ses faces et disperse ses habitants.
2. Et c’est, tel peuple, tel desservant; tel serviteur, tel Adôn;
telle domestique, telle patronne;
tel acheteur, tel vendeur; tel emprunteur, tel prêteur;
tel créancier, tel débiteur.
3. Vidangée, elle est vidangée la terre, et pillée, pillée;
oui, IHVH-Adonaï a parlé cette parole !
4. Endeuillée, la terre s’est fanée ! Étiolé, le monde s’est fané !
Étiolés, les exaltés du peuple de la terre !
5. La terre s’est maculée sous ses habitants;
oui, ils ont transgressé les tora,
ils ont tronqué la loi, annulé le pacte de pérennité.
6. Sur quoi l’imprécation mange la terre;
ils sont coupables, ses habitants;
sur quoi les habitants de la terre brûlent.
Reste l’homme, un brin.
7. Endeuillé, le moût; étiolée, la vigne;
ils gémissent, tous les coeurs joyeux.
8. Elle chôme, la liesse des tambours;
il cesse, le grondement des exultants. Elle chôme, la liesse de la lyre.
9. Au poème, ils ne boivent pas de vin; elle est amère, la liqueur.
10. Elle est brisée, la cité du tohu; fermée, toute maison sans accès.
11. Elle hurle pour du vin dans les allées;
toute joie soire, la liesse est exilée de la terre.
12. Reste dans la ville la désolation, le désastre, la porte fracassée.
13. Oui, ce sera, à l’entraille de la terre, parmi les peuples,
comme gaulée d’olivier, comme grappille, quand la vendange s’achève.
14. Eux, ils élèvent leur voix, ils jubilent;
par le génie de IHVH-Adonaï ils hennissent plus fort que la mer.
15. Ainsi aux lueurs, glorifiez IHVH-Adonaï;
aux îles de la mer, le nom de IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël.
Oïe, moi
16. De l’aile de la terre, nous avons entendu des chants:
« La gazelle est au juste. »
Je dis: « Maigriot, moi, maigriot, moi ! Oïe, moi !
Les traîtres ont trahi, et, de trahison, les traîtres sont trahis ! »
17. Tremblement, chausse-trape et piège contre toi, habitant de la terre.
18. Et c’est, le fuyard à la voix du tremblement tombe dans la chausse-trape;
et qui monte du milieu de la chausse-trape est investi.
Oui, les vannes de l’altitude se sont ouvertes;
trépident les fondements de la terre.
19. L’effritement, la terre s’effrite;
l’émiettement, la terre s’émiette;
le chancellement, la terre chancelle.
20. Elle se meut, elle se meut, la terre, comme un ivrogne.
Elle oscille comme une guitoune. Sa carence est lourde contre elle;
elle tombe et ne continue pas à se lever.
Les roi sanctionnés
21. Et c’est, en ce jour, IHVH-Adonaï sanctionne la milice de l’altitude dans l’altitude,
et les rois de la glèbe sur la glèbe.
22. Ils sont rassemblés au rassemblement des prisonniers sur une fosse.
Ils sont enfermés sous fermeture.
Après une multiplicité de jours, ils seront sanctionnés.
23. La lune est érubescente, le soleil blêmit.
Oui, IHVH-Adonaï Sebaot règne au mont Siôn, à Ieroushalaîm,
et tout contre ses anciens, la gloire.
Chapitre 25.
Je célèbre ton nom
1. IHVH-Adonaï, mon Elohîms, toi, je t’exalte, je célèbre ton nom.
Oui, tu as fait merveille, conseils du lointain,
adhérence, adhésion.
2. Oui, tu as mis la ville en galgal,
la cité fortifiée en décombres,
le château des barbares non plus une ville.
En pérennité elle ne sera pas rebâtie.
3. Sur quoi le peuple inexorable te glorifie;
la cité des nations terrifiantes frémit de toi.
4. Oui, tu es un retranchement pour le chétif,
un retranchement pour le pauvre en sa détresse;
abri contre la trombe, ombre contre la sécheresse.
Oui, le souffle des terrifiants est comme une trombe au mur.
5. Comme sous la sécheresse, dans l’aridité,
tu soumets le tumulte des barbares.
Mais dans la sécheresse, à l’ombre d’une nébulosité,
le chant des terrifiants s’étouffe.
Le festin de IHVH-Adonaï
6. IHVH-Adonaï Sebaot fait pour tous les peuples, en ce mont,
un festin d’huiles, un festin de vins vieux;
d’huiles moelleuses, de vins vieux décantés.
7. Il engloutit sur ce mont les faces de la couverture
qui couvrait tous les peuples,
du masque qui masquait toutes les nations.
Défaite de la mort
8. Il engloutit la mort à jamais.
Adonaï IHVH-Elohîms efface les larmes de toutes les faces;
la flétrissure de son peuple, il l’écarte de toute la terre.
Oui, IHVH-Adonaï a parlé.
9. Et il dit en ce jour: Voici notre Elohîms,
celui que nous espérions, et il nous sauve.
Cet IHVH-Adonaï, nous l’espérions, nous jubilons.
10. Oui, la main de IHVH-Adonaï repose sur ce mont.
Moab est foulé à sa place, comme fenil roulé en purinière.
11. Il déploie ses mains en son entraille,
comme le nageur se déploie pour nager.
Il rabat son orgueil aux brasses de ses mains.
12. La forteresse, la culmination de tes remparts,
il l’incline, il la rabat;
elle arrive à terre, jusque dans la poussière.
Chapitre 26.
En quête de toi
1. En ce jour, ce poème sera poétisé en terre de Iehouda:
« À nous, la ville inexorable !
Il y place le salut, les enceintes, l’avant-mur.
2. Ouvrez les portes ! La nation juste vient,
la gardienne de l’adhérence.
3. Forme imposée, tu détiens la paix; la paix, oui, en toi, sûre.
4. Assurez-vous en IHVH-Adonaï à tout jamais;
oui, en Yah IHVH-Adonaï, le roc des pérennités.
5. Oui, il fait déchoir les habitants de l’altitude;
la cité culminante, il l’a abattue; il l’a abattue jusqu’à terre;
il la fait arriver jusqu’à la poussière.
6. Le pied la piétine; les pieds de l’humilié, les pas des chétifs. »
7. Une voie pour le juste, les rectitudes.
Droit, tu aplanis le cercle du juste,
8. la voie même de tes jugements, IHVH-Adonaï.
Nous t’avons espéré, pour ton nom, pour ton souvenir, en appétit d’être.
9. De mon être, j’ai appétit de toi;
dans la nuit, de mon souffle même en mon entraille, je te quête.
Oui, quand tes jugements sont sur terre,
les habitants du monde apprennent la justice.
10. Le criminel gracié n’apprendra jamais la justice;
en terre de présence, il forfaira;
il ne verra pas le jaillissement de IHVH-Adonaï.
11. IHVH-Adonaï ! Ta main exaltée, ils ne la contempleront jamais.
Ils contempleront, blêmes, ardeur du peuple,
le feu même qui dévore tes oppresseurs.
12. IHVH-Adonaï ! Tu nous remets la paix;
oui, toutes nos actions aussi, tu les fais pour nous.
13. IHVH-Adonaï, notre Elohîms, d’autres maîtres que toi nous ont maîtrisés;
mais de toi seul nous évoquons le nom.
14. Les morts jamais ne vivront; les fantômes jamais ne se lèveront.
Aussi, tu les as sanctionnés, tu les as exterminés,
tu as perdu tout souvenir d’eux.
15. Tu as ajouté une nation, IHVH-Adonaï, tu as ajouté une nation, tu es glorifié.
Tu as éloigné toutes les extrémités de la terre.
16. IHVH-Adonaï, dans la détresse, ils t’ont invoqué,
ils ont fait couler le chuchotement, en eux ta discipline.
Tes morts vivront
17. Comme l’engrossée, présente pour enfanter,
se convulse et clame en ses douleurs,
nous sommes ainsi en face de toi, IHVH-Adonaï.
18. Nous avons été engrossés, nous nous sommes convulsés,
comme si nous avions enfanté un souffle.
Nous n’avons jamais fait les saluts de la terre;
ils ne sont jamais tombés, les habitants du monde.
19. Tes morts vivront, mes charognes se lèveront.
Réveillez-vous ! Jubilez, résidents de la poussière.
Oui, ta rosée, rosée des luminescences,
la terre accouche de fantômes.
20. Va, mon peuple, viens en tes chambres; ferme ta porte sur toi.
Dissimule-toi à peine un instant, que passe l’exaspération.
21. Oui, voici, IHVH-Adonaï sort de son lieu pour sanctionner contre lui
le tort de l’habitant de la terre.
La terre découvre ses sangs, elle ne couvre plus ses tués.
Chapitre 27.
Il tue le crocodile
1. En ce jour, IHVH-Adonaï sanctionne de son épée dure, grande et forte.
Leviatân, le serpent fuyard, et Leviatân, le serpent tortueux.
Il tue le crocodile qui est dans la mer.
2. En ce jour, vignoble pétillant, répondez-lui.
3. Moi, IHVH-Adonaï, son détenteur, je l’abreuve aux instants,
pour que son feuillage ne soit pas sanctionné.
Nuit et jour, je le détiens.
4. Pour moi, pas de brûlure !
Qui me donnera d’être paliure et broussaille ?
En guerre, je trépigne contre elle, je les incendie ensemble.
5. Ou bien il se renforce en mon retranchement, et fait la paix pour moi;
la paix, il la fera pour moi.
6. Ce qui vient, Ia‘acob racine, Israël bourgeonne et fleurit.
Les faces du monde se remplissent de prolificités.
7. L’a-t-il frappé du frappement de son frappeur,
ou tué de la tuerie de ses tués ?
8. À double mesure, en la renvoyant, tu la combats,
ôtant de son souffle dur au jour du levant.
9. Aussi, en cela le tort de Ia‘acob sera absous.
Voici tout le fruit de l’écart de sa faute,
quand il mettait toutes les pierres de l’autel
comme pierres à plâtres dispersées.
Ils n’élèveront plus d’Ashéras ni de Soleils.
10. Oui, la ville fortifiée est solitaire,
oasis renvoyée, abandonnée comme un désert.
Là, le veau pâture, s’accroupit là et broute ses ramilles.
11. À l’assèchement de ses moissons brisées,
des femmes viennent et l’éclairent.
Non, il n’est pas le peuple des discernements, lui.
Sur quoi son auteur ne le matricie pas;
son auteur ne le gracie pas.
12. Et c’est en ce jour, IHVH-Adonaï effruitera l’épi,
du fleuve jusqu’au torrent de Misraîm,
et vous serez récoltés, un à un, Benéi Israël !
13. Et c’est en ce jour, il sonne le grand shophar.
Ils viennent, les perdus en terre d’Ashour,
les bannis en terre de Misraîm;
ils se prosternent devant IHVH-Adonaï au mont du sanctuaire, à Ieroushalaîm.
Chapitre 28.
Couronne d’orgueil
1. Hoïe ! Couronne d’orgueil, ivrogne d’Èphraîm !
Bourgeon fané, gazelle de sa splendeur,
sur la tête du val des huiles, les martelés du vin !
2. Voici le fort et le ferme d’Adonaï,
comme trombe de grêle, tempête saccageante,
comme trombe d’eaux grandioses, inondantes,
il le repose à terre à la main.
3. Il est piétiné aux pieds, couronne d’orgueil, ivrognes d’Èphraîm.
4. Et c’est le bourgeon fané, la gazelle de sa splendeur,
qui est sur la tête du val des huiles,
comme prémice d’avant l’été que voit son voyant;
encore dans sa paume, il l’engloutit.
5. En ce jour IHVH-Adonaï Sebaot est en couronne de gazelle,
en nimbe de splendeur pour le reste de son peuple,
6. en souffle de jugement pour qui siège au jugement,
en héroïsme pour les retourneurs de la guerre à la porte.
Ordre pour ordre
7. Ceux-là aussi divaguent dans le vin, errent dans la liqueur.
Le desservant et l’inspiré vadrouillent dans la liqueur;
engloutis par le vin, ils errent en liqueur,
vadrouillent en voyeurs et titubent au verdict.
8. Oui, toutes les tables sont remplies de vomissures,
d’excréments, sans qu’il reste de place.
9. À qui enseignera-t-il la pénétration ?
À qui feront-ils discerner la rumeur ?
Aux sevrés de lait ? Aux destitués des seins ?
10. Oui, ordre pour ordre, ordre pour ordre,
ligne pour ligne, ligne pour ligne, un brin là, un brin là.
11. Oui, en moqueries des lèvres,
et dans une autre langue, il parle à ce peuple,
12. lui qui leur a dit: « Voici le repos, laissez le fatigué se reposer.
Voici le délassement. » Mais ils ne consentent pas à entendre.
13. Et c’est pour eux la parole de IHVH-Adonaï:
« Ordre pour ordre, ordre pour ordre,
ligne pour ligne, ligne pour ligne, un brin là, un brin là »,
afin qu’ils aillent, trébuchent en arrière,
se brisent, se piègent et soient capturés.
14. Aussi entendez la parole de IHVH-Adonaï, hommes de raillerie,
gouverneurs de ce peuple qui est à Ieroushalaîm.
15. Oui, vous avez dit: « Nous avons tranché un pacte avec la mort;
avec le Shéol nous avons fait un contrat.
Le fléau inondant, oui, il passera et ne nous emportera pas.
Oui, nous avons mis dans la tromperie notre abri,
nous nous sommes voilés dans le mensonge. »
16. Aussi, ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms: Me voici, je fonde en Siôn une pierre,
une pierre d’examen, angle de cherté, fondé au fondement.
L’adhérent ne s’y hâtera pas.
17. Je mets le jugement pour ligne, la justification pour niveau.
La grêle déblaie l’abri de tromperie. Les eaux cachées l’inondent.
18. Votre pacte avec la mort sera effacé,
votre accord avec le Shéol ne se lèvera pas.
Le fléau inondant, quand il passera, vous serez piétinés par lui.
19. Lors de son passage, il vous prendra;
oui, il passera de matin en matin, de jour et de nuit.
Et ce sera une répulsion seulement que d’en discerner la rumeur.
20. Oui, court, le matelas pour s’y étendre;
étroite, la couverture, pour s’y fourrer.
21. Oui, comme le mont des Brèches, IHVH-Adonaï surgit;
comme dans la vallée de Guib‘ôn, il s’irrite
pour faire son fait, son fait barbare,
pour servir à son service, son service étranger.
22. Maintenant, ne raillez pas, que vos liens ne se renforcent:
oui, l’achèvement est décidé.
Je l’ai entendu d’Adonaï IHVH-Elohîms Sebaot, pour toute la terre.
Le pain est-il broyé ?
23. Prêtez l’oreille, entendez ma voix;
soyez attentifs, entendez mon dit.
24. Est-ce tout le jour que le laboureur laboure pour semer,
qu’il ouvre et herse sa glèbe ?
25. S’il a aplani sa surface, il disperse la nigelle, lance le cumin,
met le blé, l’orge désigné, et l’épeautre à sa lisière.
26. Il le lie selon la coutume: son Elohîms le lui a enseigné.
27. Car la nigelle ne se foule pas à la herse;
la roue de la charrette ne tourne pas sur le cumin.
Oui, la nigelle s’effruite à la branche, le cumin au rameau.
28. Le pain est-il broyé ? Non, car ce n’est pas en permanence,
qu’il est foulé au foulage, au tressaillement de roue de sa charrette;
ses cavaliers ne le foulent pas !
29. Cela aussi sort de IHVH-Adonaï Sebaot,
merveilleux conseil, grandiose d’efficacité.
Chapitre 29.
Ariél, Ariél
1. Hoïe ! Ariél, Ariél, cité où David campa !
Ajoutez année après année les fêtes qui se suivent.
2. Je harcèle Ariél. Et c’est dol et doléance;
c’est pour moi comme un Ariél.
3. Je campe contre toi, te cernant, je t’assiège au remblai;
je lève contre toi des armes de siège.
4. Tu t’abaisses, tu parles de la terre;
de la poussière tu inclines ton dit.
Ta voix est comme celle d’un sceptre de la terre;
de la poussière ton dit siffle.
La cohue des nations
5. Et c’est comme une fine poudre, la foule de tes barbares;
comme une glume qui passe, la foule des terrifiants.
Et c’est par surprise, soudain.
6. Tu es sanctionnée par IHVH-Adonaï Sebaot,
dans le tonnerre, le séisme, la grande voix,
l’ouragan, la tempête, la flamme d’un feu dévorant.
7. Et c’est comme un rêve, la contemplation d’une nuit,
la cohue de toutes les nations qui militent contre Ariél;
tous ses militants, ses trappeurs et ceux qui la tourmentent.
8. Et c’est quand un affamé rêve, voici,
il mange et se réveille; mais son être est vide.
Quand un assoiffé rêve, voici, il boit et se réveille;
mais voici, il est fatigué, son être désire.
Ainsi de la cohue de toutes les nations qui militent contre le mont Siôn.
Qui nous voit ?
9. Soyez stupéfaits, aveuglés et pris d’aveuglement;
ivres, mais non de vin; titubez, mais non de liqueur.
10. Oui, IHVH-Adonaï fait fondre sur vous un souffle de torpeur;
il obstrue vos yeux, inspirés; il couvre vos têtes, contemplatifs.
11. Et c’est pour vous la contemplation de tout,
comme les paroles d’un acte scellé,
qu’ils donnent à qui sait lire l’acte pour dire: « Lis donc ceci. »
Il dit: « Je ne le peux pas; oui, il est scellé. »
12. L’acte est donné à qui ne connaît pas l’acte pour dire:
« Lis donc ceci. » Il dit: « Je ne connais pas l’acte. »
13. Adonaï dit: Oui, quand ce peuple s’avance,
de sa bouche et de ses lèvres il me glorifie,
mais son coeur est loin de moi.
Leur frémissement devant moi est un ordre appris des hommes.
14. Aussi, me voici, je continue à faire
des merveilles avec ce peuple, émerveillement et merveille;
mais la sagesse de ses sages se perd;
le discernement de ses discernants se voile.
15. Vous qui vous approfondissez, loin de IHVH-Adonaï, à voiler le conseil !
Et c’est, dans l’enténèbrement de leurs actes, ils disent:
« Qui nous voit ? Qui nous pénètre ? »
Les aveugles verront
16. Votre retournement ! Comme argile de potier sera-t-il compté,
pour que le fait dise à son faiseur: « Il ne m’a pas fait »;
et que le pot dise à son potier: « Il ne m’a pas discerné. »
17. N’est-ce pas, encore le peu d’un brin,
le Lebanôn deviendra un Karmèl et le Karmèl sera compté pour forêt.
Les sourds entendront
18. En ce jour, les sourds entendront les paroles de l’acte.
De l’obscurité, de la ténèbre, les yeux des aveugles verront.
19. Les humbles accumuleront en IHVH-Adonaï la joie;
les pauvres, parmi les humains, dans le sacré d’Israël se réjouiront.
20. Oui, le terrifiant a été annulé, le railleur achevé;
tranchés, tous les hâtifs de la fraude.
21. Corrupteurs de l’humain par la parole,
à la porte ils piègent l’argumentateur et poussent vers le tohu le juste.
22. Aussi, ainsi dit IHVH-Adonaï à la maison de Ia‘acob,
lui qui a racheté Abrahâm:
Ce n’est pas maintenant que Ia‘acob blêmira;
ce n’est pas maintenant que ses faces pâliront.
23. Oui, en voyant ses enfants, l’oeuvre de mes mains, en son entraille,
ils sacraliseront mon nom; ils sacraliseront le sacré de Ia‘acob;
ils seront terrifiés par l’Elohîms d’Israël.
24. Les vadrouilleurs du souffle pénétreront le discernement,
les maugréeurs apprendront la leçon.
Chapitre 30.
Contre les partisans de Misraîm
1. Hoïe ! Fils dévoyés, harangue de IHVH-Adonaï,
pour faire conseil et non de moi,
pour fondre une fonte et non de mon souffle,
pour accumuler faute sur faute.
2. Ils vont pour descendre en Misraîm
mais, ma bouche, ils ne l’ont pas questionnée,
pour se retrancher dans le retranchement de Pharaon,
pour s’abriter dans l’ombre de Misraîm.
3. Le retranchement de Pharaon est pour vous un blêmissement;
l’abri, dans l’ombre de Misraîm, un opprobre.
4. Oui, ses chefs étant à So‘ân, ses messagers atteindront Hanés.
5. Tous ont fait blêmir un peuple qui ne leur est pas utile,
ni pour l’aide ni pour l’utilité;
oui, pour le blêmissement et la flétrissure même.
Fils négateurs
6. Charge des bêtes du Nèguèb, en terre de détresse et de harcèlement,
où sont la lionne et le félin, l’aspic et la saraph volant.
Ils portent leurs fortunes à dos d’ânons,
leurs trésors sur la bosse des chameaux.
Pour le peuple, ils ne seront pas utiles.
7. Misraîm, une fumée, un vide pour aider !
Aussi, j’ai crié à celle-là: « Rahab, ils chôment ! »
8. Maintenant, viens ! Écris-le sur la tablette avec eux; sur l’acte, grave-le;
c’est pour le dernier jour un témoin à jamais, jusqu’en pérennité.
9. Oui, c’est le peuple de la rébellion, des fils négateurs,
des fils qui n’ont pas consenti à entendre la tora de IHVH-Adonaï;
10. qui ont dit aux voyants: « Ne voyez pas ! »,
aux contemplatifs: « Ne voyez pas pour nous les évidences. »
« Parlez-nous de flatteries, contemplez des fictions.
11. Écartez-vous de la route, tendez hors de la voie,
faites chômer, loin de nos faces, le sacré d’Israël. »
Le rejet de la parole
12. Aussi, ainsi dit le sacré d’Israël:
À cause de votre rejet de cette parole,
vous vous assurez sur le tortueux, sur le dévoiement;
vous vous y appuyez.
13. Aussi ce tort sera pour vous comme une brèche qui s’étend,
s’étale dans le rempart, culmine,
mais subitement, soudain, survient sa brisure,
14. sa brisure semblable à la brisure d’une carafe de potiers,
cassée, sans compassion.
Il ne se trouve pas de morceau en son concassage
pour attraper le feu du brasier ou pour puiser l’eau d’une flaque.
15. Oui, ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms, le sacré d’Israël:
« Dans la détente et le répit vous serez sauvés,
votre héroïsme sera dans le calme et l’assurance. »
Mais vous n’avez pas consenti.
16. Vous dites: « Non, car nous nous enfuirons à cheval ! »
Ainsi vous vous enfuirez ! « Nous chevaucherons un coursier. »
Mais vos pourchasseurs aussi seront légers.
17. Un millier, face à la menace
face à la menace de cinq, vous vous enfuirez,
jusqu’à ce que vous restiez comme un mât sur la tête d’une montagne,
comme un fanion sur une colline.
Ieroushalaîm libérée
18. Aussi, IHVH-Adonaï attendra pour vous gracier,
et ainsi il s’élèvera pour vous matricier;
oui, l’Elohîms du jugement, IHVH-Adonaï.
En marche, tous ceux qui l’attendent !
19. Oui, un peuple habitera à Siôn, à Ieroushalaîm.
Ne pleure pas, ne pleure pas !
À la voix de ta clameur, il te graciera, il te graciera.
À t’entendre, il te répondra.
20. Adonaï vous a donné un pain de détresse, des eaux d’oppression.
Mais ton enseigneur ne se camoufle plus.
Et ce sont tes yeux, ils voient ton enseigneur.
21. Tes oreilles entendront une parole derrière toi pour dire:
« Voilà la route, allez-y, soit à droite, soit à gauche. »
22. Vous déclarerez contaminé le placage des sculptures de ton argent,
l’aphouda de la fonte de ton or.
Tu les disperseras comme dolence. « Sors ! » leur diras-tu.
23. Il donnera la pluie pour ta semence avec laquelle tu ensemenceras la glèbe.
Le pain, produit de la glèbe, sera moelleux et gras.
Ce jour, ton cheptel pâturera une large prairie.
24. Les aurochs, les ânons, travailleurs de la glèbe,
mangeront un mélange fermenté, vanné au tamis et au van.
25. Et c’est sur toute haute montagne, sur toute colline élevée,
des canaux, des ruissellements d’eaux.
Au jour de l’immense tuerie, dans l’écroulement des tours,
26. la lumière de la lune sera semblable à la lumière du soleil,
et la lumière du soleil sera sept fois semblable à la lumière des sept jours,
au jour où IHVH-Adonaï bandera la brisure de son peuple
et guérira le choc de son coup.
Ashour au crématoire
27. Voici, le nom de IHVH-Adonaï vient de loin, sa narine brûle,
sa charge est lourde, ses lèvres sont remplies d’exaspération,
sa langue est comme un feu dévorant.
28. Son souffle, comme un torrent, déferle et parvient jusqu’au cou,
pour cribler les nations au crible vain,
le mors d’égarement aux joues des peuples.
29. Le poème sera pour vous comme en la nuit où se consacre la fête,
la joie du coeur comme celle du marcheur à la flûte,
pour venir au mont de IHVH-Adonaï, vers le roc d’Israël.
30. IHVH-Adonaï fera entendre la majesté de sa voix,
il fera voir le répit de son bras dans la rage de sa fulmination
et la flamme d’un feu dévorant:
détonation, trombe, pierre de grêle.
31. Oui, Ashour s’effare à la voix de IHVH-Adonaï; il frappe au rameau.
32. Et c’est à tout passage de la branche,
le châtiment que IHVH-Adonaï pose contre lui:
tambours, et lyres, aux guerres, d’un balancement il guerroie contre lui.
33. Oui, le crématoire est préparé depuis hier;
lui aussi a été préparé pour Mèlèkh, le roi;
il s’est approfondi, élargi;
son bûcher, c’est beaucoup de feu, de bois.
L’haleine de IHVH-Adonaï, comme un torrent de soufre, y brûle.
Chapitre 31.
Misraîm, un humain !
1. Hoïe, ceux qui descendent en Misraîm pour de l’aide !
Ils s’appuient sur les chevaux,
ils se sécurisent sur la charrerie, oui, nombreuse;
et sur les cavaliers, oui, très vigoureux.
Mais ils ne considèrent pas le sacré d’Israël,
ils ne consultent pas IHVH-Adonaï.
2. Lui aussi est sage, il fera venir le mal,
il n’écartera pas ses paroles,
il se lèvera contre la maison des malfaiteurs,
contre l’aide des ouvriers de fraude.
3. Misraîm, un humain, pas un Él !
Leurs chevaux, de la chair, pas du souffle !
IHVH-Adonaï tend la main, l’aide trébuche, l’aidé tombe;
tous ensemble ils sont achevés.
4. Oui, ainsi IHVH-Adonaï m’a dit:
Quand le lion avec le lionceau gronde sur sa proie,
quand le plein des pâtres est convoqué contre lui,
il ne s’effare pas de leurs voix, il ne répond pas à leur tumulte.
Ainsi IHVH-Adonaï Sebaot descend pour militer sur le mont Siôn, sur sa colline.
5. Comme les oiseaux volent, ainsi, IHVH-Adonaï Sebaot défend Ieroushalaîm;
il défend et secourt, il bondit et délivre.
6. Retournez à celui avec qui ils ont aggravé l’écart, fils d’Israël !
7. Oui, en ce jour l’homme rejettera ses idoles d’argent
et ses idoles d’or que vos mains vous ont faites: une faute.
8. Mais Ashour tombe à l’épée de nul-homme;
l’épée de nul-homme le dévore.
Il s’enfuit face à l’épée; ses adolescents sont pour la corvée.
9. Son rocher d’épouvante passe; ses chefs s’effarent d’une bannière.
Harangue de IHVH-Adonaï, qui a une lueur en Siôn, un four à Ieroushalaîm.
Chapitre 32.
Un roi juste
1. Voici, un roi régnera pour la justice;
les chefs seront des chefs pour le jugement.
2. Et c’est l’homme, comme un abri contre le souffle,
un voile contre la trombe, comme des canaux d’eaux dans l’aridité,
comme l’ombre d’un rocher lourd sur une terre fatiguée.
3. Les yeux des voyants ne seront plus ternis;
les oreilles des entendeurs seront attentives.
4. Le coeur des pressés discernera pour pénétrer;
la langue des bègues se hâtera de parler clair.
5. Le vil ne sera plus crié: « Gratificateur »;
Le malin ne sera plus dit: « Opulent ».
6. Oui, le vil parle de vilenie; son coeur fait la fraude,
pour faire l’hypocrite, pour parler à IHVH-Adonaï en divagation,
pour spolier l’être affamé et faire manquer de boisson l’assoiffé.
7. Le moyen, ses moyens sont mauvais.
Il projette des atrocités, pour détruire les humiliés
avec les dits du mensonge, quand le pauvre parle avec justesse.
8. Le gratificateur projette des gratifications;
il se lève pour les gratifications.
La paix en pérennité
9. Femmes sereines, levez-vous, entendez ma voix;
filles sûres, écoutez mon dit.
10. Dans un an et quelques jours vous vous agiterez, sûres:
oui, la vendange est achevée, la récolte ne reviendra plus.
11. Tressaillez, sereines; agitez-vous, sûres,
dévêtues, nues, la ceinture sur les lombes.
12. Sur les seins, lamentez-vous,
sur les champs du désir, sur la vigne en fruit.
13. Sur la glèbe de mon peuple, les carthames, le paliure montent;
oui, sur toutes les maisons de gaieté, sur la cité allègre.
14. Oui, le château est lâché, cohue d’une ville abandonnée;
l’acropole et le beffroi sont des grottes en pérennité,
alacrités des onagres, pâtures des troupeaux,
15. jusqu’à ce que se dénude sur nous le souffle d’en haut.
Alors le désert sera en verger et le verger sera compté pour forêt.
16. Le jugement résidera au désert, la justification siégera au verger.
17. Et c’est l’oeuvre de la justification,
la paix, le service de la justification,
le calme, la sécurité, jusqu’en pérennité.
L’oasis de la paix
18. Mon peuple habite l’oasis de la paix, les résidences sûres,
les reposoirs de sérénité.
19. Grêle à la chute de la forêt,
quand la ville d’effondrement s’effondrait.
20. En marche, semeurs sur toutes les eaux,
envoyeurs des pattes du boeuf et de l’âne !
Chapitre 33.
La razzia
1. Hoïe, razzieur, toi, non razzié; traître, non trahi par eux.
Mais à ton apogée, razzieur, tu seras razzié;
et toi, cessant de trahir, ils te trahiront.
L’adhérence de tes temps
2. IHVH-Adonaï, gracie-nous. Toi, nous t’espérons.
Sois leur bras aux matins, notre salut, même, au temps de la détresse.
3. À la voix de la cohue, les peuples ont erré,
les nations se sont dispersées de par ta transcendance.
4. L’amas de votre butin, un amas de larves;
comme un déferlement de locustes grouille en lui.
5. IHVH-Adonaï, le culminant, oui, il réside en altitude
il remplit Siôn de jugement, de justification.
6. Et c’est l’adhérence de tes temps, faste de saluts,
sagesse, pénétration. Le frémissement de IHVH-Adonaï est son trésor.
Un feu nous dévorera
7. Voici leur Ariél, ils vocifèrent dehors;
les messagers de la paix pleurent, amers.
8. Les sentiers sont désolés, le passant de la voie chôme.
Il a annulé le pacte, rejeté les villes;
il n’a pas tenu compte de l’homme.
9. La terre s’étiole, épuisée;
le Lebanôn est atterré, il se charbonne;
le Sharôn est comme une steppe, et secoués, le Bashân, le Karmèl.
10. Maintenant, je me lève, dit IHVH-Adonaï;
maintenant, je m’exalte; maintenant, je me sublime.
11. Engrossés par le foin, vous enfanterez la paille.
Votre souffle, un feu, vous dévorera.
12. Les peuple sont des fours à chaux,
carthames ébarbés, au feu ils seront brûlés.
13. Entendez, lointains, ce que j’ai fait.
Pénétrez, prochains, mon héroïsme.
14. Les fauteurs ont tremblé en Siôn; une secousse a saisi les hypocrites:
« Qui de nous résidera dans le feu dévorant ?
Qui de nous résidera dans les brasiers de pérennité ? »
15. Le marcheur des justifications, le parleur de rectitudes,
le rejeteur du profit des oppressions,
le secoueur de ses paumes pour ne pas s’appuyer sur le pot-de-vin,
le boucheur de son oreille pour ne pas entendre les sangs,
l’obstructeur de ses yeux pour ne pas voir le mal.
16. Il réside dans les altitudes;
aux trappes des rochers sa culmination;
son pain est donné, ses eaux d’adhérences.
L’oasis de sérénité
17. Tes yeux contemplent le roi dans sa beauté;
ils voient la terre des lointains.
18. Ton coeur murmurait d’effroi: « Où est l’actuaire ?
Où est le peseur ? Où est l’actuaire des tours ? »
19. Tu ne verras pas le peuple rauque,
le peuple aux profondeurs de langue, à ne pas entendre,
moqué pour une langue inintelligible.
20. Contemple Siôn, la cité de notre rendez-vous.
Tes yeux verront Ieroushalaîm, oasis de sérénité,
tente qui ne migrera jamais;
ses piquets, avec persistance, ne seront jamais arrachés,
et toutes ses attaches ne se désagrégeront jamais.
21. Car là IHVH-Adonaï est majestueux pour nous:
lieu des fleuves, Ieor aux mains larges;
que la flotte à rame n’y aille jamais,
que la galère majestueuse n’y passe pas.
22. Oui, IHVH-Adonaï, notre juge, notre exarque,
IHVH-Adonaï, notre roi, lui-même nous sauve.
23. Tes amarres sont lâches; ils ne renforcent plus l’assise de leur mât
et ne déploient pas la voile.
Alors l’appât du butin multiple est réparti;
les boiteux pillent au pillage.
24. Le voisin ne dira pas: « Je suis malade. »
Le peuple qui y habite est déchargé du tort.
Chapitre 34.
Le massacre d’Edôm
1. Approchez, nations, pour entendre; patries, soyez attentives !
Que la terre entende avec sa plénitude,
le monde avec tous ses ressortissants.
2. Oui, l’écume de IHVH-Adonaï surgit contre toutes les nations,
la fièvre contre toutes leurs milices !
Il les interdit; il les livre au massacre !
3. Leurs victimes, jetées; de leurs cadavres monte leur puanteur,
et les montagnes fusent de leur sang.
4. Toute la milice des ciels se putréfie,
les ciels s’enroulent comme un volume; toute leur milice se fane
comme au fanage d’une feuille de vigne, comme la fanure d’un figuier.
5. Oui, mon épée se désaltère dans les ciels. Voici, elle descend sur Edôm,
sur le peuple de mon interdit, pour le jugement.
6. L’épée de IHVH-Adonaï se remplit de sang, elle est moelleuse de graisse,
du sang des agnelets et des menons, de la graisse des reins de béliers.
Oui, c’est un sacrifice pour IHVH-Adonaï à Bosra,
un grand massacre en terre d’Edôm.
7. Les antilopes descendent avec eux, les bouvillons avec les meneurs.
Leur terre se désaltère de sang, leur poussière est moelleuse de graisse.
Les ruines d’Edôm
8. Oui, jour de vengeance pour IHVH-Adonaï.,
année des paiements pour la dispute de Siôn.
9. Ses torrents tournent en poix, sa poussière en soufre.
Et c’est sa terre, de la poix embrasée.
10. Nuit et jour, elle ne s’éteint pas; sa fumée monte en pérennité;
d’âge en âge elle se dessèche; de persistances en persistances nul n’y passe.
11. Le pélican, le hibou des marais en héritent;
le duc et le corbeau y demeurent.
Il étend sur elle la ligne du tohu, les pierres du bohu.
12. Ses dignitaires ne sont plus là pour être appelés à la royauté;
tous ses chefs ne sont rien.
13. En ses palais montent les pimprenelles;
la bardane, le vinettier dans ses forteresses.
Et c’est l’oasis des chacals, un courtil à hiboux.
14. Les lynx rencontrent les chacals, le satyre y crie contre son compagnon.
Là, se délasse Lilit; elle s’est trouvé un reposoir !
15. Là, nidifie le hibou des marais; il pond,
il fait éclore après avoir couvé dans son ombre.
Et là même se groupent les milans, l’un auprès de l’autre.
16. Consultez l’acte de IHVH-Adonaï, lisez, pas un de ceux-là n’est absent;
l’un auprès de l’autre ne manque pas.
Oui, sa bouche l’a ordonné, son souffle même les a groupés.
17. Lui-même a fait tomber pour eux le sort,
sa main les a répartis à la ligne, ils en héritent jusqu’en pérennité;
d’âge en âge ils y résideront.
Chapitre 35.
Le triomphe de Siôn
1. Le désert et l’aride exultent, la steppe s’égaye;
elle fleurit comme un amaryllis.
2. Elle fleurit, fleurit, et elle s’égaye au-delà de la gaieté et de la jubilation.
La gloire du Lebanôn lui est donnée,
la magnificence du Karmèl et du Sharôn.
Ils voient la gloire de IHVH-Adonaï, la magnificence de notre Elohîms.
3. Renforcez les mains relâchées, affermissez les genoux qui trébuchent.
4. Dites aux coeurs pressés: « Soyez forts. Ne frémissez pas.
Voici votre Elohîms; la vengeance vient, la rétribution d’Elohîms.
Lui-même vient, il nous sauve. »
5. Alors les yeux des aveugles se dessilleront,
les oreilles des sourds s’ouvriront.
6. Alors le boiteux gambadera comme un cerf, la langue du muet jubilera.
Oui, les eaux fondront au désert, les torrents dans la steppe.
7. Le lieu de la canicule sera en étang, celui de la soif en culmination d’eaux.
Dans l’oasis où les hiboux du désert s’accroupissent,
l’échalote deviendra canne et papyrus.
8. Et c’est là le sentier et la route.
« Route du sanctuaire », sera-t-elle criée; le contaminé n’y passera pas.
Elle est à eux, le marcheur de la route, les déments n’y vagueront pas.
9. Le lion ne sera pas là; le fauve parmi les animaux n’y montera jamais;
il ne se trouvera pas là. Et ils vont, les rachetés.
10. Les rédimés de IHVH-Adonaï retournent; ils viennent à Siôn en jubilant,
la joie de pérennité sur leur tête.
Ils atteignent l’exultation, la joie. S’enfuient l’affliction, le gémissement.
Chapitre 36.
Ashour devant Ieroushalaîm
1. Et c’est en l’an quatorze du roi Hizqyahou: Sanhérib, roi d’Ashour,
monte contre toutes les villes fortifiées de Iehouda et s’en saisit.
2. Le roi d’Ashour envoie le grand échanson, de Lakhish à Ieroushalaîm,
au roi Hizqyahou, avec une lourde armée. Il se tient sur le canal
de la piscine supérieure, sur le sentier du Champ du Foulon.
3. Èliaqîm bèn Hilqyahou, le préposé sur la maison, sort vers lui,
avec Shèbna, l’actuaire, et Ioah bèn Assaph, le secrétaire.
4. Le grand échanson leur dit: « Dites donc à Hizqyahou:
Ainsi a dit le grand roi, le roi d’Ashour:
Quelle est cette assurance dont tu es sûr ?
5. J’ai dit: Ce n’est que paroles des lèvres !
Pour la guerre, il faut le conseil et l’héroïsme !
Maintenant, chez qui t’es-tu assuré, que tu sois révolté contre moi ?
6. Voici, tu t’es assuré sur cette canne fracassée, sur Misraîm.
Qu’un homme s’y appuie, elle rentre dans sa paume et la perce.
Ainsi de Pharaon, le roi de Misraîm,
pour tous ceux qui s’assurent chez lui.
7. Oui, tu me diras: ‹ Nous nous sommes assurés en IHVH-Adonaï, notre Elohîms. ›
Mais n’est-ce pas lui dont Hizqyahou a écarté les hauts lieux et les autels ?
Il dit à Iehouda et à Ieroushalaîm:
‹ En face de cet autel vous vous prosternerez ! ›
8. Maintenant garantis-le donc à mon maître, le roi d’Ashour:
je te donne deux mille chevaux,
si tu peux toi-même leur donner des cavaliers !
9. Comment renverras-tu les faces d’un pacha,
d’un des petits serviteurs de mon maître !
Tu t’assures en Misraîm pour la charrerie et les cavaliers ?
10. Maintenant, suis-je monté contre cette terre
pour la détruire sans IHVH-Adonaï ?
IHVH-Adonaï me l’a dit: ‹ Monte vers cette terre et détruis-la ›. »
11. Èliaqîm, avec Shèbna et Ioah, dit au grand échanson:
« Parle donc à tes serviteurs en araméen; oui, nous l’entendons.
Ne parle pas avec nous en judéen,
aux oreilles du peuple qui est sur le rempart. »
12. Le grand échanson dit: « Est-ce que mon maître m’a envoyé
pour parler de ces paroles à ton maître et à toi ?
N’est-ce pas aux hommes qui siègent sur le rempart,
à manger leur merde et boire leur pisse avec vous ? »
13. Le grand échanson se tient là, crie d’une voix forte en judéen
et dit: « Entendez les paroles du grand roi, le roi d’Ashour.
14. Ainsi a dit le roi: Que Hizqyahou ne vous abuse pas !
Non, il ne pourra pas vous secourir !
15. Et que Hizqyahou ne vous assure pas en IHVH-Adonaï pour dire:
‹ IHVH-Adonaï nous secourra, il nous secourra.
Cette ville ne sera pas donnée en main du roi d’Ashour. ›
16. N’entendez pas Hizqyahou ! Oui, ainsi a dit le roi d’Ashour:
Faites avec moi une bénédiction et sortez vers moi.
Mangez, chaque homme de sa vigne, chaque homme de son figuier,
et buvez, chaque homme les eaux de sa citerne,
17. jusqu’à ma venue. Je vous prendrai vers une terre semblable à votre terre,
terre de céréales et de moût, terre de pain et de vignobles.
18. Que Hizqyahou ne vous incite pas pour dire: ‹ IHVH-Adonaï nous secourra. ›
Les Elohîms des nations ont-ils secouru leurs terres
contre la main du roi d’Ashour ?
19. Où sont les Elohîms de Hamat et d’Arpad ?
Où sont les Elohîms de Sepharvaîm ?
Et oui, ont-ils secouru Shomrôn de ma main ?
20. Qui, parmi tous les Elohîms de ces terres,
a secouru leur terre contre ma main,
oui, pour que IHVH-Adonaï secoure Ieroushalaîm contre ma main ? »
21. Ils font les sourds; ils ne lui répondent pas une parole.
Oui, c’était l’ordre du roi pour dire: « Ne lui répondez pas. »
22. Èliaqîm bèn Hilqyahou, le préposé sur la maison,
vient avec Shèbna, l’actuaire, et Ioah bèn Assaph, le secrétaire,
vers Hizqyahou, les habits déchirés.
Ils lui rapportent les paroles du grand échanson.
Chapitre 37.
Le roi et l’inspiré
1. Et c’est quand le roi entend, il déchire ses habits,
se couvre d’un sac et vient à la maison de IHVH-Adonaï.
2. Il envoie Èliaqîm, le préposé sur la maison,
Shèbna, l’actuaire, et les anciens des desservants couverts de sacs,
à Iesha‘yahou bèn Amos, l’inspiré.
3. Ils lui disent: « Ainsi dit Hizqyahou:
Jour de détresse, de reproches, de répugnance, ce jour !
Oui, les fils viennent jusqu’au méat,
mais pour l’enfantement, pas de force !
4. Peut-être IHVH-Adonaï ton Elohîms entendra-t-il les paroles du grand échanson
que le roi d’Ashour, son maître, a envoyé pour insulter Elohîms, le vivant.
Argue par les paroles que IHVH-Adonaï, ton Elohîms, a entendues;
élève une prière pour le reste retrouvé. »
5. Les serviteurs du roi Hizqyahou viennent vers Iesha‘yahou.
6. Iesha‘yahou leur dit: « Dites ainsi à votre maître:
‹ Ainsi dit IHVH-Adonaï: Ne frémis pas face aux paroles que tu as entendues,
par lesquelles les adolescents du roi d’Ashour m’ont outragé.
7. Me voici, je lui donnerai un souffle, il entend une rumeur,
il retournera vers sa terre.
Par l’épée je le ferai tomber sur sa terre ›. »
La prière du roi
8. Le grand échanson s’en retourne.
Il trouve le roi d’Ashour guerroyant contre Libna.
Oui, il avait entendu qu’il était parti de Lakhish.
9. Il entend dire de Tirhaqa, roi de Koush:
« Il est sorti pour guerroyer contre toi. »
Il entend et envoie des messagers à Hizqyahou pour dire:
10. « Dites ainsi à Hizqyahou, roi de Iehouda, pour dire:
Que ton Elohîms en qui tu t’assures ne t’abuse pas pour dire:
‹ Ieroushalaîm ne sera pas donnée en main du roi d’Ashour. ›
11. Voici, tu as entendu ce qu’ont fait les rois d’Ashour
à toutes les terres, pour les interdire. Et toi tu serais secouru ?
12. Est-ce que les Elohîms ont secouru les nations
que mes pères ont détruites ?
Gozân, Harân, Rèsèph et Benéi ‘Édèn qui sont à Telassar ?
13. Où est le roi de Hamat, roi d’Arpad,
le roi de la ville des Sepharvaîm, Héna‘, et ‘Iva ? »
14. Hizqyahou prend les actes de la main des messagers.
Il les lit et monte à la maison de IHVH-Adonaï.
Hizqyahou les déplie face à IHVH-Adonaï.
15. Hizqyahou prie vers IHVH-Adonaï pour dire:
16. « IHVH-Adonaï Sebaot, Elohîms d’Israël, qui siège sur les keroubîm !
Toi, lui, l’Elohîms, le seul pour tous les royaumes de la terre;
toi, tu as fait les ciels et la terre.
17. Tends, IHVH-Adonaï, ton oreille, entends !
Dessille, IHVH-Adonaï, tes yeux, vois !
Entends toutes les paroles de Sanhérib,
celui qui a envoyé outrager Elohîms, le vivant !
18. Vrai, IHVH-Adonaï, les rois d’Ashour ont desséché
toutes les terres et leur terre.
19. Il a donné leurs Elohîms au feu, car ce sont des non-Elohîms,
l’ouvrage de mains d’humains, du bois, de la pierre; et ils les ont perdus.
20. Maintenant, IHVH-Adonaï, notre Elohîms, sauve-nous de sa main.
Tous les royaumes de la terre pénétreront, oui, toi, IHVH-Adonaï, toi seul. »
La réponse de l’inspiré
21. Iesha‘yahou bèn Amos, envoie dire à Hizqyahou:
« Ainsi dit IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël:
Ce pour quoi tu m’as prié à propos de Sanhérib, roi d’Ashour,
22. voici la parole dont a parlé sur lui IHVH-Adonaï:
Elle t’a méprisé, elle s’est moquée de toi, la vierge, la fille Siôn.
Derrière toi, elle a secoué la tête, la fille Ieroushalaîm.
23. Qui as-tu outragé ? Qui flétris-tu ?
Contre qui as-tu élevé la voix, levant tes yeux en haut ?
Vers le sacré d’Israël !
24. Par la main de tes serviteurs, tu as outragé Adonaï.
Et tu dis: ‹ Avec la multiplicité de mes chars,
je suis monté en haut des monts, des confins du Lebanôn !
J’ai tranché à la taille de ses cèdres, des cyprès choisis.
Je suis venu à la hauteur ultime, dans la forêt de son verger.
25. J’ai charpenté et bu des eaux;
j’ai tari sous la plante de mes pas tous les Ieor de Masor. ›
26. Ne l’as-tu pas entendu de loin ? J’ai fait cela;
aux jours d’antan je l’ai formé.
Maintenant, je l’ai fait venir. Mais c’était pour dévaster les galgals,
ravager les villes fortifiées.
27. Leurs habitants, la main courte, effarés, blêmissaient.
Ils étaient herbe du champ, verdure de gazon,
touffe des toits, essart avant l’empouille.
28. Ton habitacle, ta sortie, ta venue, je les ai pénétrés;
et ton irritation contre moi.
29. Parce que tu t’es irrité contre moi,
ton tumulte est monté à mes oreilles.
Et je mets mon croc dans ta narine, mon entrave entre tes lèvres.
Je te fais retourner sur la route par laquelle tu étais venu.
30. Voici pour toi le signe: le regain sera mangé cette année;
la deuxième année la recoupe; mais la troisième année,
semez, moissonnez, plantez des vignobles, mangez leur fruit.
31. Le reste, rescapé de la maison de Iehouda,
ajoutera une racine en bas et fera fruit en haut.
32. Oui, de Ieroushalaîm un reste sortira, rescapé du mont Siôn.
L’ardeur de IHVH-Adonaï Sebaot fera cela.
33. Aussi, IHVH-Adonaï a dit ainsi au roi d’Ashour:
Il ne viendra pas vers cette ville, il ne tirera pas là de flèche,
il n’y avancera pas au bouclier,
il ne répandra pas contre elle de remblais.
34. Sur la route par laquelle il est venu contre elle, il s’en retournera.
Il ne viendra pas à cette ville, harangue de IHVH-Adonaï.
35. Je défends cette ville pour la sauver,
à cause de moi et à cause de David, mon serviteur. »
36. Un messager de IHVH-Adonaï sort.
Il frappe dans le camp d’Ashour cent quatre-vingt cinq mille.
Ils se lèvent de grand matin; et voici, eux tous, des cadavres, des morts.
37. Sanhérib, roi d’Ashour, part.
Il va, s’en retourne et habite Ninevé.
38. Et c’est lui: il se prosterne dans la maison de Nisrokh, son Elohîms.
Adramèlèkh et Sarèsèr, ses fils, le frappent avec une épée,
puis s’échappent en terre d’Ararat.
Éssar-Hadôn, son fils, règne à sa place.
Chapitre 38.
Le roi est malade
1. En ces jours, Hizqyahou était malade à mourir.
Iesha‘yahou bèn Amos, l’inspiré, vient vers lui et lui dit:
« IHVH-Adonaï a dit ainsi: Teste pour ta maison, oui, tu meurs, tu ne vivras pas. »
2. Hizqyahou tourne ses faces vers le mur et prie IHVH-Adonaï.
3. Il dit: « Holà, IHVH-Adonaï ! Souviens-toi donc de ce que j’ai marché
en face de toi en vérité, le coeur entier.
J’ai fait le bien à tes yeux. » Hizqyahou pleure à grand pleur.
4. Et c’est la parole de IHVH-Adonaï à Iesha‘yahou pour dire:
5. « Allez. Dis à Hizqyahou: Ainsi a dit IHVH-Adonaï,
l’Elohîms de David, ton père:
‹ J’ai entendu ta prière; j’ai vu tes larmes.
Me voici, j’ajoute à tes jours quinze ans.
6. Je te sauverai de la paume du roi d’Ashour avec cette ville.
Je défendrai cette ville. ›
7. Voici pour toi le signe de IHVH-Adonaï,
ce que IHVH-Adonaï fera, cette parole dont il a parlé.
8. Me voici, je fais retourner l’ombre des degrés qui est descendue
aux degrés d’Ahaz, au soleil, en arrière de dix degrés. »
Le soleil retourne des dix degrés où il était descendu.
L’écrit du roi
9. Écrit de Hizqyahou, roi de Iehouda, malade,
qui a survécu à sa maladie:
10. « Moi, j’ai dit: À la pause de mes jours je m’en vais aux portes du Shéol,
sanctionné au reste de mes années.
11. J’ai dit: Je ne verrai pas Yah, Yah en terre des vivants.
Je ne regarderai plus encore l’humain avec les habitants de la durée.
12. Mon âge part, s’exile loin de moi comme une tente de pâtre.
Je plie, comme un tisserand, ma vie; il me rogne de la trame.
Du jour à la nuit, tu m’achèves.
13. J’ai appelé jusqu’au matin; comme un lion, il brisait ainsi tous mes os.
Du jour à la nuit, tu m’achèves.
14. Je sifflais comme un martinet, une grue;
je murmurais comme une palombe.
Mes yeux vers l’altitude étaient épuisés.
Adonaï ! Je suis accablé, sois mon garant.
15. De quoi parlerais-je ? Il me l’a dit, c’est lui qui le fera.
Je déambulerai, toutes mes années, dans l’amertume de mon être.
16. Adonaï est en eux; ils vivront
avec tout ce en qui est vie de mon souffle..
Tonifie-moi, fais-moi vivre !
17. C’était amer pour moi, amer; mais voici la paix.
Toi, tu as désiré mon être hors de l’usure du pourrissoir.
Oui, tu as rejeté derrière ton dos toutes mes fautes.
18. Car le Shéol ne te célèbre pas, la mort ne te glorifie pas;
les gisants de la fosse ne patientent plus pour ta véracité.
19. Le vivant, le vivant, lui te célèbre comme moi, ce jour.
Le père au fils fait pénétrer ta véracité.
20. Adonaï, à me sauver, nous jouerons mes mélodies,
tous les jours de notre vie, dans la Maison de IHVH-Adonaï. »
21. Iesha‘yahou dit: « Qu’ils apportent un tourteau de figues;
qu’ils en enduisent l’ulcère: il vivra. »
22. Hizqyahou dit: « Quel est le signe de ce que je monterai
à la maison de IHVH-Adonaï ? »
Chapitre 39.
Annonce de l’exil
1. En ce temps, Merodakh Baladân bèn Baladân, roi de Babèl,
envoie des actes et une offrande à Hizqyahou.
Il entend qu’il est malade et se fortifie.
2. Hizqyahou se réjouit d’eux.
Il leur fait voir la maison de la Réserve, l’argent, l’or, les aromates,
la bonne huile, toute la maison de ses objets,
tout ce qui se trouvait dans ses trésors.
Il n’est rien que Hizqyahou ne leur montre en sa maison
et dans tout son gouvernement.
3. Iesha‘yahou, l’inspiré, vient vers le roi Hizqyahou et lui dit:
« Qu’ont dit ces hommes ? D’où sont-ils venus vers toi ? »
Hizqyahou dit: « Ils sont venus vers moi d’une terre lointaine, de Babèl. »
4. Il dit: « Qu’ont-ils vu dans ta maison ? »
Hizqyahou dit: « Ils ont vu tout ce qui est en ma maison.
Il n’est rien que je ne leur aie montré de mes trésors. »
5. Iesha‘yahou dit à Hizqyahou: « Entends la parole de IHVH-Adonaï Sebaot:
6. Voici les jours viennent où tout ce qui est en ta maison,
ce que tes pères ont thésaurisé jusqu’à ce jour,
sera emporté à Babèl. Il n’en restera rien, a dit IHVH-Adonaï.
7. Et tes fils sortis de toi, que tu as enfantés, seront pris
et seront des eunuques au palais du roi de Babèl. »
8. Hizqyahou dit à Iesha‘yahou:
« La parole de IHVH-Adonaï dont tu parles est bien. »
Il dit: « Oui, ce sera la paix et la vérité de mes jours. »
Chapitre 40.
La voix du crieur
1. « Réconfortez, réconfortez mon peuple ! » dit votre Elohîms.
2. Parlez au coeur de Ieroushalaîm, criez vers elle:
oui, elle a rempli sa corvée, son tort est absous;
oui, elle a pris de la main de IHVH-Adonaï le double, pour toutes ses fautes.
3. Voix du crieur: Au désert, frayez la route de IHVH-Adonaï;
redressez dans la steppe un sentier pour notre Elohîms !
4. Tout val sera relevé, toute montagne et colline seront rabaissées;
la sinuosité sera plane, les crêtes, une trouée !
5. La gloire de IHVH-Adonaï se découvre;
toute chair ensemble, ils voient; oui, la bouche de IHVH-Adonaï parle.
6. Une voix dit: « Crie ! » Il dit: « Que crierai-je ? »
Toute chair est du paturin,
tout son chérissement comme un bourgeon des champs.
7. Le paturin sèche, le bourgeon fane,
quand le souffle de IHVH-Adonaï se refoule contre lui.
Ainsi le peuple: du paturin !
8. Le paturin sèche, le bourgeon fane,
mais la parole de notre Elohîms se lève en pérennité.
Voici notre Elohîms
9. Sur une haute montagne, monte, toi, annonciatrice de Siôn.
Élève avec force ta voix, annonciatrice de Ieroushalaîm;
élève, ne frémis pas, dis aux villes de Iehouda: « Voici votre Elohîms ! »
10. Voici, Adonaï IHVH-Elohîms vient avec force. Son bras gouverne pour lui.
Voici son salaire avec lui, son oeuvre en face de lui.
11. Tel un pâtre, il fait paître son troupeau.
De son bras il groupe les agnelets; il les porte sur son sein;
il dirige les nourricières.
La grandeur de IHVH-Adonaï
12. Qui a mesuré les eaux dans sa poigne, toisé les ciels à l’empan,
englobé dans une jauge toute la poussière de la terre
et pesé les montagnes au trébuchet, les collines à la balance ?
13. Qui a toisé le souffle de IHVH-Adonaï ?
À quel homme fait-il pénétrer son conseil ?
14. Qui délibère avec lui et le discerne ?
Qui lui enseigne la voie du jugement, lui enseigne la pénétration,
lui fait pénétrer la route des discernements ?
15. Certes, les nations comptent comme une gouttelette d’un seau,
comme un brin sur une balance.
Certes, il soulève les îles comme de la poussière.
16. Le Lebanôn ne suffit pas au brasier,
et ses animaux ne suffisent pas pour la montée.
17. Toutes les nations sont comme un rien contre lui;
elle comptent pour lui comme un néant, un tohu !
18. À qui identifiez-vous Él, quelle image lui attribuez-vous ?
19. Un artisan a coulé la sculpture;
l’orfèvre la lamine d’or; il fond des chaînettes d’argent.
20. Le mesquin en prélèvement choisit un bois imputrescible;
il demande pour lui un sage artisan,
pour une sculpture qui ne chancelle pas.
À qui m’identifier ?
21. Ne le saurez-vous pas ? N’entendrez-vous pas ?
Cela ne vous a-t-il pas été rapporté en tête ?
N’avez-vous pas discerné les fondements de la terre ?
22. L’habitant du cercle de la terre,
ses habitants sont comme des locustes !
Le déployeur des ciels comme une finette,
il les tend comme une tente pour y habiter.
23. Le donneur des potentats au rien,
il fait des juges de la terre un tohu.
24. À peine plantés, à peine semés,
ayant à peine racine en terre de leur tronc,
il souffle aussi contre eux et ils sèchent.
La tempête les emporte comme une paille.
25. « À qui m’identifiez-vous qui m’équivaille ? » dit le sacré.
26. Levez vos yeux en haut, voyez qui a créé ceux-là ?
Il a fait sortir en nombre leur milice, les appelle toutes par leur nom,
en multiple puissance, courage et force. Nul n’est absent.
L’Elohîms de la pérennité
27. Pourquoi dis-tu, Ia‘acob, parles-tu, Israël:
« Ma route est voilée à IHVH-Adonaï, mon jugement échappe à mon Elohîms » ?
28. Ne l’as-tu pas pénétré, ne l’as-tu pas entendu ?
IHVH-Adonaï, l’Elohîms de la pérennité, le créateur des extrémités de la terre,
ne se fatigue ni ne se lasse; pas de limite à son discernement.
29. Il donne force au fatigué; il multiplie la vigueur de l’impuissant.
30. Ils se fatiguent, les adolescents, ils se lassent;
les jeunes trébuchent, ils trébuchent.
31. Mais ceux qui espèrent en IHVH-Adonaï renouvellent leur force;
ils montent comme l’aile des vautours.
Ils courent sans se fatiguer, vont sans se lasser.
Chapitre 41.
Îles, taisez-vous !
1. Îles, taisez-vous devant moi. Patries, renouvelez votre force !
Qu’elles avancent et parlent, alors !
Ensemble nous nous présenterons pour le jugement.
2. Qui l’éveille de l’Orient ? Avec justice il le convoque à ses pieds.
Il donne, face à lui, les nations, assujettit des rois,
donne son épée en poussière, son arc en paille au vent.
3. Il les poursuit, il passe en paix,
sur une voie où il n’était jamais venu à pied.
4. Qui oeuvre et fait ? Le crieur des âges depuis la tête,
moi, IHVH-Adonaï, le premier, avec les derniers, moi, lui.
5. Les îles ont vu, elles frémissent;
les extrémités de la terre tressaillent;
elles se sont approchées et se présentent.
6. L’homme aide son compagnon et dit à son frère: « Sois fort. »
7. L’artisan renforce l’orfèvre;
le polisseur au marteau, le batteur d’enclume.
Il dit de la colle: « Elle est bien. »
Il la renforce avec des clous: « Elle ne chancellera pas. »
8. Mais toi Israël, mon serviteur, Ia‘acob que j’ai choisi,
semence d’Abrahâm, mon amoureux;
9. toi, que j’ai saisi des extrémités de la terre,
je t’ai convoqué d’entre ses nobles
et je te dis: Mon serviteur, toi !
Je t’ai choisi, je ne t’ai pas rejeté.
10. Ne frémis pas, oui, je suis avec toi.
Ne t’effare pas; oui, je suis ton Elohîms.
Je t’ai affermi, je t’ai même aidé,
je t’ai appuyé, même, par la droite de ma justice.
11. Voici, ils seront blêmes d’opprobre,
tous ceux qui brûlent contre toi.
Ils seront comme un rien, ils perdront, les hommes de ta dispute.
12. Tu les demandes, et tu ne les trouves pas, les hommes de ta noise;
ils seront comme un rien, comme un néant, les hommes de ta guerre.
13. Oui, moi, IHVH-Adonaï, ton Elohîms, je renforce ta droite,
je te dis: Ne frémis pas. Moi, je t’aide.
14. Ne frémis pas, cochenille, Ia‘acob, mortels d’Israël;
moi, je t’aide, harangue de IHVH-Adonaï, ton racheteur, le sacré d’Israël.
15. Voici, je t’ai mise en herse incisive neuve, à double bouche.
Tu foules les monts, tu les émottes;
tu mets la colline comme de la glume.
16. Tu les vannes et le souffle les emporte;
la tempête les disperse.
Et toi, tu t’égayes en IHVH-Adonaï;
tu te loues dans le sacré d’Israël.
Choisis par l’abomination
17. Les humiliés, les pauvres, demandent de l’eau, et rien !
Leur langue gerce de soif.
Moi, IHVH-Adonaï, je leur réponds;
l’Elohîms d’Israël, je ne les abandonne pas.
18. J’ouvre sur les pics, des fleuves, et dans les failles, des sources;
je mets le désert en étang d’eaux,
la terre aride en issues pour les eaux.
19. Je donne au désert le cèdre, l’acacia, le myrte, l’arbre à huile.
Je mets dans la steppe le cyprès, le pin et l’if ensemble,
20. pour qu’ils voient, pénètrent, soient attentifs et perspicaces ensemble:
oui, la main de IHVH-Adonaï a fait cela,
le sacré d’Israël l’a créé.
21. Présentez votre dispute, dit IHVH-Adonaï.
Avancez vos requêtes, dit le roi de Ia‘acob.
22. Qu’ils avancent et nous rapportent ce qui va advenir.
Les premières, que sont-elles ? Rapporte-le.
Nous y mettrons notre coeur, nous pénétrerons leur avenir.
Ou bien, faites-nous entendre ce qui vient,
23. rapportez-nous les signes du futur:
nous saurons que vous êtes des Elohîms;
de même, faites bien ou mal, nous considérerons et verrons ensemble.
24. Voici, vous êtes un rien; votre oeuvre, une nullité.
L’abomination vous a choisis.
Tous, une fraude
25. Je l’ai suscité du septentrion, il arrive;
à l’orient du soleil, il crie mon nom.
Il vient; les seconds sont comme de l’argile;
et comme un potier il piétine le limon.
26. Qui l’a rapporté en tête, que nous le pénétrions ?
Dès le passé, que nous disions: « Un juste ! »
Mais pas de rapporteur, mais pas de héraut,
mais pas d’entendeur de vos dits.
27. Le premier en Siôn: « Voici, les voilà ! »;
et pour Ieroushalaîm: « Je te donne un annonciateur. »
28. Je vois, mais personne ! Parmi ceux-là, mais pas de conseiller !
Je les questionne, mais nul ne retourne une parole !
29. Voici, tous, une fraude. Leur oeuvre ? Un néant.
Leurs libations ? Un souffle, un tohu !
Chapitre 42.
La lumière des nations
1. Voici, je soutiens mon serviteur; mon être veut mon élu.
Je lui ai donné mon souffle, il fait sortir le jugement des nations.
2. Il ne vocifère pas, il n’élève pas,
il ne fait pas entendre au-dehors sa voix.
3. Il ne brise pas une canne cassée;
il n’éteint pas une mèche qui se ternit;
pour la vérité, il fait sortir le jugement.
4. Il ne ternit et ne casse avant d’avoir mis le jugement sur la terre.
Les îles souhaitent sa tora.
5. Ainsi dit l’Él IHVH-Adonaï, le créateur des ciels, leur déployeur,
le lamineur de la terre et de ses ressortissants,
le donneur d’haleine au peuple sur elle, de souffle à ceux qui y vont.
6. Moi, IHVH-Adonaï, je t’ai appelé à la justice, je saisis ta main, je te forme;
je te donne en pacte-peuple, en lumière des nations,
7. pour dessiller les yeux aveugles;
de captivité, faire sortir le prisonnier;
de la maison d’écrou, les habitants des ténèbres.
8. Moi, IHVH-Adonaï, lui, mon nom; ma gloire, à nul autre je ne la donne,
ni ma louange aux sculptures.
9. Les premières, voici, elles sont advenues.
Moi, je rapporte des nouveautés;
avant qu’elles ne germent, je vous les fais entendre.
Un poème nouveau
10. Poétisez pour IHVH-Adonaï un poème nouveau,
sa louange, des extrémités de la terre,
descendants de la mer, avec sa plénitude,
îles, avec leurs habitants !
11. Le désert, ses villes élèvent la voix, les bourgs où Qédar habite.
Les habitants de Sèla‘ jubilent; de la tête des monts, ils hurlent.
12. Ils rendent gloire à IHVH-Adonaï, ils rapportent sa louange aux îles.
13. IHVH-Adonaï sort comme un héros;
il éveille l’ardeur comme un homme de guerre;
il s’exclame, hue, même; il vainc ses ennemis.
Les idolâtres
14. J’étais coi de toute pérennité;
j’ai fait le sourd, je me suis maîtrisé.
Comme une parturiente, je halète; j’aspire et j’exhale tout ensemble.
15. Je dessèche monts et collines, j’assèche toute leur herbe;
je mets des fleuves en îles, je dessèche les étangs.
16. Je fais aller les aveugles sur une route qu’ils ne connaissaient pas,
je les conduis par des chemins qu’ils ne connaissaient pas.
En face d’eux, je mets l’enténèbrement en lumière,
les anfractuosités en plaine.
Voilà les paroles, je les ai faites et ne les ai pas abandonnées.
17. Ils ont reculé en arrière, ils seront blêmes de blêmissement,
ceux qui s’assurent en une sculpture,
qui disent à la fonte: « Vous êtes nos Elohîms. »
Voyez, aveugles
18. Sourds, entendez !
Aveugles, regardez pour voir !
19. Qui est aveugle, sinon mon serviteur ?
sourd, comme mon messager que j’envoie ?
Qui est aveugle comme l’acquitté ?
aveugle comme le serviteur de IHVH-Adonaï.
20. À voir beaucoup, tu ne gardes pas;
à ouvrir les oreilles, il n’entend pas;
21. IHVH-Adonaï désire, à cause de sa justice;
il grandit la tora et magnifie.
22. Mais lui, un peuple pillé, spolié, tous ficelés dans des trous,
dissimulés dans des maisons d’écrous,
ils sont au pillage, et pas de sauveteur,
à la spoliation, et nul ne dit: « Retourne ! »
23. Qui parmi vous écoute cela,
est attentif et entend pour le futur ?
24. Qui a donné Ia‘acob à la spoliation, Israël aux pillards ?
N’est-ce pas IHVH-Adonaï, celui-là contre lequel nous avons fauté ?
Ils n’ont pas consenti à aller dans ses routes;
ils n’ont pas entendu sa tora.
25. Il répand sur lui la fièvre de sa narine, l’inexorable guerre.
Elle le flambe autour, il ne le sait pas;
elle brûle en lui, il ne le prend pas à coeur.
Chapitre 43. Je t’aime
1. Mais maintenant, IHVH-Adonaï dit ainsi,
ton créateur, Ia‘acob, ton formateur, Israël:
« Ne frémis pas, oui, je t’ai racheté.
Je crie ton nom; tu es à moi.
2. Oui, tu passes dans les eaux, je suis avec toi;
dans les fleuves, ils ne t’inonderont pas.
Oui, tu iras dans le feu, tu ne seras pas stigmatisé,
la flamme ne te brûlera pas.
3. Oui, moi, IHVH-Adonaï, ton Elohîms, le sacré d’Israël, ton sauveur.
J’ai donné pour ta rançon Misraîm, Koush et Seba à ta place.
4. Pour ce que tu es cher à mes yeux, tu as été glorifié; moi, je t’aime.
Je donne l’humain à ta place, les patries à la place de ton être.
5. Ne frémis pas, oui, je suis avec toi.
D’Orient, je ferai venir ta semence; d’Occident, je te grouperai.
6. Je dirai au Septentrion: ‹ Donne ›, au Téimân: ‹ N’écroue pas ! ›
Fais venir mes fils de loin, mes filles de l’extrémité de la terre,
7. tous ceux qui se crient par mon nom,
que j’ai créés pour ma gloire, formés et même faits.
8. Fais ressortir le peuple aveugle et qui a des yeux,
les sourds et qui ont des oreilles ! »
9. Toutes les nations se sont groupées ensemble, les patries se rassemblent.
Qui parmi elles rapportera cela et nous fera entendre les premières ?
Qu’elles donnent leurs témoins, elles seront justifiées.
Ils entendront et diront: « C’est la vérité. »
10. Vous, mes témoins, harangue de IHVH-Adonaï, mon serviteur que j’ai choisi,
pour que vous pénétriez et adhériez à moi.
Discernez, oui, moi, lui !
Avant mes faces il n’a pas été formé d’Él. Après moi, il n’en sera pas.
11. Moi-même, moi-même, IHVH-Adonaï ! Sauf moi, pas de sauveur !
12. Moi-même, je le rapporte, je sauve, je fais entendre.
Nul parmi vous n’est étranger;
vous êtes mes témoins, harangue de IHVH-Adonaï, moi, Él.
13. Dès ce jour, moi, nul ne secourt de ma main;
j’oeuvre: qui détournerait ?
14. Ainsi dit IHVH-Adonaï, votre racheteur, le sacré d’Israël:
« À cause de vous, j’ai envoyé à Babèl
et les ai fait descendre, tous ces fuyards.
Les Kasdîm ? Dans les navires, leur jubilation.
15. Moi, IHVH-Adonaï, votre sacré, le créateur d’Israël, votre roi. »
16. Ainsi dit IHVH-Adonaï, le donneur d’une route à la mer,
et sur les eaux rudes, d’un chemin,
17. le sorteur du char et du cheval, de l’armée, de l’inexorable:
ils se couchent ensemble et ne se lèvent plus;
ils vacillent et tombent; comme une mèche, ils se sont éteints.
18. Ne vous souvenez pas des premières, ne discernez pas l’antiquité.
19. Me voici, je fais une nouveauté;
maintenant, elle germera. Ne la pénétrez-vous pas ?
Je mets même une route au désert, des fleuves dans le Ieshimôn.
20. L’animal des champs me glorifie, les chacals, les hiboux du désert.
Oui, j’ai donné des eaux au désert, des fleuves au Ieshimôn,
pour abreuver mon peuple, mon élu,
21. ce peuple que j’ai formé pour moi. Ils raconteront ma louange.
22. Ce n’est pas vers moi que tu as crié Ia‘acob;
oui, tu t’es lassé de moi, Israël !
23. Tu ne m’as pas apporté l’agneau de tes montées,
tu ne m’as pas glorifié par tes sacrifices,
je ne t’ai pas lassé avec l’oliban.
24. Tu n’as pas acheté pour moi de la canne avec de l’argent,
tu ne m’as pas désaltéré avec la graisse de tes sacrifices,
mais tu m’as asservi par tes fautes, tu m’as lassé par tes torts.
25. Moi-même, moi-même, lui ! J’efface tes carences à cause de moi,
je ne mémoriserai pas tes fautes.
26. Rappelle-moi, nous débattrons ensemble.
Toi, raconte, afin d’être justifié.
27. Ton premier père a fauté. Tes médiateurs ont fait carence contre moi.
28. Je profane les chefs du sanctuaire,
je donne Ia‘acob à l’interdit, Israël aux insultes.
Chapitre 44.
Tu es mon Él
1. Mais maintenant entends, Ia‘acob, mon serviteur, Israël que j’ai choisi.
2. Ainsi dit IHVH-Adonaï,
ton faiseur, ton formateur, dès le ventre il t’aide.
Ne frémis pas, mon serviteur Ia‘acob, Ieshouroun que j’ai choisi !
3. Oui, je fais couler les eaux sur l’assoiffé, des liquides sur le sec.
Je fais couler mon souffle sur ta semence,
ma bénédiction sur tes ressortissants.
4. Ils germent entre les herbages,
comme des saules près des ruissellements d’eaux.
5. Tel dira: « Je suis à IHVH-Adonaï. » Tel criera: « Au nom de Ia‘acob. »
Tel écrira sur sa main: « À IHVH-Adonaï »,
et du nom d’Israël il sera surnommé.
6. Ainsi dit IHVH-Adonaï, roi d’Israël et son racheteur, IHVH-Adonaï Sebaot:
« Moi, le premier, moi le dernier; sauf moi pas d’Elohîms !
7. Qu’il crie, celui qui est comme moi: qu’il me le rapporte et le prépare !
Depuis que j’ai placé le peuple de la pérennité,
et les signes et ce qui vient, qu’ils le leur rapportent !
8. Ne tremblez pas, ne frémissez pas.
Dès lors ne te l’ai-je pas fait entendre, rapporté ?
Vous êtes mes témoins: existe-t-il un Eloha sauf moi ?
Il n’est pas de roc, je n’en ai jamais connu. »
9. Les fabricants de sculptures ? Tous, un tohu !
Celles qu’ils convoitent ne sont jamais utiles:
ils en sont témoins ! Ils ne voient jamais,
ils ne pénètrent jamais afin d’en être blêmes.
10. Qui a formé un Él et fondu une statue pour n’être pas utile ?
11. Voici, tous ses amis seront blêmes.
Eux, les artisans, des humains, ils se groupent;
tous, ils se tiennent, ils tremblent, ils sont blêmes, ensemble.
12. L’artisan du fer à la doloire oeuvre sur le charbon.
Il la forme aux marteaux, il l’oeuvre à la force de son bras.
Même affamé et sans force, il ne boit pas d’eaux et se fatigue !
13. L’artisan du bois tend la ligne, il l’esquisse au poinçon,
il la fait aux rabots, au compas, il l’esquisse.
Il la fait sur le modèle d’un homme, selon la splendeur de l’humain,
pour habiter une maison.
14. Tranche, tranche des cèdres ! Il prend une yeuse, un chêne;
il adopte pour lui les arbres de la forêt;
il y plante un pin; la pluie le fait grandir.
15. Et c’est pour l’humain de quoi brûler.
Il en prend, se chauffe, en allume même, et panifie du pain,
en fabrique même un Él, et il se prosterne.
Il en fait une sculpture et s’incline devant.
16. La moitié, il l’incinère au feu; sur la moitié, il mange de la chair,
il fait rôtir un rôti et s’en rassasie;
il se chauffe même et dit: « Hèah ! Je me chauffe ! Je vois une lueur ! »
17. Et du reste, il fait un Él, sa sculpture !
Il s’incline, se prosterne, prie devant elle et dit:
« Secours-moi, oui, tu es mon Él. »
18. Ils n’ont pas pénétré et ne discernent pas;
oui, ils ont crépi leurs yeux pour ne pas voir,
leur coeur pour ne pas être perspicaces.
19. Il ne le fait pas retourner en son coeur;
pas de pénétration, pas de discernement, pour dire:
« La moitié, je l’ai incinérée au feu
et j’ai même panifié du pain sur ses braises.
J’y ai rôti de la chair et j’en mange.
Et l’excédent j’en fais une abomination !
M’inclinerai-je devant un billot de bois ? »
20. Pâtre de cendre ! Coeur bafoué, dévoyé !
Il ne secourt pas son être, il ne dit pas:
« N’est-ce pas un mensonge à ma droite ? »
Mémorise
21. Mémorise ceci, Ia‘acob; et Israël, oui, tu es mon serviteur.
Je t’ai formé, tu es pour moi le serviteur.
Israël, ne m’omets pas !
22. J’ai effacé comme une nébulosité tes carences,
comme une nuée tes fautes.
Retourne vers moi, je te rachète.
23. Jubilez, ciels, oui, IHVH-Adonaï a agi !
Exclamez-vous, profondeurs de la terre !
Éclatez montagnes, en jubilation, forêt et tout arbre en elle !
Oui, IHVH-Adonaï a racheté Ia‘acob, il luit en Israël.
24. Ainsi dit IHVH-Adonaï, ton racheteur, ton formateur dès le ventre:
moi-même, IHVH-Adonaï, le faiseur de tout, le déployeur des ciels, moi seul,
le lamineur de la terre, de moi-même.
25. L’annulateur des signes d’augures, qui fait délirer les charmeurs,
qui fait retourner les sages en arrière,
et qui affole leur pénétration;
26. le réalisateur de la parole de mon serviteur,
et qui parfait le conseil de ses messagers;
qui dit à Ieroushalaîm: « Tu seras habitée »;
aux villes de Iehouda: « Vous serez rebâties;
ses ruines, je les relèverai »;
27. qui dit au gouffre: « Assèche-toi, je dessèche tes fleuves »;
28. qui dit à Korèsh: « Mon pâtre ! », il parfait tout mon désir,
pour dire à Ieroushalaîm: « Tu seras rebâtie »,
et au palais: « Tu seras fondé. »
Chapitre 45.
À Korèsh, le messie
1. Ainsi dit IHVH-Adonaï à son messie, à Korèsh, que j’ai saisi par la droite,
pour assujettir en face de lui des nations.
J’ouvre les hanches des rois,
pour ouvrir en face de lui les deux portails;
les portes ne se refermeront pas.
2. Moi, je vais en face de toi; je redresse les pentes,
je brise les portails de bronze, je broie les traverses de fer.
3. Je te donne les trésors de la ténèbre, les magots voilés,
pour que tu pénètres, oui, moi, IHVH-Adonaï,
le crieur de ton nom,
l’Elohîms d’Israël.
4. Pour mon serviteur Ia‘acob, et Israël mon élu,
pour toi, je crie ton nom; je t’ai surnommé, mais tu ne m’as pas pénétré.
5. Moi, IHVH-Adonaï, nul autre; sauf moi, pas d’Elohîms.
Je te ceins, mais tu ne me pénètres pas,
6. pour qu’ils le sachent de l’orient du soleil et de l’occident:
non, rien sauf moi, moi, IHVH-Adonaï, et nul autre,
7. le formateur de la lumière, le créateur de la ténèbre,
le faiseur de la paix, le créateur du mal.
Moi, IHVH-Adonaï, l’auteur de tout cela !
8. Dégouttez, ciels, en haut, l’éther ruisselle de justification;
la terre s’ouvre, ils fructifient de salut;
la justification germe avec. Moi, IHVH-Adonaï, je l’ai créé.
9. Hoïe, le disputeur de son potier, grès parmi les grès de la glèbe !
L’argile dit-elle à son potier:
« Que fais-tu ? Ton ouvrage n’a pas d’anses » ?
10. Hoïe, qui dit au père: « Qu’engendres-tu ? »
Et à la femme: « Comment te convulses-tu ? »
11. Ainsi dit IHVH-Adonaï, le sacré d’Israël, son formateur:
« Signes, m’interrogez-vous ?
Sur mes fils, sur l’oeuvre de mes mains, me donnez-vous des ordres ?
12. Moi-même j’ai fait la terre, j’ai créé dessus l’humain.
Moi, mes mains ont tendu les ciels,
j’ai donné des ordres à toute leur milice;
13. Moi-même, je l’ai éveillée avec la justice.
Je redresse toutes ses routes.
Lui, il bâtira ma ville, il renverra mon exil,
non pas contre un prix, non pas contre un pot-de-vin »,
dit IHVH-Adonaï Sebaot.
14. Ainsi dit IHVH-Adonaï: Le labeur de Misraîm, le transit de Koush,
les Sebaîm, hommes de taille, passeront sur toi; ils seront à toi.
Ils iront après toi, ils passeront dans les fers.
Ils se prosterneront devant toi, ils prieront devant toi:
« L’Él sera seulement en toi: nul autre, rien, Elohîms ! »
15. Ainsi toi, l’Él qui se voile, l’Elohîms d’Israël, le sauveur !
16. Soyez blêmes et dans l’opprobre, vous tous.
Ils vont ensemble dans l’opprobre, les artisans de formes.
17. Israël est sauvé par IHVH-Adonaï au salut des pérennités.
Vous ne serez pas blêmes ni dans l’opprobre
jusque dans la permanence des pérennités.
18. Oui, ainsi dit IHVH-Adonaï, le créateur des ciels,
lui, l’Elohîms, le formateur de la terre et son auteur, lui, il l’a affermie.
Un non-tohu, il l’a créée;
pour être habitée, il l’a formée. Moi, IHVH-Adonaï, nul autre !
19. Je ne parle pas sous un voile, au lieu de la terre de ténèbre.
Je n’ai pas dit à la semence de Ia‘acob:
« Demandez-moi dans le tohu. »
Moi, IHVH-Adonaï, le parleur de justice, le rapporteur de rectitudes.
20. Groupez-vous et venez ! Avancez-vous unis, évadés des nations !
Ils ne savaient pas, les porteurs du bois de leurs sculptures,
les orants d’un Él non-sauveur.
21. Rapportez-le, avancez ! Ils débattent, même unis !
Qui a fait entendre cela dès l’antiquité et le rapporte depuis lors ?
N’est-ce pas moi, IHVH-Adonaï ? Nul autre Elohîms sauf moi !
Él juste, sauveur, rien, sauf moi !
22. Faites-moi face, soyez sauvés, vous tous, confins de la terre !
Oui, moi, Él, nul autre.
23. J’en jure par moi-même, la justification est sortie de ma bouche,
la parole, et elle ne retournera pas.
Oui, tout genou ploiera devant moi, toute langue jurera.
24. Mais en IHVH-Adonaï, il me l’a dit, les justifications et l’inexorable.
Ils viennent jusqu’à lui, blêmes, tous ceux qui ardent contre lui.
25. En IHVH-Adonaï ils sont justifiés; ils se louent tous, la semence d’Israël.
Chapitre 46.
Contre les idoles
1. Bél ploie, Nebo s’affaisse.
Leurs statues sont pour l’animal, pour la bête.
Vos fardeaux vous accablent en fardeau de fatigue !
2. Ils s’affaissent, ils ploient ensemble;
ils ne peuvent pas faire échapper le fardeau.
Leur être va en captivité.
3. Entendez-moi, maison de Ia‘acob, tout le reste de la maison d’Israël,
accablés depuis le ventre, en fardeau depuis la matrice.
4. Jusqu’à la vieillesse, moi, lui;
jusqu’à la sénescence, moi je supporte; moi j’agis, moi je porte,
moi je supporte et vous fais échapper.
5. À qui m’identifier, m’équivaloir ?
À qui me comparer, à qui suis-je identique ?
6. Ils gaspillent l’or de la bourse, ils pèsent l’argent au fléau.
Ils embauchent un orfèvre et il leur fait un Él.
Ils s’inclinent et se prosternent aussi.
7. Ils le portent sur l’épaule, le portent, le déposent à sa place.
Il se tient et ne se retire pas de son lieu.
Ils vocifèrent même vers lui, mais il ne répond pas.
Il ne le sauve pas de sa détresse.
8. Mémorisez cela et ranimez-vous;
retournez-le dans votre coeur, carents.
9. Mémorisez les premières de toute pérennité;
oui, moi-même, Él, nul autre Elohîms, rien comme moi,
10. le rapporteur, dès l’entête, de l’après,
dès l’antiquité de ce qu’ils n’ont pas fait.
Je dis: Mon conseil se lève. Je fais tout mon désir.
11. J’appelle du Levant un aigle,
d’une terre lointaine l’homme de mon conseil.
J’ai même parlé, je l’ai même fait venir; j’ai formé, j’agirai de même.
12. Entendez-moi, meneurs du coeur, éloignés de la justification:
13. je présente ma justification; elle ne s’éloignera pas,
mon salut ne tardera pas.
Je donne à Siôn le salut, ma splendeur à Israël.
Chapitre 47.
Complainte sur Babèl
1. Descends, assieds-toi sur la poussière, vierge, fille de Babèl;
assieds-toi à terre, sans siège, fille de Kasdîm.
Non, tu ne continueras pas à être criée: « Tendre, délicieuse. »
2. Prends la double meule, mouds la mouture, découvre ton litham,
retrousse ta traîne, découvre ton jarret, passe les fleuves.
3. Ton sexe sera découvert, ton outrage aussi sera vu.
Je prendrai vengeance, je ne rencontrerai pas d’humain.
4. Notre racheteur, IHVH-Adonaï Sebaot ! Son nom, le sacré d’Israël !
5. Assieds-toi, silencieuse; viens dans la ténèbre, fille de Kasdîm.
Non, tu ne continueras pas à être criée patronne des royaumes.
6. J’ai écumé contre mon peuple, j’ai profané ma possession;
je les ai donnés en ta main. Tu ne leur as pas mis de matrices;
sur l’ancien, tu as fort alourdi ton joug.
7. Et tu disais: « En pérennité je serai la patronne. »
Tant que tu ne prenais pas cela à coeur, tu ne te souvenais pas de son après.
8. Et maintenant, entends ceci, délicate, habitante de la sécurité,
qui dit en son coeur: « Moi et nulle autre !
Non, je n’habiterai pas en veuve, je ne connaîtrai pas le désenfantement ! »
9. Ces deux-là en un instant viennent sur toi:
en un jour, le désenfantement et le veuvage,
comme dans leur intégrité, sont venus sur toi,
dans la multiplicité de tes sorcelleries,
dans la vigueur de tes fascinations, fort.
10. Tu t’assurais en ta malfaisance; tu disais: « Nul ne me voit. »
Ta sagesse, ta connaissance, voilà ton rejet.
Et tu disais en ton coeur: « Moi et nulle autre ! »
11. Le malheur est venu contre toi; tu ne sauras pas l’exorciser.
Sur toi, soudain la tourmente est tombée; tu ne pourras pas l’absoudre.
12. Tiens-toi donc en tes fascinations,
dans la multiplicité de tes sorcelleries,
dans ce dont tu étais lasse depuis ta jeunesse.
Peut-être pourras-tu être utile; peut-être seras-tu terrifiante ?
13. Tu es excédée par la multiplicité de tes conseils.
Qu’ils se dressent donc et te sauvent,
les répartiteurs des ciels, les contemplatifs d’étoiles,
les connaisseurs de ce qui viendra sur toi aux lunaisons !
14. Voici, ils seront comme de la paille, un feu les incinérera,
ils ne secourront pas leur être de la main de la flamme.
Ce n’est pas de la braise pour les réchauffer,
une lueur pour siéger devant elle !
15. Ainsi étaient-ils pour toi, qui étais lasse,
tes transitaires, depuis ta jeunesse.
Chacun vague de son côté, nul ne te sauve.
Chapitre 48.
Ton front de bronze
1. Entendez cela, maison de Ia‘acob, les criés au nom d’Israël,
sortis des eaux de Iehouda ! Ils jurent par le nom de IHVH-Adonaï
et mémorisent l’Elohîms d’Israël,
non en vérité, non avec justification.
2. Oui, par la ville du sanctuaire ils sont criés;
ils s’appuient sur l’Elohîms d’Israël. Son nom: IHVH-Adonaï Sebaot !
3. Les premières, je les ai rapportées alors.
Elle sortent de ma bouche, je les fais entendre.
Soudain j’ai agi et elles sont survenues.
4. À ma connaissance, oui, tu es dur;
ta nuque est un nerf de fer et ton front de bronze.
5. Je te les rapporte alors.
Je te les ai fait entendre avant qu’elles ne surviennent;
que tu ne dises: « Mon fétiche les a faites,
ma sculpture et ma libation l’ont ordonné. »
6. Tu as tout entendu, contemplé. Et vous, ne rapportez-vous pas ?
Je te fais entendre des nouvelles dès maintenant,
des secrets que vous ne pénétriez pas.
7. Ils ont été créés maintenant, pas alors;
depuis un jour, et tu ne les as pas entendus;
que tu ne dises: « Voici, je les connaissais. »
8. Mais tu n’as même pas entendu, tu n’as même pas connu,
même alors ton oreille ne s’est pas ouverte !
Oui, je le sais: tu trahis, tu trahis !
« Carent dès le ventre », est-il crié de toi.
9. À cause de mon nom, je diffère ma fulmination;
et pour ma louange, je la muselle pour toi, afin de ne pas te trancher.
10. Voici, je t’ai épuré, non pas avec l’argent:
je t’ai choisi au creuset d’humiliation.
11. À cause de moi, à cause de moi, j’agis: oui, comment serait-il profané ?
Ma gloire, je ne la donne pas à un autre.
Le rachat
12. Entends-moi, Ia‘acob, Israël, mon appelé: moi, lui;
moi, le premier et le dernier aussi.
13. Ma main a fondé la terre même; ma droite a étalé les ciels.
Je crie vers eux, ils tiennent ensemble.
14. Groupez-vous tous, entendez ! Qui, parmi eux, a rapporté cela ?
IHVH-Adonaï l’aime. Il fait son désir contre Babèl,
son bras contre les Kasdîm.
15. Moi, moi, j’ai parlé, je l’ai même crié;
je l’ai fait venir, il a fait triompher sa route.
16. Approchez-vous de moi, entendez ceci.
Dès l’en-tête, je n’ai pas parlé sous voile,
et, depuis le temps qu’il est, je suis là !
Maintenant Adonaï IHVH-Elohîms m’a envoyé avec son souffle.
17. Ainsi dit IHVH-Adonaï, ton racheteur, le sacré d’Israël:
Moi, IHVH-Adonaï, ton Elohîms, ton enseigneur pour être utile,
ton routier sur la route où tu vas.
18. Si tu étais attentif à mes ordres, elle serait comme un fleuve, ta paix;
ta justification comme les vagues de la mer.
19. Elle serait comme le sable, ta semence;
les rejetons de tes entrailles, comme ses grains;
son nom ne serait ni tranché ni exterminé en face de moi.
20. Sortez de Babèl, fuyez de chez les Kasdîm.
À la voix de la jubilation, rapportez, faites entendre ceci;
divulguez-le jusqu’à l’extrémité de la terre;
dites: « IHVH-Adonaï a racheté son serviteur Ia‘acob. »
21. Ils n’étaient pas assoiffés dans les dessèchements
où il les a fait aller; il a rendu liquides des eaux pour eux;
pour eux il a fendu le roc, les eaux ont afflué.
22. Pas de paix, dit IHVH-Adonaï, pour les criminels.
Chapitre 49.
Pour édifier la terre
1. Îles, entendez-moi; soyez attentives, patries du lointain !
IHVH-Adonaï m’a crié dès le ventre;
il a mémorisé mon nom dès les entrailles de ma mère.
2. Il a mis ma bouche comme une épée tranchante;
il m’a dissimulé dans l’ombre de sa main
et m’a placé en flèche aiguisée.
Dans son carquois il m’a voilé.
3. Il m’a dit: « Tu es mon serviteur, Israël, toi en qui je resplendis. »
4. Mais moi j’ai dit: « Je me suis lassé en vain,
j’ai épuisé ma force en tohu, en fumée. »
Ainsi mon jugement est avec IHVH-Adonaï, mon oeuvre en mon Elohîms.
5. Mais maintenant, dit IHVH-Adonaï, qui dès le ventre m’a formé
pour être son serviteur, pour faire retourner vers lui Ia‘acob,
pour qu’Israël soit rassemblé pour lui;
je suis glorifié aux yeux de IHVH-Adonaï,
mon Elohîms est mon énergie, il dit:
6. « C’est trop facile pour toi d’être un serviteur pour moi,
à relever les rameaux de Ia‘acob,
à faire retourner les préservés d’Israël.
Je te donne pour lumière des nations,
pour être mon salut jusqu’au bout de la terre. »
7. Ainsi dit IHVH-Adonaï, le racheteur d’Israël, son sacré,
à l’être méprisé, à la nation abominée, au serviteur des gouverneurs:
« Les rois voient, ils se lèvent, les chefs se prosternent,
à cause de IHVH-Adonaï qui adhère, du sacré d’Israël qui t’a choisi. »
8. Ainsi dit IHVH-Adonaï: Au temps du vouloir, je te réponds;
au jour du salut, je t’aide, je te forme,
je te donne pour pacte-peuple, pour édifier la terre,
pour posséder les possessions désolées;
9. pour dire aux captifs: « Sortez »;
à celui qui est dans la ténèbre: « Découvrez-vous. »
Ils pâtureront sur les routes,
avec, dans tous les escarpements, leurs pâturages.
10. Ils ne seront ni affamés ni assoiffés;
la canicule et le soleil ne les frapperont pas;
oui, celui qui les matricie les dirige;
il les conduit sur les culminations d’eaux.
11. Je mets en toutes mes montagnes une route;
mes sentiers s’élèvent.
12. Voici, ceux-là viennent de loin;
et voici, ceux-là du septentrion, de la mer,
et ceux-là de la terre des Sinîm.
13. Jubilez, ciels ! Égaye-toi, terre ! Éclatez, montagnes, de jubilation;
oui, IHVH-Adonaï réconforte son peuple; il matricie ses humiliés.
La désenfantée
14. Siôn: « IHVH-Adonaï m’a abandonnée. Adonaï m’a oubliée. »
15. Une femme oublie-t-elle son nourrisson,
à ne pas matricier le fils de son ventre ?
Celles-là mêmes oublieraient-elles, moi je ne t’oublierai pas.
16. Voici, je t’ai gravé sur mes deux paumes,
tes remparts contre moi, toujours.
17. Tes fils se hâtent. Tes démolisseurs, tes casseurs, sont sortis de toi.
18. Porte tes yeux autour; vois:
tous sont groupés, ils viennent à toi.
Moi, le vivant, harangue de IHVH-Adonaï;
oui, tu les vêtiras tous d’une parure,
tu les attacheras comme une épouse.
19. Oui, tes dessèchements, tes désolations, la terre de tes casses,
oui, maintenant tu es trop étroite pour l’habitant.
Tes engloutisseurs se sont éloignés.
20. Les fils de ton désenfantement disent encore à tes oreilles:
« Le lieu est trop étroit pour moi. Avance pour moi, que je m’installe. »
21. Et tu leur dis en ton coeur: Qui m’a enfanté ceux-là,
moi, la désenfantée, la bréhaigne, l’exilée, l’écartée ?
Ceux-là, qui les a fait grandir ?
Voici, j’étais restée seule. Ceux-là, d’où sont-ils ?
Ivres de leur sang
22. Ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms:
« Voici, je porte ma main vers les nations;
vers les peuples, je hisse ma bannière.
Ils font venir tes fils sur le giron;
tes filles sont portées sur l’épaule.
23. Tes tuteurs sont des rois; leurs chefs, des nourriciers.
Narines à terre, ils se prosternent devant toi;
ils lèchent la poussière de tes pieds.
Et tu pénètres, oui, moi, IHVH-Adonaï;
ceux qui espèrent en moi ne seront pas blêmes.
24. Sera-t-elle reprise, la prise du héros ?
S’échappera-t-il, le juste captif ? »
25. Oui, ainsi dit IHVH-Adonaï: « Le héros captif sera aussi repris;
pris, le terrifiant s’échappera.
Tes disputeurs, moi-même je les disputerai;
tes fils, moi-même je les sauverai.
26. Je fais manger leur chair à tes oppresseurs
comme de jus, ils s’enivrent de leur sang.
Toute chair pénètre, oui, moi, IHVH-Adonaï ton sauveur,
ton racheteur, le meneur de Ia‘acob ».
Chapitre 50.
Pas de répondeur
1. Ainsi dit IHVH-Adonaï: « Où est l’acte de rupture de votre mère,
que j’ai renvoyée ? Ou bien auquel de mes créanciers
vous ai-je vendu ? Voici, par vos torts vous avez été vendus;
par vos carences, votre mère a été renvoyée.
2. Pourquoi ? Je suis venu, et pas d’homme; j’ai crié, et pas de répondeur.
S’est-elle écourtée, ma main, pour acheter ?
N’est-il pas en moi de force pour secourir ?
Voici, en ma menace, j’assèche la mer; je mets les fleuves en désert.
Leurs poissons, faute d’eau, blêmissent; ils meurent de soif.
3. Je revêts les ciels en sombre, je leur mets un sac pour couverture. »
4. Adonaï IHVH-Elohîms m’a donné la langue des appreneurs,
pour savoir ranimer d’une parole le fatigué.
Le matin, le matin, il m’éveille, il m’éveille l’oreille,
pour entendre, comme les appreneurs.
5. Adonaï IHVH-Elohîms m’a ouvert l’oreille.
Moi-même je ne me suis pas rebellé en arrière, je n’ai pas reculé.
6. J’ai donné mon dos aux frappeurs, mes joues aux écorcheurs.
Je n’ai pas voilé mes faces des outrages et de la crache.
7. Adonaï IHVH-Elohîms m’aide, il m’aide; aussi je ne suis pas en outrage.
Aussi, j’ai mis mes faces comme un silex;
je le pénètre, non, je ne blêmis pas.
8. Mon justicier est proche. Qui se disputera contre moi ?
Nous nous tiendrons ensemble !
Qui est le maître de mon jugement ? Qu’il s’avance vers moi !
9. Voici, Adonaï IHVH-Elohîms m’aide. Qui m’incriminera ?
Voici, ils fanent tous comme un habit, la mite les mange.
Les cintreurs de fers
10. Qui parmi vous frémit de IHVH-Adonaï, qui entend la voix de son serviteur;
qui va dans les ténèbres, sans fulguration pour lui,
qu’il s’assure dans le nom de IHVH-Adonaï et s’appuie sur son Elohîms.
11. Voici, vous tous, embraseurs du feu, cintreurs de fers,
allez à la lueur de votre feu, aux fers que vous brûlez !
Cela, c’est à vous de ma main; vous vous coucherez dans la peine.
Chapitre 51.
Abrahâm votre père
1. Entendez-moi, quêteurs de la justice, chercheurs de IHVH-Adonaï !
Regardez le roc où vous avez été équarris,
le marteau dans la fosse d’où vous avez été extraits.
2. Regardez Abrahâm votre père, Sara votre parturiente:
oui, unique je l’ai appelé, je l’ai béni, je l’ai multiplié.
3. Oui, IHVH-Adonaï réconforte Siôn; il réconforte toutes ses ruines.
Il met son désert comme en ‘Édèn, sa steppe en jardin de IHVH-Adonaï.
L’exultation, la joie s’y trouve; la merci, la voix du chant.
La mite les mange
4. Sois attentif à moi, mon peuple ! Ma patrie, écoute-moi !
Oui, la tora sort de moi, je délasse mon jugement
pour la lumière des peuples.
5. Proche, ma justice, mon salut est sorti, mes bras jugent les peuples.
Les îles espèrent en moi; elles souhaitent mon bras.
6. Portez vos yeux vers les ciels, regardez vers la terre au-dessous !
Oui, les ciels se sont dissipés comme une fumée,
la terre, comme un habit, se fane,
ses habitants, comme des poux, meurent.
Mais mon salut est en pérennité; ma justification ne sera pas effacée.
7. Entendez-moi, connaisseurs de la justice, peuple, ma tora au coeur !
Ne frémissez pas de l’outrage de l’homme,
ne vous effarez pas de leurs insultes.
8. Oui, comme un habit, la mite les mange;
comme la laine, la teigne les mange.
Ma justice est en pérennité, mon salut d’âge en âge.
Tarisseur de la mer
9. Éveille-toi, éveille-toi, revêts-toi d’énergie, bras de IHVH-Adonaï !
Éveille-toi comme aux jours d’antiquité, aux âges de pérennité.
N’est-ce pas toi qui as équarri le Serpent-Marin, Rahab,
transpercé le Crocodile, Tanîn ?
10. N’est-ce pas toi, le tarisseur de la mer, des eaux de l’abîme immense,
qui as mis dans les profondeurs de la mer
une route pour faire passer les rachetés ?
11. Les rachetés de IHVH-Adonaï retournent et viennent à Siôn en jubilant,
la joie de pérennité sur leur tête.
L’exultation, la joie les atteindront;
l’affliction, le gémissement s’enfuient.
12. Moi-même, moi-même, lui, votre réconfort !
Qui es-tu pour frémir de l’homme qui mourra,
du fils d’Adâm, qui à l’herbe sera donné ?
13. Tu oubliais IHVH-Adonaï, ton auteur, le déployeur des ciels,
le fondateur de la terre;
tu tremblais sans cesse, tout le jour,
en face de la fièvre du harceleur, quand il se préparait à détruire.
Mais où est la brûlure du harceleur ?
14. Le détenu se hâte d’être relâché.
Il ne mourra pas dans le pourrissoir; son pain ne manquera pas.
15. Moi-même, ton Elohîms, je sidère la mer aux vagues bouleversées.
Son nom: IHVH-Adonaï Sebaot.
16. Je mets ma parole en ta bouche, je te couvre à l’ombre de ma main,
pour planter les ciels, fonder la terre, et dire à Siôn: « Toi mon peuple. »
La coupe d’ébriété
17. Éveille-toi, éveille-toi, lève-toi, Ieroushalaîm,
qui as bu de la main de IHVH-Adonaï la coupe de sa fièvre !
Tu l’as bu, tu l’as sucé, le gobelet, la coupe d’ébriété.
18. Pas de directeur pour elle, de tous les fils qu’elle avait enfantés !
Nul ne saisissait sa main, de tous les fils qu’elle avait fait grandir.
19. Doubles furent tes accidents: qui hochera la tête pour toi ?
La razzia, le brisement, la famine et l’épée:
par qui te réconforterais-je ?
20. Tes fils se sont évanouis; ils gisent en tête de toutes les allées,
comme un bison pris au lacet,
pleins de la fièvre de IHVH-Adonaï, de la menace de ton Elohîms.
21. Aussi, entends donc cela, humiliée, ivre, mais non de vin !
22. Ainsi dit Adonaï: Ton Elohîms combat pour son peuple.
Voici, je prends de ta main la coupe d’ébriété,
le gobelet, la coupe de ma fièvre.
Tu ne continueras pas à en boire encore.
23. Je la mets en main de ceux qui t’affligeaient, qui disaient à ton être:
« Prosterne-toi, nous passerons. »
Et tu mettais ton dos comme une terre,
comme une allée pour les passants.
Chapitre 52.
Moi, le parleur
1. Éveille-toi, éveille-toi, revêts ton énergie, Siôn;
revêts les habits de ta splendeur, Ieroushalaîm, ville du sanctuaire !
Non, il ne continuera pas encore à venir vers toi,
l’incirconcis, le contaminé.
2. Secoue-toi de la poussière, lève-toi, trône, Ieroushalaîm !
Arrache les liens de ton cou, captive, fille Siôn !
3. Oui, ainsi dit IHVH-Adonaï: Vous avez été vendus gratuitement;
vous ne serez pas rachetés contre argent.
4. Oui, ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms:
En premier, mon peuple est descendu en Misraîm, pour résider là.
Puis Ashour l’a pressuré pour rien.
5. Mais maintenant qu’en est-il de moi ici, harangue de IHVH-Adonaï,
puisque mon peuple a été pris gratuitement ?
Ses gouverneurs les font geindre, harangue de IHVH-Adonaï;
sans cesse, tout le jour, mon nom est bafoué.
6. Ainsi mon peuple pénètre mon nom;
ainsi, en ce jour, oui, moi, lui, le parleur, me voici !
Le héraut du salut
7. Qu’ils sont attrayants, sur les monts, les pieds de l’annonciateur,
le héraut de la paix, l’annonciateur du bien, le héraut du salut,
qui dit à Siôn: « Ton Elohîms règne ! »
8. Voix de tes guetteurs ! Ils élèvent la voix et jubilent ensemble;
oui, oeil contre oeil, ils voient le retour de IHVH-Adonaï en Siôn.
9. Éclatez, jubilez ensemble, ruine de Ieroushalaîm !
Oui, IHVH-Adonaï réconforte son peuple; il rédime Ieroushalaîm.
10. Il dénude le bras de sa sacralité aux yeux de toutes les nations;
tous les confins de la terre voient le salut de notre Elohîms.
11. Écartez-vous, écartez-vous, sortez de là, ne touchez à rien de contaminé !
Sortez de son sein, purifiez-vous, porteurs des objets de IHVH-Adonaï !
12. Car vous ne sortirez pas avec précipitation;
vous ne vous en irez pas en fuite;
oui, IHVH-Adonaï va en face de vous, votre rassembleur, l’Elohîms d’Israël.
13. Voici, mon serviteur sera perspicace;
il se transcende, il s’exalte, il se hausse fort.
14. Quand plusieurs contre toi t’avaient désolé,
ainsi son apparence d’homme a été détruite,
sa tournure de fils d’Adâm.
15. Ainsi il fait tressaillir des nations multiples;
les rois bouclent leurs bouches devant lui.
Oui, ce qui ne leur avait pas été raconté, ils le voient;
ce qu’ils n’avaient pas entendu, ils le discernent.
Chapitre 53.
Homme de douleurs
1. Qui adhérera à notre rumeur ?
Le bras de IHVH-Adonaï, pour qui s’est-il découvert ?
2. Il monte comme un surgeon en face de lui,
comme une racine en terre aride.
Il n’a ni forme ni splendeur.
Nous le voyons, il n’a pas d’apparence pour que nous le convoitions !
3. Méprisé, refusé par les hommes, homme de douleurs, pénétré de maladie,
comme voilant les faces loin de nous,
méprisé, nous n’en tenions pas compte.
4. Ainsi, il portait nos maux, supportait nos douleurs,
et nous le comptions pour touché, frappé par Elohîms, violenté.
5. Lui, transpercé par nos carences, déprimé par nos torts,
il a sur lui la discipline de notre paix.
Mais en sa blessure nous sommes guéris.
Pour non-violence faite
6. Nous tous, nous vaquions comme des ovins,
chaque homme sur sa route, nous allions en face.
IHVH-Adonaï l’a heurté de notre tort à tous.
7. Tyrannisé, il a accepté; il n’ouvre pas la bouche,
comme un agneau transporté à l’abattoir,
comme une brebis muette, face à ses tondeurs, il n’ouvre pas la bouche.
8. Du huis clos, du jugement pris, son âge, qui le narrera ?
Oui, il a été coupé de la terre des vivants;
de la carence des peuples, il est heurté pour eux.
9. Avec les criminels, son sépulcre a été donné;
avec le riche ses tertres,
pour non-violence faite, pour non-duperie sur sa bouche.
10. IHVH-Adonaï désire l’accabler, l’endolorir;
si son être se met en coulpe, il voit semence, il prolonge les jours.
Le désir de IHVH-Adonaï par sa main triomphe.
11. Du labeur de son être il verra et se rassasiera.
Dans sa pénétration, le juste, mon serviteur, justifiera plusieurs;
lui, il supportera leurs torts.
12. Aussi, je lui donne part parmi plusieurs;
il répartit le butin avec les puissants,
pour avoir dénudé son être à mort,
compté parmi ceux qui font carence.
Il porte la faute de plusieurs, et pour ceux qui font carence il s’interpose.
Chapitre 54.
Jubile, stérile !
1. Jubile, stérile, toi qui n’as pas enfanté !
Éclate de jubilation, hennis, toi qui n’as pas eu de spasme !
Oui, les fils de la désolée sont plus nombreux
que les fils de la mariée, dit IHVH-Adonaï.
2. Élargis le lieu de la tente; les tentures de tes demeures sont tendues.
N’épargne rien, allonge tes cordées, renforce tes piquets !
3. Oui, de droite et de gauche tu fais brèche;
ta semence déshérite des nations; ils repeuplent les villes désolées.
4. Ne frémis pas, non, tu ne seras pas blême;
sois sans opprobre, car tu ne seras pas atterrée.
Oui, tu oublieras le blêmissement de ta jeunesse;
tu ne mémoriseras plus l’outrage de ton veuvage.
5. Oui, ton époux, ton auteur: IHVH-Adonaï Sebaot son nom.
Ton racheteur, le sacré d’Israël, est crié l’Elohîms de toute la terre.
6. Oui, comme une femme abandonnée au souffle de peine,
IHVH-Adonaï t’a appelée,
la femme de la jeunesse serait-elle rejetée ? dit ton Elohîms.
Je te chéris
7. Un petit instant je t’avais abandonnée; à grandes matrices je te groupe.
8. Dans une crue d’écume, j’ai voilé un instant mes faces devant toi;
en chérissement de pérennité, je te matricie, dit ton racheteur, IHVH-Adonaï.
9. Oui, pour moi comme au jour de Noah, quand j’ai juré
de ne plus faire passer encore les eaux de Noah sur terre,
ainsi je jure de ne plus écumer contre toi, de ne plus te menacer.
10. Oui, les montagnes se retireront, les collines chancelleront;
mon chérissement pour toi ne se retirera pas;
mon pacte de paix ne chancellera pas, dit celui qui te matricie, IHVH-Adonaï.
11. Humiliée, perturbée, non réconfortée,
voici, moi-même j’incruste d’hyacinthes tes pierres,
je te fonde dans les saphirs.
12. Je mets en porphyre tes soleils, tes portes en pierres d’améthyste,
toute ta frontière en pierres désirées.
13. Tous tes fils seront des appreneurs de IHVH-Adonaï.
Une immense paix sur tes fils !
14. Tu seras affermie dans la justification.
Éloignée de la répression, tu ne frémiras pas,
l’effarement ne s’approchera pas de toi.
15. Voici, il sera épouvanté, épouvanté, sauf celui qui est avec moi.
Qui réside avec toi, devant toi, tombe.
16. Certes, moi-même je crée l’artisan.
Il souffle au feu le charbon, il sort l’objet de son ouvrage.
Et moi-même je crée le destructeur pour saboter.
17. Tout instrument formé contre toi ne triomphera pas;
tu inculperas toute langue contre toi dressée au jugement.
Voilà la possession des serviteurs de IHVH-Adonaï,
leur justification avec moi, harangue de IHVH-Adonaï.
Chapitre 55.
Pour la non-satiété
1. Hoïe, tous les assoiffés allez vers les eaux;
et les sans-argent, allez, ravitaillez-vous et mangez;
allez, ravitaillez-vous sans argent, sans prix, de vin et de lait.
2. Pourquoi pesez-vous de l’argent contre un non-pain,
vous lassez-vous pour la non-satiété ?
Entendez, entendez-moi et mangez bien;
votre être se délectera de graisses.
3. Tendez votre oreille, allez vers moi; entendez, votre être vivra.
Je tranche pour vous un pacte de pérennité,
les chérissements de David aux adhérences.
4. Voici, je l’ai donné pour témoin des patries,
pour guide, ordonnateur des patries.
5. Voici, tu appelleras une nation que tu ne connaîtras pas;
une nation qui ne te connaîtra pas accourra vers toi,
à cause de IHVH-Adonaï, ton Elohîms, pour le sacré d’Israël;
oui, il te fait resplendir.
Mes pensées, mes routes
6. Consultez IHVH-Adonaï quand il se trouve; appelez-le quand il est proche.
7. Le criminel abandonnera sa route, l’homme de fraude ses pensées.
Il retournera vers IHVH-Adonaï, il te matriciera,
vers notre Elohîms; oui, il est multiple à pardonner.
8. Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
ni vos routes, mes routes, harangue de IHVH-Adonaï.
9. Oui, les ciels sont plus hauts que la terre;
aussi mes routes sont plus hautes que vos routes,
mes pensées que vos pensées.
10. Oui, comme la pluie et la neige tombent des ciels
et n’y retournent pas sans avoir désaltéré la terre,
sans l’avoir fait enfanter et germer,
donnant semence au semeur, pain au mangeur,
11. telle est la parole qui sort de ma bouche:
elle ne retourne pas vers moi à vide,
oui, sans avoir fait ce que je désire
et fait triompher ce pourquoi je l’ai envoyée.
12. Oui, vous sortirez dans la joie, vous serez transportés dans la paix.
Les montagnes, les collines éclateront de jubilation en face de vous.
Tous les arbres des champs applaudiront.
13. À la place du nerprun montera le cyprès;
à la place de l’ortie montera le myrte.
Ce sera pour IHVH-Adonaï le renom,
le signe de pérennité qui ne sera pas tranché.
Chapitre 56.
L’étranger et l’eunuque
1. Ainsi dit IHVH-Adonaï: Gardez le jugement, faites la justification.
Oui, mon salut est près de venir, ma justification de se découvrir.
2. En marche, l’homme qui fait cela, le fils d’Adâm qui s’y fortifie,
le gardien du shabat sans le profaner,
le gardien de sa main pour ne faire aucun mal.
3. Le fils de l’étranger adjoint à IHVH-Adonaï ne dira pas pour dire:
« IHVH-Adonaï me sépare, il me sépare de son peuple. »
L’eunuque ne dira pas: « Certes, je suis un arbre sec ! »
4. Oui, ainsi dit IHVH-Adonaï aux eunuques qui gardent mes shabats
et choisissent ce que j’ai désiré, qui se renforcent en mon pacte:
5. Je leur donne en ma maison, en mes remparts,
la main et le nom, mieux que des fils et des filles.
Je leur donne un nom de pérennité qui ne sera pas tranché.
6. Les fils de l’étranger adjoints à IHVH-Adonaï pour officier,
pour aimer le nom de IHVH-Adonaï, pour être pour lui des serviteurs,
tout gardien du shabat sans le profaner,
ceux qui se fortifient dans mon pacte,
7. je les fais venir au mont de mon sanctuaire;
je les réjouis dans la maison de ma prière;
leurs montées, leurs sacrifices, en gré sur mon autel.
Oui, ma maison sera criée maison de prière pour tous les peuples.
8. Harangue d’Adonaï IHVH-Elohîms, le regroupeur des bannis d’Israël:
Je grouperai encore avec lui davantage que ses groupes.
9. Vous, tous, animaux des champs, rappliquez pour manger;
vous toutes, bêtes de la forêt ! »
Des chiens muets
10. Ses guetteurs, tous des aveugles, ne pénètrent rien.
Tous des chiens muets, qui ne peuvent aboyer.
Délirants, ils sont couchés, amoureux de la somnolence.
11. Les chiens à l’être inexorable ne connaissent pas la satiété.
Eux, des pâtres, ne savent pas discerner.
Tous font face à leur route, chacun à son grain de toute extrémité:
12. « Rappliquez ! Je prends du vin, nous nous saoulerons de liqueur !
Il en sera ainsi du jour de demain, en bien plus grand encore ! »
Chapitre 57.
Semence de mensonge
1. Le juste est perdu, mais nul homme ne le prend à coeur;
les hommes du chérissement périssent, mais nul ne le discerne.
Oui, face au malheur, le juste périt.
2. Il vient dans la paix,
l’ayant déposé sur sa couche,
celui qui a marché en sa présence.
3. Et vous, approchez ici, fils de l’augure,
semence adultère et putassière !
4. Sur qui vous délectez-vous, sur qui élargissez-vous la bouche,
allongez-vous la langue ?
N’êtes-vous pas les enfants de la carence, une semence de mensonge,
5. en chaleur sous les térébinthes, sous tout arbre luxuriant,
égorgeurs d’enfants dans les torrents, sous les fissures des rochers ?
6. Ta part est avec les galets du torrent; eux, eux, ton sort.
Pour eux aussi, tu répands la libation, tu fais monter l’offrande.
Pour ceux-là, me réconforterai-je ?
7. Sur la montagne haute et altière, tu as mis ta couche.
Là aussi, tu montes pour sacrifier un sacrifice.
8. Derrière le portail et le linteau, tu as mis ton souvenir.
Oui, loin de moi, tu te découvres et montes,
tu élargis ta couche et tranches un pacte avec eux.
Tu aimes leur couche et contemples la main.
9. Tu trottines vers Mèlèkh avec de l’huile, tu prodigues tes drogues;
tu envoies tes délégués jusqu’au loin, tu te rabaisses jusqu’au Shéol.
10. Tu te lasses de ta route immense mais ne dis pas: « Désespérant ! »
Tu trouves vie de ta main, sans faiblir aussi.
11. De qui te tracasses-tu et frémis-tu pour te tromper ?
De moi, tu ne te souviens pas; tu ne me mets pas sur ton coeur !
Moi, je me tais, n’est-ce pas ? Et de toute pérennité
tu ne frémis pas de moi !
12. Moi-même, je rapporte ta justification et tes actes.
Ils ne te sont pas utiles.
13. À ta clameur, ils te secourront, tes regroupés !
Mais tous, le souffle les emporte, la fumée les prend.
Qui s’abrite en moi possède la terre;
il hérite du mont de mon sanctuaire.
Frayez la route
14. Il dit: « Frayez, frayez, dégagez la route !
Enlevez l’obstacle sur la route de mon peuple !
15. Oui, ainsi dit le transcendant, l’altier, l’habitant de la durée.
Son nom, sacré, transcendant et sacré.
Je demeure aussi avec le contrit,
l’abattu de souffle, pour vivifier le souffle des abattus,
pour vivifier le coeur des contrits.
16. Car je ne disputerai pas en pérennité;
je n’écumerai pas avec persistance.
Oui, le souffle l’enveloppe face à moi.
Moi, j’ai fait les haleines !
17. Au tort de son profit, j’écume et le frappe;
voilé, j’écume. Il va, renégat, sur la route de son coeur.
18. J’ai vu ses routes et je le guéris; je le mène et paye pour lui;
et pour ses endeuillés les réconforts.
19. Créateur de la cueillaison des lèvres: « Paix, paix, pour le lointain,
et pour le prochain, dit IHVH-Adonaï, je le guéris. »
20. Les criminels sont comme la mer répudiée, oui, elle ne peut se calmer;
ses eaux répudient la vase et la boue.
21. Pas de paix, dit mon Elohîms, pour les criminels.
Chapitre 58.
Le vrai jeûne
1. Crie à pleine gorge, n’épargne rien. Élève ta voix comme un shophar;
rapporte à mon peuple leurs carences,
à la maison de Ia‘acob leurs fautes.
2. Moi, jour après jour, ils me consultent,
ils désirent pénétrer mes routes,
comme une nation qui fait justification,
qui n’abandonne pas le jugement de son Elohîms.
Ils me demandent des jugements de justice;
ils désirent la proximité d’Elohîms.
3. « Pourquoi ? Nous avons jeûné et tu ne l’as pas vu;
nous avons violenté nos êtres, et tu ne le sais pas. »
Voici, au jour de votre jeûne vous trouvez une affaire
et vous tyrannisez tous vos peineux.
4. Voici, vous jeûnez pour la dispute et la querelle,
pour frapper avec le poing du crime.
Vous ne jeûnez pas comme ce jour,
pour faire entendre en haut votre voix.
5. Est-il ainsi le jeûne que je choisis:
le jour où l’humain violente son être,
courber comme un scirpe sa tête, étaler le sac et la cendre ?
Est-ce cela que tu appelles un jeûne, un jour au gré de IHVH-Adonaï ?
6. N’est-ce pas cela le jeûne que je choisis:
ouvrir les noeuds du crime, délier les faisceaux de l’entrave,
renvoyer libres les opprimés; et chaque entrave, que vous la désagrégiez ?
7. N’est-ce pas partager ton pain pour l’affamé,
faire venir chez toi les humiliés, les trimardeurs ?
Et quand tu vois un nu, le couvrir, sans te dérober devant ta chair ?
8. Alors ta lumière jaillira comme l’aube, ta cicatrice germera vite,
ta justice ira en face de toi, la gloire de IHVH-Adonaï te rassemblera.
9. Alors tu crieras, IHVH-Adonaï répondra; tu appelleras, il dira: « Me voici ! »
Si tu écartes de ton sein l’entrave,
ne lance pas le doigt dressé, la parole de fraude,
10. si tu prélèves de ton être pour l’affamé,
pour rassasier l’être violenté,
ta lumière brillera dans la ténèbre,
ton obscurité, comme le plein midi.
11. IHVH-Adonaï te mènera sans cesse, il rassasiera ton être dans les aridités,
il renflouera tes os. Tu seras comme un jardin saturé,
comme une sortie d’eaux dont les eaux ne trompent jamais.
12. Elles seront rebâties par toi, les ruines de pérennité;
les fondements d’âge en âge, tu les élèveras.
Il te sera crié: « Clôtureur de brèche,
restaurateur de chemins, pour les habiter. »
13. Si tu retournes ton pied pour le shabat,
sans faire ton affaire, le jour de ma sacralité,
si tu cries au shabat: « Délices », au sacré de IHVH-Adonaï: « Glorifié »,
en le glorifiant sans faire tes routes,
sans trouver ton affaire ni dire de parole,
14. alors tu te délecteras de IHVH-Adonaï;
je te ferai chevaucher les tertres de la terre,
je te nourrirai de la possession de Ia‘acob, ton père.
Oui, la bouche de IHVH-Adonaï a parlé.
Chapitre 59.
Vos torts
1. Voici, la main de IHVH-Adonaï n’est pas courte pour sauver,
son oreille n’est pas lourde pour entendre.
2. Oui, seuls vos torts sont en séparateurs entre vous et votre Elohîms;
vos fautes voilent pour vous les faces, elles empêchent d’entendre.
3. Oui, vos paumes sont infestées, de sang, vos doigts de torts.
Vos lèvres parlent le mensonge, votre langue murmure la forfaiture.
4. Nul ne crie justice, nul n’est jugé dans l’adhérence.
S’assurer sur le tohu, parler en vain,
s’engrosser de labeur et enfanter la fraude !
5. Ils font éclore des oeufs de vipère,
ils tissent des toiles d’araignée.
Le mangeur de leurs oeufs meurt, et qui les écrase fait éclore l’aspic.
6. Leurs toiles ne sont pas un habit; ils ne se couvrent pas de leurs actes.
Leurs actes, des actes de fraude.
L’oeuvre de violence en leurs paumes.
7. Leurs pieds courent au mal, ils se hâtent de répandre le sang innocent;
leurs pensées sont pensées de fraude:
la razzia, la brisure sur leur sentier.
8. Ils ne pénètrent pas la route de la paix,
sans jugement dans leur cercle.
Ils ont tordu leurs chemins pour eux;
qui y fait route ne connaît pas de paix.
Comme des aveugles
9. Sur quoi le jugement s’est éloigné de nous,
la justification ne nous atteint pas.
Nous espérions la lumière, voici la ténèbre;
les fulgurations, nous allons dans les obscurités.
10. Nous tâtons le mur comme des aveugles;
comme des sans-yeux nous tâtons;
nous trébuchons à midi comme au crépuscule,
en réclusions, comme des morts.
11. Nous grognons tous comme des ours;
comme des palombes nous murmurons, nous murmurons.
Nous espérions le jugement, et rien;
le salut, et il s’est éloigné de nous.
12. Oui, nos carences se sont multipliées contre toi;
nos fautes répondent contre nous. Oui, nos carences avec nous;
nous connaissons nos torts.
13. Faire carence, renier IHVH-Adonaï,
reculer loin derrière notre Elohîms,
parler de répression et d’écart,
s’engrosser et murmurer par coeur des paroles de mensonge !
14. Le jugement recule en arrière, la justification se tient loin.
Oui, la vérité a trébuché sur place; la probité ne pourra pas venir.
15. Et c’est la vérité qui est absente. Qui s’écarte du mal s’annule.
IHVH-Adonaï le voit, c’est mal à ses yeux; non, pas de jugement !
16. Il voit: non, pas un homme ! Il se désole, non, nul ne le heurte.
Son bras le sauve, sa justification le soutient.
17. Il revêt la justification comme une cuirasse,
le casque du salut sur sa tête.
Il revêt pour vêture l’habit de vengeance,
il se drape d’ardeur comme d’un manteau,
18. il paie selon la rétribution la fièvre de ses oppresseurs,
la rétribution de ses ennemis. Il paie la rétribution des îles.
19. Ils frémissent depuis l’occident du nom de IHVH-Adonaï,
depuis l’orient du soleil de sa gloire,
car l’oppresseur vient comme un fleuve,
le souffle de IHVH-Adonaï arboré sur lui.
20. Le racheteur vient vers Siôn, pour ceux qui retournent
de la carence en Ia‘acob, harangue de IHVH-Adonaï.
Mon pacte avec eux
21. Mais moi, ceci est mon pacte avec eux, dit IHVH-Adonaï:
mon souffle qui est sur toi, ma parole que j’ai mise en ta bouche,
ne se retireront pas de ta bouche, de la bouche de ta semence,
de la bouche de la semence de ta semence, dit IHVH-Adonaï,
depuis maintenant jusqu’en pérennité.
Chapitre 60.
Splendeur de Ieroushalaîm
1. Lève-toi, illumine-toi, oui, ta lumière vient,
la gloire de IHVH-Adonaï brille sur toi.
2. Oui, voici la ténèbre, elle couvre la terre; le brouillard, les patries.
Sur toi IHVH-Adonaï brille, sa gloire est venue sur toi.
3. Les nations vont en ta lumière,
les rois dans la fulguration de ta brillance.
4. Porte tes yeux autour, vois, tous sont groupés, ils viennent à toi.
Tes fils viennent de loin; tes filles sont sur le côté, soutenues.
5. Alors tu vois, tu irradies, tu trembles et ton coeur se dilate.
Oui, la richesse de la mer retourne vers toi,
l’opulence des nations vient à toi.
6. La surabondance des chameaux te submerge,
les chamelons de Midiân et d’‘Éipha, tous viennent de Sheba.
Ils portent l’or, l’oliban; ils annoncent les louanges de IHVH-Adonaï.
7. Ils groupent pour toi tous les ovins de Qédar;
les béliers de Nebayot te servent;
ils montent en agréments sur mon autel.
Je fais resplendir la maison de ma splendeur.
8. Qui sont ceux-là ? Ils volent comme une nébulosité,
comme des palombes vers leurs pigeonniers.
9. Oui, les îles m’espèrent, en premier les navires de Tarshish,
pour faire venir tes fils de loin, leur argent et leur or avec eux
pour le nom de IHVH-Adonaï, ton Elohîms, pour le sacré d’Israël;
oui, il te fait resplendir.
10. Les fils de l’étranger bâtissent tes remparts;
leurs rois te servent.
Oui, en mon écume, je t’ai frappée;
de mon gré, je te matricie.
11. Tes portes sont ouvertes sans cesse,
jour et nuit; elles ne sont pas fermées,
pour amener vers toi l’opulence des nations, leurs rois conduits.
12. Oui, la nation et le royaume qui ne te serviront pas seront perdus;
les nations seront exterminées, exterminées.
13. La gloire du Lebanôn viendra vers toi:
le cyprès, le pin sylvestre et l’if ensemble,
pour faire le lieu de mon sanctuaire. Je glorifie le lieu de mes pieds.
14. Ils vont vers toi, prosternés, les fils de tes violenteurs;
ils se prosternent aux plantes de tes pieds,
tous ceux qui te méprisaient.
Ils t’appellent la ville de IHVH-Adonaï, Siôn, sacré d’Israël.
15. Toi, au lieu d’être abandonnée, la haïe, la sans-passant,
je te mets en génie de pérennité, en liesse, d’âge en âge.
16. Tu tètes le lait des nations, tu tètes le sein des rois.
Et tu pénètres, oui, moi, IHVH-Adonaï, ton sauveur;
ton racheteur, le meneur de Ia‘acob.
17. À la place du bronze, je fais venir l’or;
à la place du fer, je fais venir l’argent;
à la place des bois, le bronze;
à la place des pierres, le fer.
Je te mets pour sanction la paix; et pour tyran, la justification.
18. La violence, en ta terre, ne s’entend plus,
la razzia et la brisure en ta frontière.
Tes remparts, tu les appelles: « Salut »; tes portes: « Louange ».
19. Le soleil n’est plus encore pour toi la lumière du jour;
et pour fulguration, la lune ne t’illumine pas.
IHVH-Adonaï est pour toi lumière en pérennité; ton Elohîms, pour ta splendeur.
20. Ton soleil ne décline plus, ta lune n’est pas retirée;
oui, IHVH-Adonaï est pour toi lumière en pérennité.
Les jours de ton deuil sont révolus.
21. Ton peuple, tous des justes, héritent la terre en pérennité;
drageon de mes plants, oeuvre de mes mains pour resplendir.
22. Le petit est millier; le mineur, une nation vigoureuse.
Moi, IHVH-Adonaï, en son temps, je l’accélère.
Chapitre 61.
Le messie de IHVH-Adonaï
1. Le souffle d’Adonaï IHVH-Elohîms est sur moi,
parce que IHVH-Adonaï m’a messié pour l’annoncer aux humbles.
Il m’a envoyé pour bander les coeurs brisés,
pour crier aux captifs: « Affranchissement ! »,
aux prisonniers: « Relaxe. »
2. Pour crier: « Année de gré pour IHVH-Adonaï,
jour de vengeance pour notre Elohîms ! »
pour réconforter tous les endeuillés,
3. pour mettre aux endeuillés de Siôn,
pour leur donner un brillant à la place de la poussière,
l’huile de liesse à la place du deuil,
la draperie de louange à la place du souffle terni,
et leur crier: « Pistachiers de justice, plant de IHVH-Adonaï pour resplendir. »
4. Ils bâtissent les ruines de pérennité,
ils relèvent les désolations des premiers,
ils rénovent les villes en ruine, les désolations d’âge en âge.
5. Les étrangers se tiennent et pâturent vos ovins;
les fils du métèque sont vos agriculteurs, vos vignerons;
6. et vous, vous serez appelés: « Desservants de IHVH-Adonaï »;
« Officiants de notre Elohîms », sera-t-il dit de vous.
Vous mangerez de l’opulence des nations;
vous vous parerez de leur gloire.
7. À la place de votre blêmissement double, et de l’opprobre,
ils jubilent de leur part. Aussi, en leur terre ils héritent le double;
c’est pour eux la joie, en pérennité.
8. Oui, moi, IHVH-Adonaï, j’aime le jugement;
je hais le maraudage dans la forfaiture.
Je donne selon leur oeuvre, en vérité;
je tranche pour eux le pacte de pérennité.
9. Leur semence est connue parmi les nations,
leurs ressortissants au sein des peuples.
Tous ceux qui les verront les reconnaîtront;
oui, eux, la semence bénie par IHVH-Adonaï.
10. J’exulte, j’exulte en IHVH-Adonaï, mon être s’égaye en mon Elohîms:
oui, il m’a vêtu d’habits de salut,
il me drape du manteau de justification.
Comme l’époux, il dessert avec un brillant,
comme l’épouse parée de ses atours.
11. Oui, comme la terre fait sortir ses germes,
comme un jardin fait germer ses semences,
ainsi Adonaï fait germer la justification,
la louange devant toutes les nations.
Chapitre 62.
Pour l’amour de Ieroushalaîm
1. Pour Siôn, je ne me tairai pas,
pour Ieroushalaîm, je ne me calmerai pas,
jusqu’à ce que sa justification sorte comme une fulguration,
son salut comme une torche incandescente.
2. Les nations verront ta justice, tous les rois ta gloire.
Tu seras appelée d’un nom nouveau, que la bouche de IHVH-Adonaï a fixé.
3. Tu seras un nimbe de splendeur dans la main de IHVH-Adonaï,
une tiare royale dans la paume de ton Elohîms.
4. Il ne sera plus dit de toi: « Abandonnée ».
Il ne sera plus dit de ta terre: « Désolation ».
Oui, tu seras appelée: « Mon désir-en-elle », et ta terre: « Épousée ».
Oui, IHVH-Adonaï te désire, et ta terre est épousée.
5. Comme l’adolescent épouse la vierge, tes fils t’épouseront.
De la gaieté de l’époux sur l’épouse, ton Elohîms s’égayera sur toi.
6. Sur tes remparts, Ieroushalaîm, j’ai préposé des gardes tout le jour.
Toute la nuit, en permanence, ils ne se tairont pas;
commémorateurs de IHVH-Adonaï: « Pas de silence pour vous ! »
7. Ne lui donnez pas de silence, jusqu’à ce qu’il ait établi,
jusqu’à ce qu’il ait mis Ieroushalaîm en louange de la terre.
8. IHVH-Adonaï a juré par sa droite, par le bras de son énergie:
« Je ne donnerai plus de tes céréales à tes ennemis pour nourriture;
les fils de l’étranger ne boiront pas ton moût pour lequel tu as peiné.
9. Oui, ses moissonneurs le mangeront, ils louangeront IHVH-Adonaï;
ses vendangeurs le boiront dans les cours de mon sanctuaire. »
Le peuple du sanctuaire
10. Passez, passez par les portes;
dégagez la route du peuple,
frayez, frayez le sentier, épierrez-le de toute pierre,
élevez une bannière sur les peuples.
11. Voici, IHVH-Adonaï se fait entendre de l’extrémité de la terre.
Dites à la fille Siôn: « Voici, ton salut vient;
voici, ton salaire est avec lui, et son oeuvre en face de lui. »
12. Ils les appellent: « Peuple du sanctuaire, rachetés par IHVH-Adonaï. »
Et toi, tu seras appelée: « Demandée, Ville non abandonnée. »
Chapitre 63.
Le fouleur de sang
1. Qui est-ce ? Il vient d’Edôm, les habits fauves, de Bosra,
celui-là, magnifique en son vêtement,
déployé dans l’immensité de sa force.
Moi, je parle avec justification, grand à sauver.
2. Pourquoi ton vêtement est-il rouge,
tes habits comme ceux d’un fouleur au pressoir ?
3. Le cuveau, je l’ai foulé seul.
Parmi les peuples, pas un homme n’était avec moi.
Je les ai foulés en ma fulmination, piétinés en ma fièvre.
Leur pulpe a aspergé mes habits;
tous mes vêtements en sont maculés.
4. Oui, c’est jour de vengeance en mon coeur;
l’année de mes rachetés est venue.
5. Je regarde, pas d’aide; je me désole, pas de soutien.
Mon bras me sauve, ma fièvre me soutient.
6. Je piétine les peuples en ma fulmination,
dans ma fièvre, je les enivre,
je fais descendre à terre leur pulpe.
L’immensité du bien
7. Je rappelle les chérissements de IHVH-Adonaï, les louanges de IHVH-Adonaï,
tout ce par quoi IHVH-Adonaï nous a rétribués,
et l’immensité du bien pour la maison d’Israël.
Il les a rétribués selon ses matrices, selon l’immensité de ses chérissements.
8. Il dit: « Ah ! mon peuple, eux, des fils qui ne mentiront pas. »
Il est pour eux un sauveur.
9. Dans toutes leurs détresses, à lui la détresse !
Le messager de ses faces les sauve en son amour, en sa compassion.
Il les rachète, il les soulève et les porte tous les jours, en pérennité.
10. Mais eux-mêmes se sont rebellés et peinent en son souffle sacré.
Tourné contre eux en ennemi, il a guerroyé contre eux.
11. Son peuple s’est souvenu des jours de pérennité, de Moshè.
Où est celui qui les fit monter de la mer, le pâtre de ses ovins ?
Où est celui qui mit en ses entrailles le souffle de sa sacralité ?
12. Il fit aller, à la droite de Moshè, le bras de sa splendeur,
le fendeur des eaux en face d’eux,
pour se faire un nom en pérennité.
13. Il les fit aller dans les abîmes, comme un cheval au désert.
Ils ne trébuchèrent pas,
14. comme une bête descend vers une vallée. Le souffle de IHVH-Adonaï les déposa.
Ainsi tu conduisis ton peuple pour te faire un nom de splendeur.
Oui, tu es notre père
15. Regarde des ciels, vois du dôme de ta sacralité, de ta splendeur !
Où est ton ardeur, ton héroïsme ?
L’émotion de tes entrailles, de tes matrices, pour moi, s’est refrénée.
16. Oui, tu es notre père, car Abrahâm ne nous connaît pas,
Israël ne nous reconnaît pas.
Toi, IHVH-Adonaï, notre père, ton nom: « Notre racheteur, de toute pérennité. »
17. Pourquoi nous fais-tu vaguer, IHVH-Adonaï, loin de tes routes,
endurcis-tu notre coeur loin de ton frémissement ?
Retourne, pour tes serviteurs, les rameaux de ta possession.
18. Depuis peu, nos oppresseurs avaient hérité du peuple de ta sacralité,
ils écrasaient ton sanctuaire.
19. Nous étions en pérennité, mais tu ne les avais pas gouvernés;
ton nom n’était pas crié sur eux.
Mais si tu déchires les ciels et descends,
en face de toi les montagnes se liquéfient.
Chapitre 64.
Siôn est un désert
1. Quand le feu embrase les fagots, le feu fait bouillir les eaux;
pour faire pénétrer ton nom à tes oppresseurs,
en face de toi les nations s’irriteront,
2. quand tu feras les effrois que nous n’espérions pas.
Tu descends: face à toi les montagnes se liquéfient.
3. De toute pérennité, ils n’avaient pas entendu, pas écouté,
et l’oeil n’avait pas vu, Elohîms, sauf toi,
ce qui est fait à celui qui l’attend.
4. Tu heurtes qui s’égaye et fait justice;
en tes routes ils se souviennent de toi.
Certes, tu écumes, mais nous fautions.
Mais par cela, en pérennité, serions-nous sauvés ?
5. Nous sommes, nous tous, comme des contaminés;
toutes nos justices sont comme un tissu menstruel;
fanés comme une feuille, nous tous, nos torts,
comme un souffle, nous emportent.
6. Nul ne crie ton nom, ne s’éveille pour te saisir;
oui, tu as voilé tes faces loin de nous;
tu nous fais fondre dans la main de nos torts.
7. Maintenant, IHVH-Adonaï, toi, notre père, nous sommes l’argile,
tu es notre potier, nous tous, l’oeuvre de ta main.
8. N’écume pas, IHVH-Adonaï, très fort, ne te souviens pas à jamais du tort.
Voici, regarde donc, nous tous, ton peuple !
9. Les villes de ton sanctuaire sont un désert;
Siôn est un désert, Ieroushalaîm une désolation.
10. La maison de notre sanctuaire, de notre splendeur,
où nos pères te glorifiaient a été la proie du feu.
Tous nos désirs sont en ruine.
11. Après cela, te refréneras-tu, IHVH-Adonaï ?
Te tairas-tu ? Nous violenteras-tu, très fort ?
Chapitre 65.
Sur la route du non-bien
1. J’étais consultable sans qu’ils le demandent,
trouvable même sans qu’ils me cherchent.
Je disais: « Me voici, me voici ! »
à une nation, qui ne criait pas mon nom.
2. Je tendais mes mains tout le jour vers un peuple dévoyé:
des marcheurs sur la route du non-bien, derrière leurs pensées,
3. le peuple de ceux qui m’irritent, en face de moi, sans cesse.
Ils sacrifient dans les jardins, ils encensent sur des briques.
4. Ils habitent dans les sépulcres, ils nuitent dans des cachots,
les mangeurs de viande de porc, un jus de putréfaction dans leurs pots;
5. qui disent: « Sois proche de toi ! N’avance pas vers moi !
Oui, plus que toi je suis sacré. »
Ceci est fumée en ma narine, feu embrasé tout le jour !
6. Voici, c’est écrit en face de moi: je ne me tairai pas,
que je n’aie payé, payé contre leur sein
7. vos torts et les torts de vos pères ensemble, dit IHVH-Adonaï.
Ils encensent sur les montagnes, ils m’outragent sur les collines.
Je mesure leur oeuvre première contre leur sein.
L’Elohîms de l’amén
8. Ainsi dit IHVH-Adonaï: Quand le moût se trouve dans la grappe,
il est dit: « Ne la détruisez pas; oui, une bénédiction est en elle. »
Ainsi ferai-je pour mes serviteurs afin de ne pas tout détruire.
9. Je ferai sortir de Ia‘acob une semence,
de Iehouda l’héritier de mes montagnes.
Mes élus en hériteront; mes serviteurs demeureront là.
10. Et ce sera le Sharôn, une oasis d’ovins;
la vallée d’‘Akhor, un pacage de bovins,
pour mon peuple qui me consultera.
11. Mais vous, abjurateurs de IHVH-Adonaï, qui oubliez le mont de mon sanctuaire,
qui préparez une table pour Gad,
qui remplissez une mixture pour Meni,
12. je vous dénombrerai avec une épée; vous ploierez tous dans un massacre,
parce que j’ai crié et vous n’avez pas répondu,
j’ai parlé et vous n’avez pas entendu.
Vous faites le mal à mes yeux; vous choisissez ce que je ne désire pas.
13. Aussi, ainsi dit Adonaï IHVH-Elohîms:
Voici, mes serviteurs mangeront, et vous serez affamés;
voici, mes serviteurs boiront, et vous serez assoiffés;
voici, mes serviteurs se réjouiront, et vous serez blêmes,
14. voici, mes serviteurs jubileront de bon coeur,
et vous vociférerez, la douleur au coeur,
le souffle brisé, vous gémirez.
15. Vous laisserez votre nom en juron pour mes élus:
« Adonaï IHVH-Elohîms te mettra à mort. »
Il appellera ses serviteurs d’un autre nom.
16. Qui se bénit sur terre se bénira dans l’Elohîms de l’amén.
Qui jure sur terre jurera par l’Elohîms de l’amén.
Oui, les détresses premières seront oubliées;
oui, elles seront voilées devant mes yeux.
17. Oui, me voici, je crée des ciels nouveaux, une terre nouvelle;
et les premiers ne seront pas rappelés,
ils ne monteront pas au coeur.
La terre nouvelle
18. Oui, soyez seulement en liesse, égayez-vous à jamais de ce que je crée.
Oui, me voici, je crée Ieroushalaîm dans la gaieté,
son peuple dans la liesse.
19. Je m’égaye avec Ieroushalaîm, je suis en liesse avec mon peuple;
il n’y sera plus entendu la voix du pleur ni la voix de la clameur.
20. Là, il ne sera plus encore de nourrisson privé de jours,
ni d’ancien qui ne remplisse ses jours.
Oui, un adolescent mourra à cent ans,
et qui manquera d’être centenaire sera maudit.
21. Ils bâtiront des maison et ils les habiteront;
ils planteront des vignobles et mangeront leurs fruits.
22. Ils ne bâtiront pas pour qu’un autre habite;
ils ne planteront pas pour qu’un autre mange.
Oui, les jours de mon peuple seront comme les jours de l’arbre;
mes élus useront de l’oeuvre de leurs mains.
23. Ils ne se lasseront pas en vain,
ils n’enfanteront pas dans l’affolement;
oui, eux, la semence des bénis de IHVH-Adonaï, et leurs rejetons avec eux.
24. Et c’est avant qu’ils ne crient, moi, j’agirai;
eux parlant encore, moi j’entendrai.
25. Le loup et l’agnelet pâtureront comme un seul.
Le lion, comme un bovin, mangera de la paille.
Le serpent, la poussière sera son pain.
Ils ne méferont pas, ils ne détruiront pas
dans toute la montagne de ma sacralité, dit IHVH-Adonaï.
Chapitre 66.
Les ciels, mon trône
1. Ainsi dit IHVH-Adonaï: Les ciels sont mon trône,
la terre l’escabelle de mes pieds:
quelle maison bâtirez-vous pour moi, quel lieu pour mon repos ?
2. Tous ceux-là ma main les a faits;
et ils sont, tous ceux-là, harangue de IHVH-Adonaï.
Et cela je le regarde: l’humble, l’infirme du souffle,
qui tremble pour ma parole.
3. Égorgeur de boeuf, frappeur d’homme,
sacrificateur d’agneau, décapiteur de chien,
monteur d’offrande, sang de porc,
commémorateur d’oliban, bénisseur de fraude.
Eux aussi choisissent leurs routes; leur être désire leurs abjections.
4. Moi aussi je choisis leurs tortionnaires,
je fais venir sur eux leurs épouvantes,
parce que j’ai crié sans répondeur,
j’ai parlé et ils n’ont pas entendu.
Ils font le mal sous mes yeux.
Ce que je ne désire pas, ils le choisissent.
Avant le spasme
5. Entendez la parole de IHVH-Adonaï, trembleurs de sa parole !
Ils disent, vos frères, vos haineux, vos réfutateurs:
« À cause de mon nom, IHVH-Adonaï sera glorifié, et nous verrons votre joie. »
Mais eux seront blêmes.
6. Voix, tumulte de la ville, voix du palais,
voix: IHVH-Adonaï paye la rétribution de ses ennemis !
7. Avant d’être en spasmes, elle a enfanté;
avant que ne vienne sur elle la douleur,
elle a accouché d’un mâle.
8. Qui a entendu ceci, qui a vu cela ?
Une terre naît-elle d’un spasme en un seul jour ?
Une nation s’enfante-t-elle en une seule fois ?
Oui, Siôn a eu son spasme; elle a même enfanté ses fils.
9. « Serai-je dilaté sans enfanter ? » dit IHVH-Adonaï.
« Si j’enfante moi-même, si je suis l’enfanteur,
me refrénerai-je ? », dit ton Elohîms.
10. Réjouissez-vous avec Ieroushalaîm, égayez-vous en elle,
vous tous, ses amoureux !
Soyez en liesse avec elle dans la liesse, vous tous en deuil pour elle,
11. pour que vous tétiez et soyez rassasiés par le sein de ses réconforts,
pour que vous suciez et que vous vous délectiez
dans le surgissement de sa gloire.
Exultation de Ieroushalaîm
12. Oui, ainsi dit IHVH-Adonaï: Me voici;
je tends vers elle, comme un fleuve, la paix;
comme un torrent débordant, la gloire des nations;
et vous téterez, portés sur le côté; vous jouirez sur des genoux.
13. Comme un homme que sa mère réconforte,
ainsi je vous réconforterai moi-même
et vous serez réconfortés à Ieroushalaîm.
14. Vous verrez, et votre coeur sera en liesse;
vos os fleuriront comme de l’herbe.
La main de IHVH-Adonaï se fera connaître de ses serviteurs;
il s’exaspérera contre ses ennemis.
15. Oui, voici, IHVH-Adonaï vient dans un feu;
ses chariots comme un ouragan, pour retourner avec fièvre sa fulmination,
sa menace avec des flammes de feu.
16. Oui, dans un feu, IHVH-Adonaï juge par son épée toute chair.
Elles se multiplient, les victimes de IHVH-Adonaï.
17. Ceux qui se consacrent et se purifient dans les jardins,
derrière celle du milieu,
les mangeurs de chair de porc, d’abjections et de rats,
ils seront finis ensemble, harangue de IHVH-Adonaï.
La fin des exils
18. Moi-même, leurs oeuvres, leurs pensées !
Je viens pour grouper tout, les nations et les langues;
ils viennent et voient ma gloire.
19. Je mets sur eux un signe, j’envoie parmi eux les survivants,
vers les nations: Tarshish, Poul, Loud, les tireurs d’arc,
Toubal, Iavân, les îles lointaines qui n’avaient pas entendu ma rumeur,
qui n’avaient pas vu ma gloire:
ils rapportent ma gloire parmi les nations.
20. Ils font venir tous vos frères de toutes les nations,
l’offrande pour IHVH-Adonaï, à cheval, en char,
en litières, à mulets, à méharis,
sur la montagne de mon sanctuaire, Ieroushalaîm, dit IHVH-Adonaï,
comme les Benéi Israël font venir l’offrande en un vase pur,
dans la maison de IHVH-Adonaï.
21. D’eux aussi je prendrai des desservants, des Lévi, dit IHVH-Adonaï.
22. Oui, comme les ciels neufs et la terre nouvelle que je ferai moi-même
se tiendront en face de moi, harangue de IHVH-Adonaï,
ainsi votre semence se tiendra avec votre nom.
23. Et c’est de néoménie en néoménie, de shabat en shabat,
toute chair viendra se prosterner en face de moi, dit IHVH-Adonaï.
24. Ils sortiront et verront les cadavres des hommes
qui font carence contre moi.
Oui, leur ver ne mourra pas, leur feu ne s’éteindra pas.
Ils sont l’aversion de toute chair.
|